Compte rendu de la journée à la CPI, 6 février 2020

CPI: Affaire Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé:

Toutes les vidéos de l’audience du 06 Février 2020

1ère Partie: https://youtu.be/DKVL1EAtzW0
2ème partie: https://youtu.be/qfElgVw0qHM
3ème Partie: https://youtu.be/wC4fPo_IihEh
4ème Partie: https://youtu.be/xL8Ncy8TI7U
5ème Partie: https://youtu.be/_VMKFMbEqiw
6ème Partie: youtu.be/cFDxi8lnbeY
7ème Partie: youtu.be/r0ErHJeHMPQ
8ème Partie: https://youtu.be/uCLQCGBvK8w

L’image contient peut-être : une personne ou plus et texteL’image contient peut-être : 2 personnes, personnes souriantes, costume

JEAN PAUL BENOÎT ET JEAN PIERRE MIGNARD.

Ils ont fait feu de tout bois, écrit de longs courriers en octobre 2019 et janvier 2020 pour demander à la CPI de les inviter à une audience technique de la chambre d’appel comme »Avocats de la Côte d’Ivoire ». La chambre d’appel a accepté de les inviter en tant »amis de la cour » c’est à dire selon Me Naouri, des gens susceptibles d’aider la cour à rectifier quelque chose de technique qui n’aurait pas été bien dite dans la décision des juges de première instance qui a ACQUITTÉ Laurent Gbagbo et Blé Goudé. Au moment où le monde entier les entendait pour qu’ils confondent les juges Cuno Tarfusser et Henderson, voilà que les agents judiciaires de Ouattara parlent des faits qui ont fait l’objet du procès et du jugement comme si le procès venait de débuter ce 6 février 2020.

L’image contient peut-être : 4 personnes, personnes assises

Et le comble, le Jean Paul Benoît dans sa plaidoirie a dit que »la crise post électorale a fait des victimes dans les deux camps », ce qui pour nous suffit pour ne plus accorder du crédit à Paola Massida qui dit agir pour le compte des victimes. De quelles victimes s’agit il ? Alors, Monsieur Jean-Pierre Mignard et Jean Paul Benoît, si les victimes ont été de part et d’autre, pourquoi voulez-vous que ça soit Laurent Gbagbo et Blé Goudé qui doivent être condamnés pour les victimes du Rdr seulement ? Et les autres victimes du camp de Gbagbo, qui les a occasionné et qui doit être condamné pour eux ?
Excellence Zadi Vacka

AVOCATS :C’est Ouattara qui nous envoie »

OUATTARA : « C’est de l’intoxication, je n’ai envoyé personne »

Maître Benoit :
 » Monsieur le président , mesdames messieurs les juges, le collège des avocats de l’état de Côte d’Ivoire, mandatés par une décision du ministre de la Justice, garde des Sceaux du 20 janvier 2020, a confié à Jean-Pierre Mignard le soin de présenter au nom du collège la position de la Côte d’Ivoire pour des raisons d’efficacité « 

Alassane Ouattara, dans une vidéo présentée par la défense du président Gbagbo :

 » C’est de l’intoxication Il n’y a jamais eu de demande du gouvernement ivoirien. Des avocats ivoiriens ont pris une initiative. C’était leur initiative. Et nous n’avons jamais été associés à cette initiative des avocats . Maintenant quand on a des avocats, ils prennent des initiatives. C’est leur droit. Les questions judiciaires, on ne s’en mêle pas. On l’a dit, on le répète, c’est un procès qui est en cours.
Il n’y a aucune raison que le gouvernement s’en mêle pour dire faites ceci ou faites cela. C’est purement de l’intoxication.  »
Alexis Gnagno

INTERVENTION DE JENNIFER NAOURI "... cette procédure n'est pas un appel sur la preuve, mais c'est un appel technique, notamment sur le standard de preuves appliqué par les juges de première instance dans la procédure de no case to answer et sur les conditions du rendu de leur décision. Par conséquent, il n'est pas question pour le procureur d'apporter de nouveaux éléments de preuves ou d'appeler de nouveaux témoins à ce stade. Autre hypothèse soulevée par les représentants de la Côte d'ivoire au paragraphe 18, celle d'une éventuelle condamnation de Laurent Gbagbo en appel. Là encore, ils ne semblent pas avoir pris la mesure de la procédure en cours puisque s'il s'agit bien d'une certitude, c'est que dans la procédure d'appel pendante, CETTE PROCEDURE NE PEUT JURIDIQUEMENT PAS SE CONCLURE PAR UNE CONDAMNATION, puisqu'il s'agit d'un appel sur un no case to answer. Donc c'est à partir d'une analyse technique erronée et d'une incompréhension de la procédure applicable que les représentants de la Côte d'ivoire fondent leur argumentaire pour refuser que le président Gbagbo recouvre l'intégralité de ses droits. Et lorsqu'on s'intéresse à d'autres aspects, de leurs observations, on note qu'en tant qu'amicus (amis de la cour), ils n'apportent pas plus d'éléments pertinents. Ainsi, en ce qui concerne le soit disant risque de fuite, la Côte d'ivoire se contente de répéter ce qu'a dit la chambre d'appel en février 2019, ce qui n'apporte rien d'un point de vue factuel pour les besoins de la présente procédure. A défaut d'éléments factuels, les représentants de la Côte d'ivoire se contente de simples opinions personnelles non étayées, qui sont exactement le contraire de ce qu'on peut attendre des amis de la cour puisqu'il n'y a aucune expertise. Exemple d'un argument fondé clairement sur une parti pris politique: QUAND LES REPRÉSENTANTS DE LA CÔTE D'IVOIRE PRÉTENDENT QUE LE RETOUR DU PRÉSIDENT GBAGBO DANS SON PAYS SERAIT SOURCE DE GRAVES DÉSORDRES, non seulement il s'agit ici d'une affirmation gratuite, mais encore va-t-elle à l'encontre des désirs exprimés par un éventails large de la classe politique ivoirienne. DES PANS ENTIERS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE IVOIRIENNE QUI ESTIMENT QUE LE RETOUR DE LAURENT GBAGBO DANS SON PAYS ET SA PARTICIPATION A LA VIE PUBLIQUE DE SON PAYS AURAIT UN EFFET D'APAISEMENT ET PERMETTRAIT QU'IL Y AIT UN VRAI PROCESSUS DE RÉCONCILIATION NATIONALE. Em réalité la véritable intention des représentants de la Côte d'ivoire apparaît au fur et à mesure du déroulé de leur argumentaire. Et leurs observations s'opposaient à tout prix au retour de Laurent Gbagbo dans son pays. Pourquoi ? PARCE QU'ALASSANE OUATTARA VEUT FAIRE PLACE NETTE AVANT LES ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES EN OCTOBRE 2020. C'EST POURQUOIY DES DÉPUTÉS SONT ARRÊTÉS ET MIS EN PRISON, DES OPPOSANTS POLITIQUES POURCHASSÉS, ET MEME GUILLAUME SOROY LE PLUS PROCHE ALLIÉ D'ALASSANE OUATTARA, SON ANCIEN PREMIER MINISTRE, LE CHEF DE L'ARMÉE REBELLE A ETE CHASSÉ DE LA CÔTE D'IVOIRE. En réalité, comment ne pas analyser ses observations de la Côte d'ivoire comme un document de nature politique dont le seul but est d'interférer dans la procédure d'appel pendante et d'interdire à Laurent Gbagbo, citoyen ivoirien, de rentrer chez lui et de jouir de ses droits inaliénables de citoyen et d'homme ? Et c'est ce que nous disent eux-mêmes les représentants de la Côte d'ivoire quant ils parlent et je cite : du sens de leur intervention, page 3 partie 2 et page 73 ligne 4 et suivantes dans le transcrit français d'aujourd'hui, il nous disent que Laurent Gbagbo est toujours coupable, sans égard pour ce qui a été jugé par le cour pénale internationale. ILS REPRENNENT ICI AUJOURD'HUI LE NARRATIF DEFENDU PAR LES PARTISANTS D'ALASSANE OUATTARA PENDANT LA CRISE POSTÉLECTORALE, narratif repris par le procureur sur un document contenant les charges, ce même narratif rejeté par la chambre de première instance de façon détaillée et argumentée dans son jugement d'acquittement. Autrement dit, il s'agit pour les représentants de la Côte d'ivoire, sous couvert d'une intervention comme amis de la cour de vous convaincre de rejeter les conclusions du jugement d'acquittement. Le vrai sens de cette intervention est d'inviter la chambre in fine à condamner Laurent Gbagbo. Une telle interprétation est non seulement inappropriée mais elle est étonnante à lumière des DÉCLARATIONS D'ALASSANE OUATTARA QUI LE 30 NOVEMBRE 2019 DISAIT A PROPOS DE LA SAISINE DE VOTRE CHAMBRE ET JE VAIS VOUS MONTRER LES IMAGES, VIDEO CIV D15 00042952.... Ainsi intervint la VAR 😂😂😂INTERVENTION DE JENNIFER NAOURI

« … cette procédure n’est pas un appel sur la preuve, mais c’est un appel technique, notamment sur le standard de preuves appliqué par les juges de première instance dans la procédure de no case to answer et sur les conditions du rendu de leur décision.
Par conséquent, il n’est pas question pour le procureur d’apporter de nouveaux éléments de preuves ou d’appeler de nouveaux témoins à ce stade.

Autre hypothèse soulevée par les représentants de la Côte d’ivoire au paragraphe 18, celle d’une éventuelle condamnation de Laurent Gbagbo en appel. Là encore, ils ne semblent pas avoir pris la mesure de la procédure en cours puisque s’il s’agit bien d’une certitude, c’est que dans la procédure d’appel pendante, CETTE PROCEDURE NE PEUT JURIDIQUEMENT PAS SE CONCLURE PAR UNE CONDAMNATION, puisqu’il s’agit d’un appel sur un no case to answer.

L’image contient peut-être : 1 personneDonc c’est à partir d’une analyse technique erronée et d’une incompréhension de la procédure applicable que les représentants de la Côte d’ivoire fondent leur argumentaire pour refuser que le président Gbagbo recouvre l’intégralité de ses droits. Et lorsqu’on s’intéresse à d’autres aspects, de leurs observations, on note qu’en tant qu’amicus (amis de la cour), ils n’apportent pas plus d’éléments pertinents.

Ainsi, en ce qui concerne le soit disant risque de fuite, la Côte d’ivoire se contente de répéter ce qu’a dit la chambre d’appel en février 2019, ce qui n’apporte rien d’un point de vue factuel pour les besoins de la présente procédure.
A défaut d’éléments factuels, les représentants de la Côte d’ivoire se contente de simples opinions personnelles non étayées, qui sont exactement le contraire de ce qu’on peut attendre des amis de la cour puisqu’il n’y a aucune expertise.

Exemple d’un argument fondé clairement sur une parti pris politique: QUAND LES REPRÉSENTANTS DE LA CÔTE D’IVOIRE PRÉTENDENT QUE LE RETOUR DU PRÉSIDENT GBAGBO DANS SON PAYS SERAIT SOURCE DE GRAVES DÉSORDRES, non seulement il s’agit ici d’une affirmation gratuite, mais encore va-t-elle à l’encontre des désirs exprimés par un éventails large de la classe politique ivoirienne. DES PANS ENTIERS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE IVOIRIENNE QUI ESTIMENT QUE LE RETOUR DE LAURENT GBAGBO DANS SON PAYS ET SA PARTICIPATION A LA VIE PUBLIQUE DE SON PAYS AURAIT UN EFFET D’APAISEMENT ET PERMETTRAIT QU’IL Y AIT UN VRAI PROCESSUS DE RÉCONCILIATION NATIONALE.

Em réalité la véritable intention des représentants de la Côte d’ivoire apparaît au fur et à mesure du déroulé de leur argumentaire. Et leurs observations s’opposaient à tout prix au retour de Laurent Gbagbo dans son pays. Pourquoi ? PARCE QU’ALASSANE OUATTARA VEUT FAIRE PLACE NETTE AVANT LES ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES EN OCTOBRE 2020. C’EST POURQUOIY DES DÉPUTÉS SONT ARRÊTÉS ET MIS EN PRISON, DES OPPOSANTS POLITIQUES POURCHASSÉS, ET MEME GUILLAUME SOROY LE PLUS PROCHE ALLIÉ D’ALASSANE OUATTARA, SON ANCIEN PREMIER MINISTRE, LE CHEF DE L’ARMÉE REBELLE A ETE CHASSÉ DE LA CÔTE D’IVOIRE.

En réalité, comment ne pas analyser ses observations de la Côte d’ivoire comme un document de nature politique dont le seul but est d’interférer dans la procédure d’appel pendante et d’interdire à Laurent Gbagbo, citoyen ivoirien, de rentrer chez lui et de jouir de ses droits inaliénables de citoyen et d’homme ?

Et c’est ce que nous disent eux-mêmes les représentants de la Côte d’ivoire quant ils parlent et je cite : du sens de leur intervention, page 3 partie 2 et page 73 ligne 4 et suivantes dans le transcrit français d’aujourd’hui, il nous disent que Laurent Gbagbo est toujours coupable, sans égard pour ce qui a été jugé par le cour pénale internationale.

ILS REPRENNENT ICI AUJOURD’HUI LE NARRATIF DEFENDU PAR LES PARTISANTS D’ALASSANE OUATTARA PENDANT LA CRISE POSTÉLECTORALE, narratif repris par le procureur sur un document contenant les charges, ce même narratif rejeté par la chambre de première instance de façon détaillée et argumentée dans son jugement d’acquittement. Autrement dit, il s’agit pour les représentants de la Côte d’ivoire, sous couvert d’une intervention comme amis de la cour de vous convaincre de rejeter les conclusions du jugement d’acquittement. Le vrai sens de cette intervention est d’inviter la chambre in fine à condamner Laurent Gbagbo. Une telle interprétation est non seulement inappropriée mais elle est étonnante à lumière des DÉCLARATIONS D’ALASSANE OUATTARA QUI LE 30 NOVEMBRE 2019 DISAIT A PROPOS DE LA SAISINE DE VOTRE CHAMBRE ET JE VAIS VOUS MONTRER LES IMAGES, VIDEO CIV D15 00042952….

L’image contient peut-être : 3 personnes
Intervention de Maître Massida, avocates des victimes
« Si le président Gbagbo rentre en Côte d’Ivoire, s’il est libre de s’exprimer, cela aura un impact sur les élections. UNE FOIS LIBÉRÉ GBAGBO POURRAIT GAGNER LES ÉLECTIONS ET SE SOUSTRAIRE DE LA JUSTICE « 

 » Mr le juge , si les accusés sont libérés et rentrent chez eux , ils pourraient faire obstruction à la suite de la procédure.. »

Le juge :  » Me, donnez nous un exemple d’obstruction svp , que feront ils concrètement pour faire obstruction en question s’ils étaient libérés??? »

Elle :  » Mr le juge, sincèrement moi même je ne sais pas, ce sont les victimes qui m’ont dis que ils allaient faire obstruction, ce sont eux qui ont employé le mot ..donc je vous fais la commission. »

Massida (accusation) dit encore que Gbagbo peut encore fuir et que si on brise les conditions actuelles, ça va galvaniser ses partisans qui ont montré de l’animosité contre les victimes taxées de pro-Ouatarra. Elle affirme également que Gbagbo a rencontré Affi et Bédié pour parler de réconciliation nationale…donc il est à l’aise dans les conditions qui lui sont imposées.

******************************************************

Me Jacobs, avocat de Charles Blé Goudé  : » En définitive, l’accusation agit comme s’il n’y avait pas eu de procès, de jugement et d’acquittement »
Excellence Zadi Vacka.

LA CPI HUMILIÉE PAR L’AVOCAT DU PRÉSIDENT GBAGBO

Un débat de haut voltige juridique a opposé le maître Jacob et le juge Chile Oboe Osuji sur les mesures restrictives de liberté applicables à un acquitté .

Maître Jacob a démontré avec brio qu’il est impossible de restreindre la liberté d’un acquitté sur la base de suspicions de troubles à l’ordre public se fondant sur de simples allégations. Pour lui, ce risque doit se baser sur des faits identifiables objectifs et précis.
Il ajoute ensuite que les traités internationaux reconnaissent que le droit à la liberté n’est point dérogeable à un acquitté . Dépourvu d ‘arguments pour contrecarrer et exténué par la brillante démonstration de l’avocat, le juge nigérian capitule, et tel un rat palmiste retourne se blottir dans sa tanière.

Quand on ruse avec le droit et ses principes fondamentaux, on subit ce genre d’humiliation. Cette séquence vient d’exposer au monde entier que la CPI est une cour ridicule et fantasque. Il faut clairement la dissoudre !

CPI: FIN DE L’AUDIENCE DU JOUR !

Aucune décision n’a été prise. Le Juge président de la Chambre d’Appel de la CPI, maitre Chile a mis naturellement fin à l’audience du jour .

Les avocats du Président LAURENT GBAGBO et du Ministre Charles Blé GOUDE puis le procureur et la représentante légale des victimes déposeront des écrits au Greffe de la CPI d’ici demain 16 heures.

Ensuite les juges vont délibérer et donner la date à laquelle ils rendront publique leur décision.
Gala Kolebi