Un combattant répond au témoin Philippe Mangou
Mon Général,
J’ai lu, dans la presse écrite et sur les réseaux sociaux, que vous avez affirmé, qu’il y avait de nombreux mercenaires à la résidence du Président GBAGBO, pendant les combats d’Abidjan.
Je voudrais vous dire, mon Général, que j’étais, moi aussi, à la résidence du Président GBAGBO, en tant que combattant. Et de ce fait, je suis mieux placé que vous, qui y étiez de passage après être sorti de votre cachette, pour dire quels sont ceux qui combattaient à cette résidence.
Mon Général, je me nomme Gnanzou Kouamé Patrice, je suis arrivé à la résidence du Président GBAGBO, le 28 Mars 2011. À mon arrivée, il y avait déjà beaucoup de monde en ce lieu : de nombreux jeunes civils, des militaires, des policiers et des gendarmes. Tout ce monde était dirigé par des officiers dont le Colonel-major Ahouma et le Commandant Séka.
La mission était de défendre le périmètre présidentiel. Je ne parlerai pas, ici, du dispositif militaire qui a été mis en place pour accomplir cette mission. Mais ce que je peux dire, c’est que, sans l’intervention de l’armée française, les rebelles ne pourraient jamais avoir accès à la résidence du Président GBAGBO.
Mon Général, il n’y avait pas de nombreux mercenaires à la résidence du Président GBAGBO. Il y avait dix (10) libériens sur plus de 300 combattants. Ces libériens étaient répartis en 2 Groupes de 5. Il y avait 1 groupe, dirigé par monsieur JUNIOR, composé de 3 hommes (y compris JUNIOR) et de 2 filles. Et 1 autre groupe, dirigé par BULLDOG, composé de 5 hommes, y compris le chef de groupe.
Ces libériens étaient venus aux comptes de la rébellion. Mais, c’est sur le terrain des combats qu’ils ont rallié notre cause, parce qu’étant Guéré du Libéria.
Mon Général,
J’étais à la résidence, et j’ai combattu jusqu’au lundi 11 avril 2011.
Suis-je un étranger ?
Suis-je un mercenaire ?
Non !!!
Ovajab.
Patrice Kouamé Gnanzou
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en quelques mots, tout est dit
«Nous avons confiance et la Côte d’Ivoire surprendra l’Afrique et le monde», déclarait Alassane Ouattara le 25 novembre 2011 en Belgique. Sa prophétie se déroule sous nos yeux.
Le dernier épisode est le suivant. Un responsable a brûlé toutes les étapes et à la vitesse grand V s’est retrouvé au sommet de la hiérarchie. Mais voilà, les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs. Il attribue son fiasco à un manque criant d’équipement.
Cependant au lieu de rendre le tablier en signe de protestation car à toute mission, des moyens, il choisit la voie de l’extrapolation en sacrifiant à la politique politicienne: il ose demander à celui qui a placé toute sa confiance en lui au point de faire sa fulgurante promotion de démissionner. Lui, l’inapte au commandement et à la responsabilité, peut ainsi maquiller son impéritie et rester en fonction. Toute gêne bue. Au nom de Dieu.
Bally Ferro