Dégradation des routes ivoiriennes : un problème de financement, selon le ministre Patrick Achi
La qualité du réseau routier est liée à la problématique du financement de son entretien, a expliqué jeudi, le ministre ivoirien des infrastructures économiques, Patrick Achi, au cours d’un panel portant sur le thème « Financement des infrastructures. Placer la barre plus haut», organisé dans le cadre de la cinquantième Qssemblée annuelle de la Banque africaine de développement (BAD).
«Les routes sont faites pour durer vingt ans quand on fait la maintenance courante et l’entretien périodique. Mais quand ce n’est pas le cas, la route ne dure pas les vingt ans, ce qui pose la problématique du financement de l’entretien », a dit le ministre Patrick Achi.
Selon lui, les allocations financières ne sont pas suffisantes et le débat du financement des infrastructures demeure un défi majeur.
«Nous avons besoin de 200 millions pour faire une route. Mais nous ne recevons que vingt millions. Alors plutôt que de ne rien faire de cet argent parce qu’il n’est pas suffisant, nous faisons la route avec ce montant sachant bien que d’ici un an, elle sera dégradée mais en espérant que nous aurons d’ici là, capitalisé des fonds pour renforcer ce réseau », a-t-il expliqué.
Selon les autorités ivoiriennes, plus de 60% du réseau routier a été dégradé suite à la décennie de crise socio-politique survenue dans le pays. La Côte d’Ivoire s’est engagée dans un massif programme d’investissements dans les infrastructures routières depuis l’avènement du Président Alassane Ouattara au pouvoir.