Un témoignage saisissant sur les « urgences » des hôpitaux ivoiriens

 #OnLesRegarde : Sous Dramane, la Côte d’Ivoire fait honte ! 😢


<<C’est avec un optimisme sans limite que j’ai entrepris mon départ de France pour un retour dans ma patrie de cœur la Côte d’Ivoire. Je n’ai pas hésité une minute j’ai offert tous mes meubles et je suis rentré . Je croyais à cette reconstruction, je croyais à cette croissance, et surtout je venais pour les défis. Quitter le confort d’un emplois stable bien rémunéré et la sécurité d’un pays ou presque tout a déjà été fais pour un pays qui se remettait des affres de la guerre. Jusque mardi dernier je ne regrettais pas ce choix un monde de l’entreprise assez difficile mais Dieu m’avait fait grâce d’une famille ici.
Mardi dernier toutes mes espoirs ont été balayés et mon premier réflexe a été de prendre femme et enfants et repartir dans mon autre chez moi à REIMS.
Mardi dernier j’ai fais l’expérience du CHU de Treichville et en qlq heures j’ai perdu mon frère aîné rentré à pied le matin et sorti le soir sur un brancard direction la morgue.
Le spectacle de ce CHU m’a glacé le sang. Un service pompeusement appeler les « URGENCES » . Elle est en fait la salle d attente de la mort.
Le garde malade doit acheter le matériel qui servira à mettre son malade sous perfusion le trimbaler dans un carton.
Éloigner par vos moyens moustiques cafard du lit de votre proche.
Regarder les autres malades agoniser sous les yeux hagard de leurs parents désespérés.
Voir réaliser des soins infirmier dans une salle où tous les gènes Microbes ou autre virus sont mis en commun.
Sortir de la voir des gardes malade dormir à même le goudron oui le goudron.
Voir une femme courir le soir pour trouver une poche de sang ou supplier pour savoir si on peut l’avoir en « Ken ».
Finalement perdre l’être aimé sans qu on ne vous communique un diagnostic. Oui pas le temps d autres malades attendent de mourir. Bien sur tous les médicaments non consommés auront disparu avant que vous n ayez commencé à pleurer.
J’en ressort avec un traumatisme et une autre vision du pays que j’aime tant. On y vend une croissance à 5 chiffres des projets utopiques, des routes en carton, sans que jamais un projet humain de société ne voit le jour. Peut on avoir confiance en un état qui ne prend pas soin des plus faibles. Il semblerait que seule les porcs obèses continuent de s’empiffrer sur le malheur des autres. Que cette croissance est destinée à faire pleuvoir des dividendes sur d’autres terres. Et si c’était ça le visage de cette Côte d’Ivoire ivoire? Une illusion sur papier carton ou la valeur de la vie n est plus qu’une simple question marchande.
Alors repartir ? Travailler pour changer les choses? Peut-on vraiment le faire ? Il y a t’il un espoir de construire une autre société ivoirienne ? Ou faut il juste ramasser ce qu on peut et aller en profiter ailleurs? Aujourd’hui je n’en sais foutrement rien. Je ne sais même plus pourquoi je suis là. Je vais commencer par mettre mon frère en terre. Mourir à 40 ans, la fameuse espérance de vie des statistiques je l’ai prise en plein visage. Des enfants perdus sans leur père. Un pays avec les rêves d’émergence de dirigeants qui n ont même pas le courage de se faire soigner dans leurs hôpitaux… avec leur augmentation de salaires peut-être trouveront ils où se soigner. Oui le pauvre aura toujours tort en Côte d’Ivoire. Mourez en silence…>>

Témoignage de Rites Mass
communiqué par  Pensées Plurielles