Les questions au gouvernement : Assassinat de Thomas Sankara

Les questions au gouvernement
Assassinat de Thomas Sankara (Burkina Faso)

Par / 3 mars 2017
Question au gouvernement n° 25369
adressée à M. le ministre de la défense

À publier le : 09/03/2017
M. Michel Billout attire l’attention de M. le ministre de la défense sur l’assassinat de Thomas Sankara et les modalités de déclassement de différentes archives. Nombre de témoignages mettent en cause la France et ses services secrets dans cet assassinat. Selon ces témoignages une entreprise de déstabilisation aurait été organisée suivant des formes qui rappellent d’autres affaires comme celle qui a abouti à l’assassinat d’Henri Curiel.

Le juge d’instruction burkinabè chargé de l’enquête sur l’assassinat de Thomas Sankara a lancé une commission rogatoire et demandé la levée du secret défense en France en octobre 2016.

Une réponse négative à cette requête serait un mauvais signal envoyé en direction des pays africains et de leur jeunesse pour laquelle Thomas Sankara est désormais la référence, mais aussi vis-à-vis de la population française qui est en droit de savoir quel rôle a pu jouer la France par le passé. Plus généralement, il lui demande s’il ne faudrait pas que les anciennes archives gouvernementales et présidentielles ne soient pas privatisées par les intéressés mais versées dans leur ensemble aux archives nationales. Cela pourrait permettre également de faire la lumière sur d’autres événements graves et plus récents comme celui du bombardement des positions françaises de Bouaké en 2004, pour lequel trois anciens ministres français font depuis le 2 février 2016 l’objet d’une ordonnance en vue de la saisine de la commission des requêtes de la Cour de justice de la République (CJR) et dans laquelle ils sont notamment accusés d’entrave à la justice au sujet de faits particulièrement graves.

Michel Billout
Sénateur de Seine-et-Marne
Membre de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Elu le 26 septembre 2004
membre du CRC (Le groupe communiste, républicain, citoyen (CRC) est un groupe parlementaire français rassemblant au Sénat les sénateurs membres du PCF et apparentés. En janvier 2017, le groupe compte 20 membres (19 PCF et un PCR).
source Wikipédia