Bras de fer Ouattara/ex-combattants

A quelques heures d’une rencontre déterminante avec le Chef de l’état ivoirien, la délégation représentant les ex combattants accentue la pression sur les autorités du pays. Les mutins  comptent répondre à l’invitation  du président  Ouattara ce 10 mai tout en posant  des conditions.

Un autre épisode du bras de fer ayant opposé, tout le  mois de janvier 2017, les ex combattants au gouvernement ivoirien dans le paiement des primes exigé par ceux-ci, se profile à l’horizon. C’est du moins ce qui ressort des propos d’un représentant des protestataires lors du dernier soulèvement ce lundi à Bouaké, dans une déclaration faite hier à la presse. « Nous ne voulons pas dormir à Abidjan », a martelé leur porte-parole à la sortie d’une rencontre avec ses pairs, cependant craignent-ils leur sécurité ? Cette déclaration de Mamadou Ouattara, porte-parole du mouvement loin de donner des signaux forts d’un ultimatum au locataire de la maison du plateau qui semble avoir bien pris la mesure de la situation, masque une certaine crainte de la part des grévistes d’affronter le pouvoir d’Abidjan. Ce mercredi, le rendez-vous entre les émissaires de Ouattara et les mutins est un jour décisif. Le président ivoirien doit trouver 41 milliards de francs CFA à verser aux soldats . C’est soit 12 millions FCFA par anciens combattants. Alors que seul le paiement de cette prime peut apaiser les soldats fâchés.

 Mamadou Ouattara, le porte-parole des grévistes insiste sur le fait que «le gouvernement ivoirien brille par son mutisme et sa sourde oreille quand aux revendications des ex-combattants depuis un certains temps.»

Avec cette nouvelle menace de soulèvement, la Côte d’Ivoire pourrait connaitre des heures chaudes si le président ne paie pas les primes de ces mutins tous aussi fâchés.