troisième jour à la CPI

Fait important rapporté par Mangou. Lors de la marche du RHDP sur la RTI, il y a eu des combats entre les FDS et les forces rebelles venues du golf au niveau du carrefour Marie Thérèse. Les FDS ont repoussé les assaillants et s’apprêtaient à foncer sur eux vers le golf.

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C’est à ce moment qu’il (Mangou) a reçu l’appel du général Palassé de la Licorne pour l’avertir que si les FDS continuent l’offensive pour arriver jusqu’au Golf, ça sera une déclaration de guerre à la France. Mangou a alors appelé le président Gbagbo pour lui demander l’attitude à tenir et le président Gbagbo lui a dit de stopper l’offensive.

Voici le général PALASSET qui a déclaré le GOLF  territoire français en appelant MANGOU. « Si vous touchez le Golf, vous déclarez la guerre à la France! «  aurait-il dit à Mangou.
Commentaire d’un internaute : « On n’a pas touché et pourtant ils nous ont fait la guerre ».

LE GÉNÉRAL FRANCAIS JEAN-PIERRE PALASSET DE LA FORCE LICORNE, ET NON DES FORCES IMPARTIALES, COMME PREMIER INFORMATEUR.

Combien de fois aura-t-on entendu le nom de cet officier français dans la bouche de Philippe Mangou ? Affaire du bombardement du marché d’Abobo, affaire des femmes d’Abobo, affaire de la marche du 16 décembre 2010, affaire du blocus du Golf, le nom de cet officier d’un pays étranger est partout, informant, mettant en garde, et même donnant des ordres à celui qui était pourtant le premier responsable de l’armée ivoirienne.

Il faudrait peut-être appeler à la barre ce général de division français qui a été nommé en avril dernier patron de la DGSE ( services de renseignements français), pour qu’il dise ce qu’il sait.
Alexis Gnagno

les FDS ne sont pas responsables de l’attaque d’Abobo

Le procureur demande: À propos du marché d’Abobo, avez vous appris qu’il y a eu un obus sur le marché d’Abobo ? Mangou répond que c’est encore le général Palassé de la Licorne qui lui a donné l’information et qu’il y aurait eu trois morts. Mangou a alors demandé à Deto Letho qui lui a répondu que ses hommes qui étaient cantonnés au camp commando ce jour là n’ont pas fait de tirs d’obus. Mangou a ajouté que les seuls obus qu’ils avaient sont les calibres 60 et ils ont une portée maximale de 1000m à 1500m mais le marché en question est à 2000m du camp commando, donc ça ne pouvait pas être le fait d’un mortier de 60 tiré à partir du camp commando. Or il n’y avait pas de FDS en dehors du camp ce jour là à Abobo. Deto Letho a dit que ses hommes ne disposaient seulement que de grenades ce jour là de toute façon et les grenades ne peuvent pas être lancées du camp commando au marché. Donc ce ne sont pas les FDS qui ont tiré sur le marché d’Abobo.
Apollos Dan Thé

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Doué et Mangou: Tel père, tel fils

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Le 20 août 2005, sur les antennes de RFI, c’est le coup de tonnerre. «La situation a trop duré et le départ du président Gbagbo est la condition unique au retour de la paix en Côte d’Ivoire». Celui qui procède à ces tirs de destruction ayant pour objet d’annihiler l’ennemi n’est pas un élément de la rébellion armée (qui depuis septembre 2002 était sur le pied de guerre), mais le général Mathias Doué (à droite sur la photo).

Il ralliait le colonel Jules Yao Yao, ancien porte-parole des FANCI, entré en dissidence. Le dîner dans la nuit du 28 au 29 juin 2005 à l’ambassade de France, en compagnie du général Laurent M’Bahia et du colonel Désiré Bakassa Traoré a tourné au vinaigre avec une interpellation musclée et «Monsieur Haut les cœurs, on y va» a pris ses distances avec le pouvoir Gbagbo. De son exil américain, il fustigeait le régime, demandant aux soldats ivoiriens de s’affranchir des pesanteurs politico-militaires pour ne défendre que l’intérêt national.
La surprise, si elle ne fut pas générale, créera néanmoins une onde de choc. En octobre 2000, à l’issue d’une présidentielle mouvementée, Laurent Gbagbo a choisi comme premier chef d’état-major de son mandat présidentiel, le général Mathias Doué. Transfuge du Comité national de salut public ou CNSP où il occupait le quatrième rang, il a battu campagne pour le général Robert Guéi, chef de la junte militaire et «candidat du peuple».
Mais beaucoup d’eau a coulé sous les ponts d’Abidjan. Doué a perdu de sa superbe, y compris au sein des troupes qui le soupçonnaient de ne pas jouer franc jeu. Ainsi, dans la nuit du 28 au 29 novembre 2003, des soldats et des activistes de la majorité présidentielle prenaient d’assaut la télévision nationale pour exiger son limogeage ainsi que celui des généraux Denis Bombet, commandant des forces terrestres, et Touvoli Bi Zobo, commandant supérieur de la Gendarmerie nationale.
Humilié, il présente sa démission au chef suprême des armées qui oppose une fin de non recevoir. Le 13 novembre 2004, la lune de miel finit par prendre fin, sans surprise. «Aujourd’hui est le jour de votre jour; vous serez libérés. L’opération ‘Dignité’ est en marche», lançait Mathias Doué le 4 novembre pour encourager les « Jeunes Patriotes ». Mais cette opération destinée à libérer Bouaké de l’occupation rebelle, a été sanctionnée par le bombardement, le 6 novembre, du cantonnement français de Bouaké dans des circonstances jamais élucidées.
Le général Doué est alors relevé de ses fonctions. Il est aussitôt remplacé par une étoile montante: le colonel Philippe Mangou, son fils spirituel et commandant du théâtre des opérations (à gauche sur la photo). «C’est une fierté pour moi de voir arriver le fils à la succession du père», a commenté le chef d’état-major déchu à la passation des charges.
En moins de sept ans, le 9è chef d’état-major des Forces armées de Côte d’Ivoire (FANCI) brûlera toutes les étapes de la promotion militaire en un temps record: colonel-major, général de brigade en juin 2005, général de division en août 2007 et général de corps d’armée avec quatre étoiles en juillet 2010.
Sur les traces de son «père» Doué, le général Mangou va aussi user, sur tapis vert, de stratégie militaire dont il a abreuvé les téléspectateurs durant sa déposition. Dès la proclamation des résultats définitifs de la controversée présidentielle du 28 novembre 2010, il faisait allégeance à Laurent Gbagbo, déclaré vainqueur du scrutin par le Conseil constitutionnel et s’engageait à ne pas lui planter un poignard dans le dos.
Il galvanisait et mobilisait les «Jeunes Patriotes». Le 23 janvier 2011 au stade Robert Champroux de Marcory, Mangou était tout feu tout flamme. «Nous ferons la guerre si on nous l’impose car la Côte d’Ivoire détient des armes lourdes à destructions massives», déclarait-il. Car, affirmait-il, «Laurent Gbagbo est celui-là que le Seigneur a choisi en ce moment crucial de l’histoire de ce pays pour lui donner sa souveraineté et sa dignité ». «Les Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire iront avec le président Gbagbo jusqu’au bout de sa mission et ce, jusqu’au sacrifice suprême», concluait-il.
C’étaient des leurres et des tirs d’aveuglement aux fumigènes. «Mon téléphone est inondé de coups de fil de généraux et d’officiers supérieurs qui sont en train de nous rejoindre», avertissait, sûr de lui, le Premier ministre de l’hôtel du Golf, Soro Kigbafori Guillaume, le 19 février 2011 à Dakar. Des tractations souterraines faisaient, en effet, des dégâts dans les rangs des Forces de défense et de sécurité (FDS), traversées par des clivages politiques.
C’est pourquoi, officier de réserve, Laurent Gbagbo qui se savait «entouré de compromissions, de traîtrises, de duplicité et d’alliance mercantile», va, à son tour, user de tirs éclairants pour essayer d’observer d’éventuels mouvements insurgés afin de riposter et désorganiser la manœuvre adverse. Et Mangou est tombé pieds joints dans le panneau de ce piège politique.
Quand pour le sonder, le chef de l’Etat a prétexté son abandon par deux de ses soutiens africains, Jose Eduardo Dos Santos d’Angola et Jacob Zuma d’Afrique du Sud, qui lui auraient demandé de démissionner, Mangou est sorti du bois, le 11 mars 2011, pour se mettre à table, montrant qu’il jouait à un double jeu qui lui a valu, en 2007, d’être copieusement hué par ses soldats.
Après la signature de l’Accord politique de Ouaga (APO), entre la rébellion armée et l’Etat en mars 2007, les militaires ont souhaité que l’Etat verse à chacun d’eux des primes de dédommagement à hauteur de dix millions de nos francs.
Niet de Laurent Gbagbo. «Vous n’avez pas gagné la guerre», leur a-t-il dit pour expliquer son refus. Naturellement, ils ont bien moqué leur général qui, à cette occasion, envisageait pour eux des décorations honorifiques en lieu et place des pécules.
Et quand le général Mangou, lui aussi humilié d’avoir été frustré, a voulu rendre le tablier, Gbagbo lui a répondu, comme à son «père»: «Ce n’est pas le moment».
La crise post-électorale sera alors l’aubaine pour prendre sa revanche. «Monsieur le président, démissionnez pour faire honneur aux deux présidents (Jose Eduardo Dos Santos d’Angola et Jacob Zuma d’Afrique du Sud). Monsieur le président, il y a déjà trop de morts. En plus, vous avez passé des commandes de munitions et d’armes depuis huit mois; nous ne les avons pas reçues. Donc je vous demande de démissionner», a-t-il confessé le 26 septembre 2017 lors de sa déposition à la CPI pour indiquer les tirs de neutralisation dont il s’est servi à l’effet de fixer l’ennemi et l’empêcher de manœuvrer.
Utilisant le même discours rodé que son «père» en 2005, il a poursuivi pour abattre ses cartes et corroborer sa totale collusion avec le camp Ouattara: «Vous êtes deux enfants du pays qui êtes allés aux élections. Et nous les militaires, nous avons voté. Moi, en tant que chef d’état-major des armées, je ne peux pas demander à ceux qui ont voté pour le président Ouattara de se battre pour vous maintenir au pouvoir». Ce n’est pas un aveu d’impuissance, mais de parti-pris et de trahison. Car le militaire recyclé à la diplomatie a sa défense. «Je sers la Côte d’Ivoire, pas Laurent Gbagbo», a-t-il confié à un journal gabonais.
Bally Ferro

Procès du Président Gbagbo : Rideaux…

L’image contient peut-être : 2 personnes, personnes assises, costume et intérieurCe procès fait sourire parce que le grossier storytelling de la très incompétente équipe du procureur s’appuie sur 2 événements historiques et non des moindres. Pour construire son argumentation falsifiée, le bureau du procureur s’est basé sur l’histoire récente du génocide rwandais et des massacres en Serbie.

Il faut préciser qu’au regard de la hâte avec laquelle l’accusation a été menée que cette accusation était prévue de longue date. Le procureur s’est donc grandement inspiré des faits qui ont lieu au Rwanda et en Serbie. Gbagbo est donc présenté comme un hybride de Milosevic et d’Habyarimana. Son épouse Simone est elle aussi centaure mi-Mirjana Milosevic, mi-Agathe Habyarimana.

Ce qu’il y a de cocasse dans l’affaire du procès contre Gbagbo c’est que ceux qui sont chargés de piloter les opérations sur le terrain sont exemptés de poursuite. Ni le chef d’état-major ni le chef de l’armée de terre pourtant directement concernés par les manœuvres militaires sur le théâtre ne sont inculpés. Tout le contraire du Rwanda et de la Serbie où Mme Habyarimana en l’absence de son époux (assassiné) fut inculpée mais aussi les militaires dont le cema le général Bizimungu et le colonel Bagosora. Idem en Serbie où Milosevic et son Cema Ratko Mladic ont été inculpés concomitamment.

Pour absoudre donc les chefs de l’armée qui ont fait allégeance au président du RDR, le procureur s’est contorsionné pour créer un plan commun qui de facto échappait à la chaîne classique de commandement. Imitant le modèle de l’Akazu rwandais, Gbagbo et son épouse Simone associés avec Blé Goudé ont échafaudé nuitamment dans le cadre tribal le plus intime, dans ésotérisme le plus diabolique un plan commun pour décimer les populations nordistes dans le but de se maintenir au pouvoir.

Curieusement, le procureur oublie à l’exception des commanditaires de convoquer les exécutants militaires de ce plan commun fictif. Il omet de dire qui a tué, quand et qui? Devant les résistances du général Mangou qui déclamait la rigidité de la procédure avec laquelle étaient menées les opérations sous son commandement et sous l’empire du président de la république, le procureur essaie de faire du général Mangou un complice de l’éventuel plan commun. Hélas, le métré avec lequel répond l’ex-Cema ne laisse point de place au doute, encore moins à un plan commun fumeux.

Le plan commun est donc introuvable, le cahier des registres que le procureur avait naguère exhibé comme un grimoire magique ne relate d’aucune entrée suspecte d’officiers bhété, de l’ouest ou d’akyé, de chefs de milices yopougonais, ou encore d’entrée impromptue de Blé Goudé à la présidence. Le président était bien trop occupé à gérer et commander une armée républicaine pour pouvoir s’attarder sur des massacres contre les civils.

Le témoignage du général Mangou est édifiant à plus d’un titre, l’armée n’a jamais (et cela a été vérifié après une enquête interne diligentée par le CEMA lui-même), utilisé d’obus dans des zones urbaines a fortiori directement contre des civils. Il faudrait donc aller chercher ailleurs les auteurs de ces massacres dont la matérialité est sérieusement ébranlée. De plus pour ne rien arranger, les auteurs présumés du bombardement du marché Siaka Koné ont été relaxés par un tribunal militaire qui a conclu a un NON-LIEU.

Le plan commun introuvable, le bureau du procureur qui s’est basé sur des coupures des journaux du RDR pour construire une instruction bâclée et orientée, ce procès peut-être considéré comme étant PERDU JURIDIQUEMENT par FATOU BENSOUDA (photo avec Alassane Ouattara), la FRANCE et le RDR. Reste que la détention du président Gbagbo est purement politique. C’est donc le rapport des forces sur le terrain qui déterminera les choses.
Rideaux!
Wazi Guipié

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