VIIIe Jeux de la Francophonie : La cérémonie d’ouverture pourrait être annulée, pour raison de sécurité

Évidemment personne dans le Gouvernement ne parle des « primes » exigées par les mutins, et qui semblent ne pas avoir été versées à temps…

Les autorités ivoiriennes restent perplexes sur la cérémonie d’ouverture des VIIIe Jeux de la Francophonie.

Par S.A-G

La cérémonie d’ouverture des jeux de la francophonie menacée. C’est l’alerte maximale au niveau du comité nationale des VIIIème jeux de la francophonie, a appris letempsinfos.com ce lundi 17 juillet. De sources concordantes, les coups de feu qui ont retenti tard dans la nuit de vendredi 14 à l’aube du samedi 15 juillet, à Abidjan (Abobo, Anyama, Ndotré, Plateau, Cocody-Angré) et à Korhogo (nord), ont ralenti l’ardeur du comité d’organisation. Lequel aurait décidé de concert avec les autorités ivoiriennes de surseoir à la cérémonie d’ouverture. Initialement prévue le vendredi 21 juillet 2017 au stade Félix Houphouët-Boigny l’ouverture de ces VIIIe jeux suscite craintes et inquiétudes au sein des populations depuis les dernières attaques simultanées. Surtout que lesdites populations ne manifestaient pas déjà de engouement vis-à-vis de cet évènement culturel et sportif dans leur pays. Pour cause…

À plusieurs reprises, les soldats démobilisés, auteurs présumés de ces coups de feu,  aidés par leurs frères d’armes restés au sein de l’armée, avaient menacé de perturber la tenue des jeux de la Francophonie sur l’ensemble du  territoire ivoirien. Pour primes impayés. Une menace mise à exécution à moins d’une semaine de ce rendez-vous dédié à la jeunesse francophone.  Et qui à tout point de vue bouleverse les plans du comité d’organisation. Toujours selon nos sources une  réunion d’urgence aurait même été convoquée à la présidence de la République afin d’étudier minutieusement la question. Surtout l’éventualité d’annuler la cérémonie d’ouverture, pour des raisons de sécurité, dit-on.

Les victimes des attaques du 4e bataillon d’infanterie de Korhogo perpétrées par des individus encagoulés, dans la nuit du vendredi 14 à samedi 15 juillet 2017.

« Suite aux événements survenus dans la nuit du 14 au 15 juillet, dans la commune d’Abobo (quartier populaire d’Abidjan) et dans la ville de Korhogo, les militaires dont les noms suivent sont radiés des effectifs des forces armées de Côte d’Ivoire à compter de ce jour 15 juillet 2017 », a déclaré dans un communiqué dont letempsinfos.com a reçu copie, le général Sékou Touré chef d’état-major des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI). Dans le même communiqué, le patron des FACI a cité les trois soldats mis aux arrêts. « Ce sont caporal Fanny Hamidou, caporal Konaté Yanoua, caporal Traoré Abdoulaye ». Et le général Sékou Touré de rassurer que « Les Forces de défense et de sécurité sont immédiatement intervenues pour mettre fin à ces agissements ». Rappelons que lesdites attaques ont fait « trois morts, trois blessés (à Korhogo) et trois interpellés (à Abobo) poursuit le même communiqué dans lequel le chef d’Etat-major des Faci menaçait : « Les auteurs de tels agissements seront purement et simplement radiés des effectifs et mis à la disposition de la justice ». La tension reste toujours vive et n’augure rien de bon en Côte d’Ivoire dans les prochains jours.
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