Les dessous du cas « Didier Raoult »
Il y a une guerre sourde actuellement menée entre les laboratoires pharmaceutiques pour tirer bénéfice de la crise. Parmi eux, Gilead, qui a un médicament non-générisé, le Remdesivir, qu’il cherche à imposer contre la chloroquine.
On a beaucoup glosé sur le cas de Karine Lacombe, et ses liens avec Gilead, qui s’est attaquée bille en tête dans tous les médias à Didier Raoult. Ces liens sont, il est vrai, éloquents. Mais cela va au-delà: les comités chargés des recommandations à l’OMS font l’objet d’un pilonnage en règle, tout comme avenue Duquesne, au ministère de la santé. Ce qui a permis au médicament de Gilead d’apparaître publiquement, et de voir le cours de cette dernière entreprise un temps exploser.
Il n’y a pas sphère plus corrompue que celle de la santé en France. Dans Crépuscule, avait été relevée la façon dont Attal et Griveaux avaient été recrutés au cabinet de la ministre d’alors, Marisol Touraine. Entresoi, inconséquence, indifférence à l’autre primaient, dans une abondance de ressources qui amèneraient à l’abandon des stocks de masques, à la fermeture de lits d’hôpitaux, à la stagnation des rémunérations des aides-soignants et un délabrement massif de notre système de santé que nous payons aujourd’hui.
Entre temps, eux, se gavaient de privilèges qui leurs permettraient de construire leur carrière politique à notre détriment. Attal, à 23 ans, n’ayant jamais travaillé de sa vie, avait la main sur la plus importante administration du pays aux côtés de Benjamin Griveaux, qui lui non plus n’avait exercé aucune fonction auparavant, mais aussi de Jérôme Salomon, qui aujourd’hui comme hier, ne cesse de mentir pour protéger ceux qui l’ont propulsé.
Ce sont eux que l’on retrouve aujourd’hui au front. Pourquoi ? Parce que ce sont eux qui, de liens familiaux (Attal était proche de la fille de Touraine, Griveaux était lui aussi pistonné, ne parlons pas de Macron dont j’ai décrit en détail l’ascension) en services rendus, ont pas à pas monté la hiérarchie de notre pays, jusqu’à s’accaparer des positions pour lesquelles ils n’étaient pas préparés, menant une guerre sourde pour, à tout moment, protéger leurs intérêts.
Et qu’importe qu’ils aient pilonné les masques, supprimé les lits, plafonné les rémunérations des aides-soignants, rafistolé les budgets, demandé de sortir en terrasse et d’aller voter quelques jours avant de demander à tous de se confiner, polémiqué au sujet d’une molécule sans danger plutôt qu’à titre préventif l’adopter. Comment auraient-ils fait autrement, eux qui ne savent rien, et n’ont été recruté que parce qu’ils étaient utiles à ceux qui les propulsaient ?
Leur incompétence fait leur intérêt.
Nous laissant dans la situation que l’on sait.
Maintenant, la question: où sont les voix pour tonner contre ce Président qui recommandait encore hier de sortir et de s’exposer ? Où sont les excuses et propositions de démission de tous ceux qui l’ont conseillé ? Pourquoi ne voit-on que des êtres prêts à tout pour au pouvoir s’accrocher, et des médias assurant une propagande abrutissante, qui jusqu’aux esprits les plus formés pourrait troubler ?
Cela, si vous me suivez, vous le savez. Ce n’est pas que les morts que l’on aurait pu éviter. C’est la vague de misère qui s’apprête à s’abattre sur les plus fragiles, qui devront payer pour les erreurs de ces enfants gâtés, pourrissant dans l’impunité.
C’est pour eux qu’il faut s’engager. C’est pour eux qu’il faut les faire tomber. Parce qu’aucun outil démocratique ne nous permettra demain de nous en débarrasser. Notre république, ils l’ont prostituée.
A nous maintenant de lutter.