Une marche clairsemée
Cette » marche de la colère » qui a réuni une petite centaine de manifestants, selon certaines sources, a pourtant été annoncée à la télé, mais ce coup de main du régime Ouattara n’a pas eu un grand effet parce que les ivoiriens, et plus particulièrement les partisans du président Gbagbo, ne sont pas dupes de ce qui apparaît de plus en plus comme la plus grande imposture de l’histoire politique de la Côte d’Ivoire.
PS : Une question à l’AFP qui parle de moins de 1000 manifestants : Moins de 1000, c’est combien ?
100, comme le disent d’autres dépêches ?
Alexis Gnagno
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« Marche de la colère » en Côte d’Ivoire:
Affi N’guessan et le FPI réunissent moins de 1000 personnes… (AFP)
L’opposition ivoirienne a réuni moins de mille personnes samedi dans les rues d’Abidjan, après l’appel à manifester contre une situation politique fragilisée par les mutineries de soldats en mai, a rapporté un journaliste de l’AFP.
« Nous dénonçons un pouvoir répressif, un pouvoir qui n’aime pas la liberté et la démocratie » a lancé aux manifestants le président du Front populaire ivoirien, Pascal Affi N’Guessan.
Cette « marche de la colère » a été l’occasion, sous la pluie, pour les manifestants d’agiter des pancartes, où l’on pouvait lire: « On paie le mutin, on méprise le fonctionnaire » et « Libérez Gbabgo ».
Affi N’Guessan avait promis « de manifester contre une situation politique chaotique, notamment contre les mutineries qui ont fragilisé l’autorité de l’Etat et ont porté gravement atteinte à la crédibilité des institutions, montrant ainsi que le pays ne dispose par d’une armée républicaine, mais d’une milice composées d’ex-combattants ».
Les mutineries et les manifestations d’anciens rebelles démobilisés, qui avaient pour épicentre la ville de Bouaké (centre), ont fait huit morts et ont paralysé plusieurs villes en mai.
Les partisans du FPI, le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo, n’ont cessé, au cours de la manifestation, de réclamer la libération de l’ancien président.
Laurent Gbagbo, qui avait refusé de reconnaître sa défaite électorale en 2010, est écroué depuis fin 2011 à La Haye, où il est jugé par la Cour pénale internationale pour « crimes contre l’humanité » présumés commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en Côte d’Ivoire.
Le FPI créé par l’ex-président Gbagbo traverse une crise qui oppose deux camps rivaux. Pascal Affi N’Guessan, l’actuel président du parti, est contesté par le camp rival d’Aboudramane Sangaré, un proche de Gbagbo, présenté comme le « gardien du temple ».
Avec AFP
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Affi estime avoir “gagné une bataille’’ après sa marche de 400 personnes samedi à Abidjan
Pascal Affi N’Guessan, président d’une aile du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), a estimé samedi avoir “gagné une bataille’’ au terme de la « marche pacifique et citoyenne » qu’il a organisée à Abidjan pour dénoncer la politique menée par le chef de l’État Alassane Ouattara.
Initialement prévue pour démarrer à 7H00 (gmt et locale) à Treichville (sud d’Abidjan), la marche a finalement commencé vers 11H30 sous une pluie après l’arrivée de Pascal Affi N’guessan, son initiateur.
La faute à une faible mobilisation des partisans de l’ex-Premier ministre qui ont trainé les pas avant de rallier la gare de Bassam, le point de départ de la marche qui a finalement rassemblé près de 400 personnes, selon un décompte de la police.
Côté sécuritaire, aucun incident majeur n‘a été signalé. Une cinquantaine de policiers ayant été déployés pour encadrer tout le circuit de la manifestation.
Vêtu d’un t-shirt rouge, chaussé en tennis et casquette vissée sur la tête, Pascal Affi N’guessan, lui-même, était au premier rang de la marche avec d’autres cadres du parti notamment comme Agnès Monnet, Marcel Gossio, Adjobi Christine et Firmin Krékré.
Derrière lui, des militants habillés pour certains en t-shirt à l’effigie du fondateur du parti, l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo, incarcéré depuis 2011 à la Cour pénale internationale (CPI) et d’autres tenant des pancartes avec des inscriptions hostiles à Alassane Ouattara.
De la gare de Bassam et malgré la pluie, les manifestants ont marché pendant environ trois bonnes heures pour rallier la place des martyrs à Adjamé (au nord d’Abidjan), où M. Affi n‘guessan s’est adressé à ses militants.
“Malgré la pluie les tentatives de démobilisation, vous êtes venus nombreux’’´s’est-il réjoui d’entrée.
Sous les cris d’approbation de ses militants, il a dressé un bilan sans concession de la gouvernance de M. Ouattara et rappelé les raisons de cette manifestation. “Nous avons gagné une bataille’’, a-t-il estimé, avant de projeter dans l’avenir.
“Nous sommes debout pour la reconquête du pouvoir en 2020’’, a-t-il conclu.
SKO
Alerte info/,abidjanTV.net