Retour du ministre Eric Kahé au pays

mercredi 14 juillet le ministre Eric Kahé est rentré en CI après un exil via le Ghana et le Bénin, avant d’arriver en France le 6 septembre 2012.
Après un accueil enthousiaste à l’aéroport d’Abidjan, il a retrouvé militants et amis au QG de l’AIRD.

Peut être une image de 3 personnes, y compris Eric Kahe, intérieur et texte qui dit ’JUSTICE POU cO AIR TOUS’


Quelques « perles » glanées sur la toile:
Eric Kahe (Pdt AIRD) : « Mon retour non négocié, ni marchandé, est un petit signal positif de ce que nous devons être les uns pour les autres. Respecter les institutions, sans que – par contre – personne ne puisse avoir à s’aplatir devant autrui. »(…) « Joie des retrouvailles, avec une pensée émue pour mon aîné Issa Malick Coulibaly avec lequel je m’étais promis de rentrer ensemble depuis les premiers jours d’exil. »
« Merci à tous les leaders politiques, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition, notamment les présidents Bédié et Gbagbo, mon cadet Stephane Kipré de l’UNG, pour cette nouvelle dynamique d’un climat apaisé. Le pays en a besoin. »(…) Pensée émue pour tous ceux qui sont encore dans les liens de la détention, pour ceux des camps de réfugiés sur la côte, nos artistes Gadji Céli, Abou Galliet, Serges Kassy pas encore rentrés au bercail (…) Prières pour le repos de l’âme de ceux qui ne reviendront jamais : Ben Soumahoro, Paul Dokui…
« Natif de Duékoué, je mesure le poids des attentes sur mes petites épaules, en matière de cohésion sociale et de Concorde.

ce qui a paru dans notre voie ‘Affi N’guessan

RETOUR DU MINISTRE ERIC KAHE EN COTE D’IVOIRE. 🇨🇮
QUELQUES EXTRAITS DE SON DISCOURS
Mes premiers mots seront les mots de compassion, de prière et de solidarité avec les victimes et leurs familles. Parce que nous n’oublierons jamais que ces 10 années que dis-je, ces 20 années, depuis 2002 jusqu’à ce jour sont les conséquences de nos ambitions, sont les conséquences du fait que nous sommes les mauvais joueurs politiques nous tous. Et que notre responsabilité est donc de compatir et d’avoir de la compassion pour tous ceux qui, parfois, sans aucune proximité avec la politique ont connu des drames plus importants que les nôtres…
Je m’associe à la minute de silence qui a été observée tout à l’heure, pour un sincère pardon pour toutes les victimes, qu’elles soient du nord, du sud, de l’est ou de l’ouest. (…) Une pensée émue pour mon aîné Issa Malick Coulibaly avec lequel je m’étais promis de rentrer ensemble depuis les premiers jours d’exil. Mais le seigneur a voulu les choses autrement. Je suis juste venu avant lui (…). Pensée émue pour tous ceux qui sont encore dans les liens de la détention, pour ceux des camps de réfugiés, pour nos artistes Gadji Céli, Abou Galliet, Serges Kassy qui ont apporté de leur temps et de leur talent pour faire parler notre part de vérité dans la crise ivoirienne. Je voudrais aussi avec vous prier pour le repos de l’âme de ceux qui nous reviendront jamais, certes les victimes de 2011, mais aussi les victimes de la crise de 2002 et ceux qui n’ont pas eu la chance d’être accueilli par les leurs comme vous m’accueillez aujourd’hui, notamment Ben Soumahoro, Paul Dokui et tous les autres qui ont laissé leur vie en exil (…).
Je salue cette nouvelle disposition d’esprit qui honore l’Exécutif ivoirien, car nous avons cru que dans la République un fils d’un pays ne marchande pas son retour, parce qu’il n’a pas sa place à l’exil. Saluons toutefois les gestes du chef de l’État, du chef du Gouvernement, mon cher ami le Premier ministre Patrick Achi et de toute son équipe pour la nouvelle dynamique dans laquelle ils s’engagent. Pendant 10 ans, nous avions pensé qu’ils étaient sur la mauvaise pente, nous l’avons dit. Si aujourd’hui ils se ravisent et qu’ils reviennent sur la route que nous avons toujours voulue, il faut le reconnaître et les encourager (…). Merci également à tous les leaders politiques, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition, notamment les présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, mon cadet Stephane Kipré de l’UNG, pour cette nouvelle dynamique d’un climat apaisé. Parce que le pays en a vraiment besoin (…). Ce retour non négocié, ni marchandé, dont je vous parle, est un petit signal positif de ce que nous devons être les uns pour les autres. (…)Respecter les institutions, sans que – par contre – personne ne puisse avoir à s’aplatir devant autrui (…). Nous devons apprendre à nous faire confiance, à poser des actes concrets de confiance, sans ruse ni dilatoire, pour définitivement tourner ces pages déshumanisantes afin de tous, ensemble, contribuer à sortir l’Afrique de l’humiliation quotidienne en assurant le bien être des populations(…). Cette confiance est importante et elle manque encore au point que d’aucuns voient dans les gestes du pouvoir un filet. <<Pourquoi il est trop gentil ces jours-ci si ce n’est pas pour laisser rentrer tout le monde. Ça c’est un grand filet qu’il est entrain de tendre et après il va tirer sur la corde du filet pour enfermer tout le monde ? >> disent certains parmi nous (…). Non, je peux vous assurer que si les dirigeants de ce pays ont conscience qu’ils travaillent pour la population et pour le bien-être de cette population, ils ne peuvent pas penser un seul instant à ce piège.
Cette confiance c’est aussi la liberté de parole pour tous, surtout pour ceux qui en ont été longtemps privés, sans fébrilité, ni frilosité dans la réception. C’est aussi pour cette liberté de parole que certains ont fait le sacrifice de 10 ans d’exil avec parfois des familles détruites (…).
Mon adresse, c’est à ceux qui estiment que quand vous exprimez une différence avec un pouvoir exécutif, c’est que vous êtes en belligérance avec ce pouvoir exécutif. La Côte d’Ivoire est la propriété de chacun de nous. Et nous devons nous protéger prononcer sur son fonctionnement sans que cela ne soit pris comme une injure à qui que ce soit. (…) Oui avec l’AIRD, nous allons avancer sans esprit de crainte, sans penser qu’en face, nous avons des gens qui nous tendent des pièges. Avancer vers le pardon et dans le pardon. Un pardon lucide. Un pardon lucide et non pas ce pardon bon marché, accordé à la va-vite, le pardon bon marché du politiquement correct, qui est une sorte de mépris pour les vraies compatriotes offensés. (…) Natif de Duékoué, je mesure le poids des attentes sur mes petites épaules, en matière de cohésion sociale et de Concorde. J’entends jouer ma partition, sans me laisser, ni distraire, ni décourager par les pièg

Eric Kahe

Eric, date d’envoi : Aujourd’hui, à 22:24

C’est le transcrit de mon texte