vers des lendemains qui pleurent…

ECHOS DE NOS CAMPS ET CASERNES : DIVISION…LE PIRE ARRIVE.

Lisons cette contribution de Fernand Agbo Dindé datée du 30 janvier 2016

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Impensable ! Depuis que les mutins ont reçu leur argent, c’est l’insubordination totale. Ils sont aux abonnés absents aux appels et rassemblements.
Aux nouvelles, ils n’auraient pas encore fini de faire la fête.

Certains ont même déjà quitté les rangs pour se rendre dans leurs pays d’origine, n’ayant été que des mercenaires en Côte d’Ivoire. Ils auraient même, dans la dispute, été traités d’étrangers par les mutins ivoiriens. Nous y voilà !

Aujourd’hui, vu l’absentéisme avéré des mutins ex-rebelles, ce sont les anciens (les ex-Fds) à qui on met la pression et à qui ont demande de venir au boulot. De leur côté, la démotivation est totale. Ils traînent les pieds pour se rendre au boulot et rentrent chez eux le plus tôt possible, après un service minimum.

Ceux parmi eux qui sont pris à revendiquer par les mutins, ces sans grades sans culture ni niveau, sont matés et séquestrés. Plusieurs ont été sévèrement battus, amochés même. Certains ont été tués. Personne n’en parle.

De sorte qu’aujourd’hui, selon nos sources, il n’y aurait pas d’armée en Côte d’Ivoire mais un groupe hétéroclite en deux parties nettement tranchées. Une poudrière à retardement, en somme. Voici la belle armée offerte par Ouattara à la Côte d’Ivoire !

Les ex-rebelles sont très clairs: aucun de leurs sous ne sera abandonné; y compris leurs villas. Ce n’est donc, en ce moment, que le calme avant la prochaine explosion.

En clair, un feuilleton à rebondissements. Eux seuls, disent-ils, ont le droit de revendiquer. Les autres doivent la boucler ou être écrasés.

Aucun donc des anciens n’a reçu un centime des 3 à 8 millions réclamés. Les chefs militaires leur ont répondu que leurs revendications ne sont pas de leur ressort. Ils devraient s’adresser à qui de droit, pour ceux qui savent lire entre les lignes.

La tempête couve donc dans les cœurs, dans une armée superbement divisée, avec d’un côté des ex-rebelles incultes, suffisants, méprisants et insoumis et de l’autre, des soldats de carrière, issue d’une armée d’élite désarmée, bafouée et qui rumine une colère noire.

Croyez-moi, les lendemains, en terre d’Eburnie, ne sont guère chantants.

Que DIEU aie pitié de la Côte d’Ivoire!
communiqué par Léo Cote d’Ivoire III