Un bilan de la Fête de la Liberté à Duékoué

NOUS AVONS FINI AVEC DUÉKOUÉ DE FORT BELLE MANIÈRE : BILAN D’UNE FÊTE GRANDIOSE RÉUSSIE ET PERSPECTIVES POUR UN FRONT POPULAIRE IVOIRIEN QUI INCARNE L’IDENTITÉ DE LA CÔTE D’IVOIRE ENTIÈRE ET CONTINUE D’ÊTRE L’ESPOIR DE TOUT UN PEUPLE.

Lorsqu’à Gagnoa, à la clôture de la 19è édition de la Fête de la Liberté #FDL, feu le président Sangaré Abdourahamane annonça à tout le monde entier que la Fête de la Liberté aurait lieu à DUEKOUÉ cette année, lui et le FPI s’étaient lancés un grand défi. Outre le défi de la mobilisation, il y avait un enjeu important pour cette édition de DUEKOUÉ. En effet, le parti devrait saisir l’occasion qu’était la fête pour commémorer de façon officielle le massacre des Wês. Cette région de l’ouest ivoirien a enregistré combien de morts depuis l’attaque rebelle de la Côte d’Ivoire par le MPCI, la branche armée du RDR ?

Pour répondre avec exactitude à cette question, nous convoquons le ministre Hubert Oulaye qui a affirmé dans son discours prononcé au nom des Wês, que « ce sont plus de 30 000 morts enterrés dans 38 fosses communes ». Dans son bilan il a dit que « 200 000 personnes ont été réfugiées au GHANA et au LIBERIA voisins » pour fuir les massacres. Pour le président du comité de contrôle du FPI, « il faut saluer la mémoire de feu le président Aboudrahamane Sangaré qui a vu juste d’initier par cette fête de DUEKOUÉ, les 3 R c’est à dire Reconnaissance du génocide, Réparation et Réalisation du peuple… »

À DUEKOUÉ, le Front Populaire Ivoirien est allé rendre officiellement hommage à tous ces morts de Toulepleu, de Blolequin, de Bangolo, de Guiglo, de Guitrozon, de Petit Duékoué, de Fengolo, de Kouibly, de Duékoué Carrefour, de Nanhibly…et les pleurer avec les familles qui ont perdu leurs parents. C’est pourquoi en allant à DUEKOUÉ, le Front Populaire Ivoirien, n’est pas parti les mains vides. En effet, comme l’exige les Us et Coutumes Krou, en pays Wê, lorsqu’on vient aux funérailles, on vient avec des dons. Très souvent une partie de la cérémonie funéraire est réservée aux dons. Et le don du FPI par le truchement de sa vice présidente, la Première Dame, Simone Gbagbo a été de remettre 106 tonnes de riz aux populations selon une volonté exprimée par les bénéficiaires au comité d’organisation de DUEKOUÉ 2019.

À DUEKOUÉ, le Front Populaire Ivoirien a, une fois de plus, démontré qu’il est un parti qui a une réelle implantation nationale. Toutes les régions de Côte d’Ivoire même les régions du Nord jadis prises en Otage par le Rdr et sa branche armée du MPCI étaient représentées par leurs fédérations. Voyant tout ce monde et surtout ces Ivoiriens venus massivement du Nord, Madame Simone Gbagbo a dit : »au Front Populaire Ivoirien, nous n’avons pas confiance dans les armes. Nous n’avons pas confiance dans les victoires qu’on obtient avec les armes… Nous fêtons aujourd’hui la 20ème édition de la fête de la liberté. Nous sommes rassemblées pour continuer notre combat… »

Pour rester dans le thème de la #FDL, qui était la commémoration de nos morts, elle a dit : » Duekoué vous avez souffert, des gens sont morts, les gens sont rentrés dans les hôpitaux pour tuer des blessés. Ce qui a été vécu ici, c’est quelque chose d’inexplicable. C’est pourquoi je dis Yako à mes parents wê… »

La deuxième vice-présidente du FPI a réaffirmé l’engagement du parti à demeurer toujours auprès du peuple wê. Et pour poursuivre dans la dynamique des 3 R, elle a demandé officiellement la reconnaissance du génocide wê, la restitution des biens des victimes de Duekoué, et une réparation du préjudice. Elle a dit, en substance, « nous sommes venus à DUEKOUÉ pour dire au monde entier et particulièrement à ceux qui sont aujourd’hui responsables du pays et qui dirigent la Côte d’Ivoire que ici, nous appelons à la restitution de tous ce qui nous a été pris. Nous appelons à la réparation, nous appelons à la reconnaissance du génocide. Ce n’est pas parce que nous voulons retourner en arrière mais parce que nous considérons qu’il n’aurait jamais dû avoir de guerre dans notre pays. Nous disons qu’il ne doit plus jamais avoir de guerre dans notre nation » parce que si tous les partis politiques étaient comme le FPI, il n’y allait pas avoir de guerre en Côte d’Ivoire, car le FPI n’a jamais pris les armes pour s’imposer au pouvoir, parce que le Président Laurent Gbagbo est l’auteur et l’initiateur du asseyons-nous, et discutons… »

À DUEKOUÉ donc, le Front Populaire Ivoirien, à travers ses dirigeants, a montré sa disposition à aller de l’avant pour la restauration de la démocratie, de l’État de droit, à aller à la paix et à la réconciliation nationale. Mais pour notre part, cette volonté ne saurait être la seule volonté du FPI. Elle doit être la volonté de tous les acteurs politiques ivoiriens en général et de ceux qui dirigent le pays en particulier. Ainsi pour que la Côte d’Ivoire ne puisse plus connaître de guerre comme le dit la vice-présidente du FPI que faire en cette année charnière de 2019?

La réponse à cette question est l’esquisse pour nous des perspectives à court et moyen termes que le Front Populaire Ivoirien doit dégager après DUEKOUÉ 2019. Outre le fait que le FPI ne doit plus sortir à perte financièrement de la #FDL (parce que tous ces milliers de militants qui déferlent à chaque édition doivent renflouer les caisses du parti. Il faut y réfléchir suffisamment), le satisfecit que procure la mobilisation doit être dépassé pour transformer cette population militante en population électrice. Pour cet objectif à court terme, nous devons :

1) engager dès maintenant la bataille des conditions d’élections justes, transparentes, apaisées qui passent par :
– la refonte (et non réforme) de la CEI ;
– un découpage électoral conforme au découpage administratif et au prorata de la population ;
– le désarmement intégral des milices du RDR et du MPCI;
2) la sensibilisation de nos militants à se faire établir les pièces d’identité ;
3) la contrainte ( par la rue s’il le faut) du pouvoir actuel à ouvrir les discussions sur les élections avec toute l’opposition ivoirienne et non son opposition à elle.

Nous avons choisi la voie de la transition pacifique. Donnons-nous l’occasion d’y parvenir par le moyen le plus sûr et efficace dont nous disposons : LE PEUPLE DE CÔTE D’IVOIRE QUI VIENT DE DÉMONTRER À DUÉKOUÉ QU’IL EST AVEC ET POUR LE FPI DE LAURENT GBAGBO.

Excellence Zadi