Manip, intox et info

Nous, qui sommes abonnés aux chaînes et radios occidentales, sommes saoulés par l’activisme et l’agitation des anti-Trump. Partout, rien que des manifestations de protestation. Partout, rien que des mécontents à qui l’on donne la parole. Partout, rien que le tollé général.

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Mais surprise; Donald Trump (photo à g. avec Barack Obama) n’est pas seul. Alors que la polémique ne cesse d’enfler autour du décret anti-immigration signé vendredi 27 janvier 2017 par le 45è Président des États-Unis d’Amérique, les Américains, dans leur majorité, approuvent cette initiative.
Selon un récent sondage réalisé par Rasmussen Reports et cité par le site The Hill, «57 % des électeurs américains sont favorables à une interdiction temporaire des réfugiés venant de Syrie, Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan et Yémen jusqu’à ce que le gouvernement fédéral améliore sa faculté à détecter l’entrée de potentiels terroristes. 33 % s’y opposent et 10 % n’ont pas d’opinion.»
Ce taux d’approbation monte même à 82 % parmi les électeurs républicains. Par ailleurs, 56 % sont «favorables à un blocage temporaire des visas empêchant les résidents (de ces pays) d’entrer aux États-Unis jusqu’à ce que le gouvernement fédéral améliore sa faculté à détecter l’entrée de potentiels terroristes».

Interrogés sur les effets du décret, 56% des Américains ont estimé qu’il améliorerait la capacité du gouvernement à détecter les terroristes présumés.
Les journaux français, contre cette volonté populaire, sont au front.
Le quotidien Le Monde, en date du 31 janvier 2017, qualifie ce sondage de «suspect» car il aurait été réalisé du 25 au 26 janvier 2017, veille de la publication du décret anti-immigration. «Les personnes sondées n’étaient donc pas en mesure d’approuver ou de rejeter le décret pris par Donald Trump, mais seulement de se prononcer sur ce qui était encore à ce moment-là une proposition théorique», défend-il.
Pendant ce temps, deux autres quotidiens hexagonaux, Le Parisien et Le Figaro en date du 30 janvier 2017, font la promotion de la pétition lancée en Angleterre contre la visite d’État de Donald Trump au Royaume-Uni, prévue cette année. L’un la qualifie de «record » et l’autre, de «géante ». Elle aurait rassemblé plus d’un million six cents mille signatures.
Quand on ajoute à tout ce charivari que Barack Obama, contrairement à tous ses prédécesseurs, a rompu, seulement dix jours après le passage du témoin à son successeur, le silence qu’il s’est imposé, c’est qu’il faut réaliser que Trump est en train de bousiller tous les codes et convenances.
Pourtant, il ne transige pas sur le programme pour lequel les grands électeurs et donc les Américains l’ont choisi. Il ne fait que l’appliquer in extenso. Envers et contre tous. Droit dans ses bottes, Trump garde le cap, malgré l’hystérie collective suscitée.
Tous ceux qui le moquaient en prétendant, avant son investiture le 20 janvier 2017, qu’il se prépare à rétro-pédaler, se mordent les doigts: démantèlement de l’Obamacare, construction prochaine du mur entre le Mexique et les USA, fin de la participation des États-Unis au traité de libre-échange transpacifique (TPP), décret anti-immigration, etc.
Trump est, au fond, un dynamiteur. Alors, entre manipulation, intoxication et information, les Occidentaux sont aux abois.
FERRO M. Bally
Bally Ferro