CPI, vendredi 10 mars 2016

extrait d’une retranscription de ce qui s’est passé à la CPI vendredi

Kassaraté Tiapeu Edouard : Le 02 décembre 2010, lorsque le conseil constitutionnel a déclaré le président LAURENT GBAGBO vainqueur des élections présidentielles , nous nous sommes rendus, nous tous les grands Généraux , 48 heures après, à la résidence du Président LAURENT GBAGBO comme c’est de coutume, pour le féliciter et nous mettre à sa disposition.

J’ai assisté à la cérémonie d’investiture du Président LAURENT GBAGBO au palais présidentiel. C’était la joie au pays. Après fut mis en place un gouvernement.

Plus tard nous apprenons que Ouattara a prêté serment. Cela a crée la confusion et l’incertitude dans nos camps car nous avons constaté que les candidats ne se sont pas accordés sur les résultats.

Particulièrement , moi , Je n’ai pas donné d’ordre mes officiers , cette époque , car il y avait encore la paix .

Aussi je n’ai pas rendu visite à Ouattara à cette époque car sa prestation de serment n’etait pas devant le conseil constitutionnel . Elle était en réalité une prestation de serment par correspondance.

[ Le procureur présente une vidéo du 06 Décembre 2010, qui est en réalité un reportage de la RTI où Kassaraté a réuni tous ses officiers et commandants pour les féliciter , constater qu’ils sont tous à leurs postes et leur donner ses instructions où il disait :

<< Nous sommes des militaires et non des politiques. Notre mission est la defense des institutions de la république. Nous les gendarmes , qu’on ne vienne pas nous distraire. Nous avons connu le prix de la traitrise et de la rébellion mais ne nous laissons Pas distraire. La gendarmerie a été toujours fidèle. Nous sommes là à défendre les institutions de la république. Nous devrons faire respecter les institutions et que rien ne nous distraise. Je suis heureux que vous soyez tous vos postes. Faisons donc respecter led institutions de la république. >> ]

Le juge en réagissant lui posa la question : Mais monsieur le témoin pourquoi vous dites que vous avez connu le prix de la traîtrise et de la rébellion ?

Kassaraté en réponse dit ceci : En tant que gendarmes nous sentions la tension montée. Nous savions que les choses allaient se dégrader. C’est pourquoi j’ai instaure à cette réunion dans la salle Omar Ndao du camp de la gendarmerie. J’ai dit qu’au cours de la rébellion de 2002 , la gendarmerie a payé le lourd tribut avec 100 gendarmes tués à Bouaké ainsi que toute leur famille . C’était le même cas en 2003 et 2004 , c’est dans ce sens que je leur demandais d’être très vigilants sur la défense de leurs positions contre de quelconques attaques.

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Plus de 100 gendarmes tués, avec leurs enfants, à Bouaké

Question (Procureur) : A un moment donné durant votre allocution à vos commandants, vous dite,  » Nous avons connu le prix de cette rébellion. Alors qu’on ne vienne pas nous distraire. » , Alors la question que j’ai pour vous c’est : Pourquoi durant cette réunion, avez vous fait allusion à cette rébellion ?

Réponse Témoin P11 (Général kassaraté edouard tiapé ) : En tant que gendarmes, nous sentions la tension monter. or, instruit par la crise précédente, au cour de laquelle la gendarmerie nationale a eu a payer le plus lourd tribu, plus de 100 gendarmes tués, avec leurs enfants, à Bouaké, Il était donc de mon devoir de rappeler à mes hommes qu’ils doivent faire très attention, pour ne pas que nous subissions encore ce que nous avons connu à Bouaké et ailleurs.

Question (Juge président) : Une petite question à titre de précision. Lorsque vous dite la guerre précédente, à quoi faite vous référence ?

Réponse Témoin P11 (Général kassaraté edouard tiapé ) : Monsieur le président, je faisais allusion à la rébellion de 2002. Et en 2003, 2004 ou des gendarme ont été tués à Bouaké.

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