La CPI clôture le compte de madame Gbagbo

#CPI Affaire Simone Ehivet Gbagbo.

La deuxième vice présidente du FPI peut maintenant se déplacer en toute quiétude. Du moins s’il n’y a pas d’inconvénients selon le procureur. La Cour Pénale Internationale ordonne la levée du mandat d’arrêt.
Les détails.
Dans un document en anglais notifié sur son site, la CPI abandonne le mandat d’arrêt émis à l’encontre de Simone Gbagbo.La Chambre a accordé la demande de levée. Notre traduction de la demande donne ceci :
« LA CHAMBRE PAR LA PRÉSENTE ACCORDE la demande ;ORDONNE que le mandat d’arrêt contre Simone Gbagbo cesse d’avoir effet ;ORDONNE au Procureur, au plus tard une semaine à compter de la notification de cette décision, soit pour confirmer que cette décision et la Demande peuvent être faites public, ou d’indiquer un délai dans lequel des informations complémentaires pertinentes à cette fin deviendrait disponible ;et ORDONNE au registraire, dès que possible une fois cette décision rendue publique, d’informer tous les États qui ont été notifiés du mandat d’arrêt contre Simone Gbagbo que le mandat d’arrêt n’est plus en vigueur et de retirer les demandes d’arrestation et de remise. »
Des proches de Simone Gbagbo confirment la levée et s’en réjouissent. Toutefois cette information n’est pas notifiée sur le site de la CPI.
Lemediacitoyen.com

La CPI terrassée par Simone

Simone Gbagbo est de nouveau libre. Même si c’est un sentiment contradictoire de le dire vu que l’ex-Première n’était plus en prison depuis l’ordonnance d’Amnistie d’Alassane Ouattara, c’est tout de même une victoire importante à titre personnel mais aussi pour le droit qui retrouve ainsi sa cohérence.On ne pouvait en effet continuer de poursuivre l’ex-Première dame à partir du moment où l’accusation a fait un gigantesque flop lors du procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. La CPI a fini par l’admettre et sa décision donne un sentiment de justice à Me Rodrigue Dadjé, l’avocat de la deuxième vice-présidente du FPI.

Tout est finalement accompli.
Après dix années de poursuite qui sont venues s’ajouter au stress de dix longues années d’une gouvernance attaquée de toutes parts, les Gbagbo peuvent enfin retrouver la paix même si le couple s’en est retrouvé disloqué.Pour Simone, si croyante, c’est Dieu qui vient de montrer son œuvre. Jusqu’où la mènera-t-elle ? Cette question restera encore posée pour quelqu’un temps. En attendant, son image tronquée de femme de sang véhiculé dans les médias occidentaux au fil d’une avalanche d’articles téléguidés va maintenant prendre le temps de se refaire.

De toute façon, cela n’a jamais empêché cette femme toujours aussi déterminée dans ses convictions de mener les combats qui lui semblent justes. Cela dit, si cette décision a un sens et si cette rouste judiciaire infligée à Fatou Bensouda peut cesser d’être réduite à des cavalcades de journalistes en mal d’envie de répandre la mauvaise foi, alors la victoire de l’ex-Première dame sera totale.

Au demeurant, dans le contexte local que nous connaissons, il est évident que c’est une victoire qui va donner encore plus de forces à Simone Ehivet Gbagbo, la femme qui a fini par terrasser la Cour pénale internationale depuis son domicile de la Riviera.
Joseph Titi Gnahoua