Une nouvelle Raffarinade en Ouattarandie

Alassane OUATTARA, a reçu hier lundi 18 mars 2019 Jean-Pierre RAFFARIN.

L’image contient peut-être : 2 personnes, dont Yacouba Gbané, personnes assises, costume et intérieur

L’entretien avec l’ancien Premier Ministre français et Président de la Fondation ‘’Les leaders pour la paix’’, aurait porté sur les initiatives à prendre pour garantir la paix dans le monde.  M. Jean-Pierre RAFFARIN aurait salué les actions du Président Alassane OUATTARA en faveur de la paix en Côte d’Ivoire et évoqué, notamment, les projets de sa Fondation pour un monde en paix.

Ça c’était hier, aujourd’hui tous les élèves sont dans la rue, les gendarmes aussi et c’est la panique. Dommage que Raffarin soit reparti, il aurait peut être eu des idées pour prolonger cette atmosphère de paix 24h de plus…

Mais au fait depuis qu’il s’est rapproché d’Emmanuel Macron, dans le cadre des élections européennes, est-il vraiment venu pour parler de paix seulement ou était-il porteur d’un message de l’Élysée, et d’une valise vide à remplir rapidement, car la France brule et il lui faut des liquidités pour atténuer la vague de chaleur!
Shlomit Abel

Quelques mots sur Jean-Pierre Raffarin et son ONG « Leaders pour la paix »

« Le moment est venu de me retirer de la vie politique élective », déclarait Jean-Pierre Raffarin dans une tribune adressée à la Nouvelle République le 12 juin 2017.
« Je renonce aux trois ans de mandat qu’il me reste à accomplir au Sénat car le moment est pertinent. La jeune génération politique prend le pays en main et c’est heureux […] Je veux contribuer au nécessaire renouvellement de la vie politique », explique celui qui avait appelé la droite à « aider »Emmanuel Macron dès le lendemain de son élection.

Et c’est ainsi que ce même jour, l’association de préfiguration de la FONDATION LES LEADERS POUR LA PAIX est déclarée à la préfecture de police de Paris.
Son objet : sensibiliser les dirigeants et les opinions publiques sur les risques de guerre, de conflits armés régionaux ou mondiaux afin de les réduire ou les prévenir ;

La partie émergée des activités officielles de cette ONG dont le Siège social parisien est au 63, avenue DE SUFFREN, est la vitrine de la DÉFENSE DE DROITS FONDAMENTAUX, ses ACTIVITÉS CIVIQUES sont la défense des libertés publiques et des droits de l’Homme

Mais c’est le 3 mai 2018 que nait officiellement ce bébé bien nanti, avec JP Raffarin pour papa et 25 parrains, tous « Leaders pour la paix », penchés sur son berceau. sept anciens Premiers ministres (l’Italien Enrico Letta, le Hongrois Peter Medgyessy, le Burkinabé Tertius Zongo..), l’ex-secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon et l’ex-secrétaire d’Etat adjoint de Barack Obama, Antony Blinken. Cinq anciens ministres des Affaires étrangères, d’anciens ambassadeurs de premier plan à Paris, quelques hommes et femmes d’affaire et deux chercheurs.
« Ils savent parler à l’opinion et ont l’expérience des crises. Ils sont aussi un peu plus libres que ceux qui ont en charge des négociations », a relevé Jean-Pierre Raffarin. A terme, Leaders pour la Paix doit fonctionner comme un « Club de Rome » (groupe de réflexion), un « atelier de propositions souple et léger » pour des exécutifs souvent prisonniers de « machines administratives très lourdes », a-t-il esquissé.

L’ONG va travailler dans un premier temps sur trois crises émergentes : la situation à la frontière tuniso-libyenne, qui a un impact sécuritaire direct sur l’Europe, le Mexique où une internationale du crime s’est constituée aux portes des Etats-Unis et la problématique du climat et de l’Asie.
ses trois axes de travail :
1. promouvoir la conscience de la gravité de la situation actuelle du monde par une pédagogie publique des crises ;
2. promouvoir des approches innovantes pour renouveler la pensée et les méthodes de la Paix, et
3. choisir une stratégie d’influence auprès des acteurs internationaux.

Je vous détaille son organigramme :
Le français Jean-Pierre RAFFARIN, Ancien Premier ministre
l’américain Antony BLINKEN,Ancien secrétaire d’Etat adjoint
Le thaïlandais Surakiart SATHIRATHAI, Ancien ministre des Affaires étrangères
La nigérianne Ngozi OKONJO-IWEALA, ancienne ministre des Affaires étrangères et des finances, Ancienne directrice générale de la Banque mondiale, Présidente de Gavi, L’Alliance du vaccin
La marocaine Assia BEN SALAH, Ambassadrice itinérante du Roi Mohammed VI
Le coréen Ban Ki-moon, Ancien secrétaire général des Nations Unies
Le chinois Kong QUAN, Ancien ambassadeur de Chine en France
L’italien Romano PRODI, Président de la Fondation pour la collaboration entre les peuples, ancien Président du conseil des Ministres D’Italie, ancien Président de la Commission européenne
La suisse Elisabeth DECREY, Présidente honoraire de Appel de Genève, Chercheuse associée au Centre de Politique de Sécurité
Le burkinabé Tertius ZONGO, Ancien Premier ministre
L’allemand Hans-Gert POETTERING, Délégué aux Affaires européennes à la fondation Konrad-Adenauer-Stiftung, Ancien président du Parlement européen
La mexicaine Martha Isabel PATI RUIZ CORZO, Fondatrice du Groupe écologique de la Sierra Gorda, Prix Wangari Maathai 2014
L’égyptien Amre MOUSSA, Ancien Secrétaire général de la Ligue arabe, ancien ministre des Affaires étrangères
Le brésilien Antonio de AGUIAR PATRIOTA, ambassadeur du Brésil en Italie, ancien ministre des Affaires étrangères du Brésil
Le britannique Lord Peter MANDELSON, ancien Premier secrétaire d’Etat, ancien Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères,
L’argentin Eduardo MALONE, Co-président de Pathé, Membre du Conseil Diocésain de Paris ( !?! )
Le hongrois Péter MEDGYESSY, Ancien Premier ministre
La bulgare Irina BOKOVA, Ancienne Directrice générale de l’Unesco, Ancienne Ministre des Affaires étrangères
L’israélienne Rivka CARMI, Présidente de l’Université Ben Gourion du Neguev
Yin Myo SU du Myanmar, femme d’affaire, Présidente de la Fondation Inle Heritage
Le québecquois Jean CHAREST, Ancien Premier ministre
La tunisienne Ouided BOUCHAMAOUI, Prix Nobel de la Paix et femme d’affaire
L’italien Enrico LETTA, Ancien Président du Conseil italien
Le russe Alexandre ORLOV, Secrétaire général exécutif du Dialogue de Trianon, Ancien ambassadeur de la fédération de Russie en France
L’algérien Chérif RAHMANI, Ambassadeur des Déserts et des Terres arides pour l’ONU, Ancien ministre de l’Industrie
L’Indien Kanwal SIBAL, Ancien secrétaire aux Affaires étrangères de la République de l’Inde, Ancien ambassadeur de l’Inde en France
L’homme d’affaire tunisien Chekib NOUIRA, ancien Président de l’Institut Arabe des Chefs d’entreprise, Représentant des mécènes
L’iranien Kamal KHARRAZI, Président du conseil stratégique pour les relations extérieures de la République Islamique d’Iran
La hollandaise Maria VAN DER HOEVEN, ancienne ministre de l’éducation, de la culture et de la Science, puis des affaires économiques et de l’énergie, ancienne directrice exécutive de l’agence internationale de l’énergie
L’espagnol Enrique BARON-CRESPO, ancien Président du Parlement européen, ancien Président du Parti socialiste européen du parlement européen

Un grand absent, Georges Soros et ses fondations Open Society, parce que « Les fondations Open Society sont le plus grand donateur privé au monde pour les ONG et associations œuvrant pour la défense des droits de l’homme, de la justice et de la démocratie. Nous apportons notre soutien à ces groupes par l’intermédiaire de plus de 20 fondations nationales et régionales, avec un budget annuel de plus de 1 000 millions USD pour 2018. »
Effectivement, le montant total des subventions distribuées en 2017 en France via les filières européennes d’Open Societies s’élève 2,65 millions de dollars répartis entre 50 bénéficiaires, services et aides décrits sur le site mais associations non nommées.

Pour nous mettre sur la piste 57% des subventions dotent la « pratique démocratique ». La « lutte contre les discriminations » et la « défense des droits de l’homme » se partagent équitablement 32% ; le reste, parent pauvre, constitue « Santé et droits », 4%, « Progrès économique » et « Informations ». 2% chacun.

Les dotations pour l’exercice 2018 ne sont pas encore connues, et bien sûr celles de l’année en cours également.
Shlomit Abel.