Un nouveau témoin à la barre

Reprise à la Cpi ce 11octobre avec DETHO Leto : Après la déposition techniquement foireuse de l’ex-Cema Mangou, quelle nécessité organique et procédurale de celle de son ex-commandant des Forces terrestres ?

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Il est de principe que tout acte d’une instruction judiciaire doit utilement et impérativement revêtir un intérêt de nature à concourir à l’éclatement de la vérité, en vue d’une réponse juridiquement impeccable au contentieux. Toute motivation supposant que toute initiative de couplage apparaît techniquement surabondante.

C’est pourquoi, il était organiquement compréhensible que, pour ce procès pendant devant la Cour Pénale Internationale, des entités militaires, tels la gendarmerie nationale, la police nationale, le Cecos et la Marine Nationale, assurant souverainement et organiquement des missions de régulation de l’ordre public, de sécurité et de défense, et parce que régulièrement indexées, dussent comparaître à l’effet de fournir des réponses précises à certains points.

Il faut toutefois noter qu’en raison de la situation de guerre, ayant nécessité la centralisation des opérations, et fait échoir la coordination desdites opérations militaires à l’état-major des armées, normalement, les dépositions du premier responsable de ce centre opérationnel, c’est-à-dire, le chef de cet état-major des armées, le général MANGOU, suppléaient valablement à toutes celles de ses collaborateurs. Car, sous le rapport de cette centralisation des opérations militaires, tous ces chefs de grands commandement étaient de fait et de droit, placés dans une situation de subordination hiérarchique vis-à-vis de Mangou, et leur responsabilité personnelle ne pouvait être recherchée, exclusivement qu’en cas de faute de service relevée par le hiérarque Mangou.

Mais, comme nous l’avons relevé ci-dessus, en raison de la spécificité de leurs entités respectives, échappant techniquement à Mangou, la comparution de ces différents chefs d’unités spécialisées ne manquait pas d’intérêt.

En revanche, après l’audition de Mangou, Mangou, à la vérité, vrai Com’théâtre des opérations militaires terrestres, quel est le véritable intérêt organique de la comparution de son Commandant des Forces terrestres, sieur DETHO Letho, tout dernièrement chef d’état-major en second des Forces Républicaines de côte d’Ivoire (FRCI), à partir du 11 avril 2011 ?

Sa comparution est d’autant une splendide villégiature qu’il est aisément prévisible que l’homme viendra, ce matin, fredonner fidèlement les mêmes cantiques de son mandant au niveau des FANCI, et non moins alter ego dans la forfaiture.

Or, pendant 8 jours d’affilée, Monsieur MANGOU n’a-t-il pas passé les 95% de son temps, à la barre de la Cpi, à déverser, devant le monde entier, les détails, tous les détails des activités militaires terrestres, même les plus superflus ou de nature à relever, par leur caractère, du «SECRET DÉFENSE» de notre pays, pendant cette guerre ?

Organiquement, que peut produire Detho Lego, et qui soit de nature à constituer des éléments nouveaux pour ce dossier ?

En effet, l’homme DETHO Leto n’était nommé et placé que sous l’autorité directe de Monsieur MANGOU.

Il s’en suit donc que si MANGOU, hiérarchiquement incrusté dans «l’intimité» du Président Laurent GBAGBO, a été réduit à se renier diaboliquement, en recourant manifestement à du mensonge dégradant, quel ordre «illégal», le Président Laurent GBAGBO aurait cru devoir prescrire directement au sieur DETHO Leto, et dont la révélation, à partir de ce matin, apparaîtrait impérieuse, pour enfin «achever Gbagbo», que MANGOU, son hiérarque enragé, au demeurant, témoin autoproclamé «à charge important » n’a même pu atteindre au 0, 00001/1,000. 000, en regard de l’économie technique de sa déposition, très hostile mais foireuse ?

Et si Dramane OUATTARA, du sein de ses tourments tous azimuts actuels, commençait déjà par ouvrir sa bouche, pour se justifier sur ses basses manœuvres de non droit, en intelligence avec ce diabolique magistrat, OCAMPO, et son ami, voyou international, SARKOZY, jetant clairement les bases de la nullité indiscutable des poursuites contre GBAGBO Laurent ?

Ah, j’oubliais, ils sont obligés d’aligner tous leurs derniers réservistes, convaincus qu’à partir de décembre 2017, des preuves humaines de haut calibre, défileront devant cette CPI, pour corroborer, de façon éloquente, ces autres preuves probantes de Mediapart, afin que cette honte planétaire s’estompe.

Tchedjougou OUATTARA

Roger Dakouri Ledj