Que reste-t-il de Yamoussoukro la belle ?

On fait mumuse avec l’hériitage de Félix Houphouet Boigny, mais que ce soit Bédié ou Ouattara, il semble qu’ils n’en aient cure… Juste Laurent Gbagbo qui voulait fiare de yamoussoukro la capitale de la Côte d’Ivoire et le siège du gouvernement…
Shlomit

YAMOUSSOUKRO, LA GRANDE DÉCEPTION !

Avant

L’image contient peut-être : herbe et plein air

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

maintenant !

L’image contient peut-être : ciel et plein air

L’image contient peut-être : ciel, arbre, nuage, plein air et nature

L’image contient peut-être : une personne ou plus, personnes debout et plein air

Je rentre de Yamoussoukro, où j’ai effectué un déplacement pour assister à la clôture du Colloque International sur l’Œuvre de Paix du Président Félix Houphouët-Boigny, qui s’y est tenu du 18 au 20 octobre 2018. En marge de l’évènement, j’ai pu revisiter Yamoussoukro à travers les symboles qui marquent l’œuvre patrimoniale du Président Houphouët-Boigny et de sa vision dans cette ville. J’en suis revenu effondré. C’est meurtri que j’écris ces lignes, sur l’abandon progressif des traces du père fondateur de notre nation dans sa ville natale.

L’image contient peut-être : une personne ou plus, personnes debout, plante, arbre, plein air et natureYamoussoukro est dans un état de délabrement! Les voies principales esquintées, la résidence présidentielle de Yamoussoukro partiellement en désuétude, quand celle d’Abidjan n’est qu’une hécatombe! Le lycée scientifique méconnaissable, les espaces verts, forêts et plantations qu’il avait mises sur pied sont quasi inexistantes … et le comble, le symbole de la lutte de toute sa vie, le siège du PDCI-RDA (voir photos ci-dessous), parti qu’il a fondé au prix de nombreux sacrifices, et du sang de ses compagnons du RDA tombés au charbon, n’est plus qu’un agrégats de détritus, repaire de lézards de toutes races et de bestioles de toutes espèces. C’est écœurant !

Ecœurant d’autant plus que ceux qui se réclament de lui, aux commandes du pays dès après sa disparition, et maintenant depuis près de 10 ans, ne le traduisent pas assez dans la gestion de l’héritage multidimensionnel qu’il leur a laissé. L’illustre nom de « Houphouet-Boigny » n’est plus aujourd’hui qu’un fond de commerce politique, un prétexte à des choix politiciens, honteusement brandi pour faire recette durant les élections, et rangé soigneusement aux oubliettes juste après.

Aucune description de photo disponible.L’image contient peut-être : plein air

Sa pensée de paix et d’intégration nationale se meurt. Ses héritiers n’entreprennent rien pour revivifier les valeurs dont il était porteur et conserver sa mémoire. L’histoire moderne de notre pays, qui se confond à la sienne et à celles de ses compagnons de lutte, n’est pas suffisamment enseignée.

Que retiendrons les futurs générations de cet grand homme ? D’une part, Le risque de la perte des traces physique de sa vie, existe de manière certaine! Et D’autres parts, les valeurs cardinales qu’il a promues, à savoir, la paix, le dialogue, la fraternité,l’intégration nationale et l’ouverture, avec lesquelles il a gouverné notre pays, sont aujourd’hui mises à mal.

L’image contient peut-être : plein air et intérieur

L’action du père de notre indépendance a contribué à bâtir une nation forte et respectée. Celle des fils a précipité l’héritage dans le gouffre de la division.

Où sont les Houphouetistes face au délabrement du Yamoussoukro d’aujourd’hui, capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire. Que font les dignitaires actuels du PDCI-RDA, réduits à convoquer des réunions du parti dans un hôtel de Daoukro, quand la maison familiale, construite par le père tombe en lambeaux dans la broussaille de Yamoussoukro ? Où sont les Houphouetistes… s’il s’en trouve vraiment ?

Ceci est un cri du cœur certainement partagé par les fils et filles de ce pays, qui observent impuissants l’attitude des héritiers.

L’image contient peut-être : plein airCertains comme moi sont prêts à se mobiliser, pour une collecte publique domiciliée sur compte séquestre auprès du trésor public à l’effet de réhabiliter ce patrimoine national, ou à défaut, signer un partenariat public privé pour transformer ce site en un musée dédié à la mémoire du Président Houphouët-Boigny. En effet sa mémoire mérite mieux.

Aussi nous proposons également, au gouvernement de décréter à compter du 7 décembre 2018, marquant la date anniversaire de la 25 eme année de sa mort, Année Felix Houphouët-Boigny. Cet événement permettra peut être à la nation de retrouver des repères et de se réconcilier avec elle même autour de valeurs fédératives.
Hamed Koffi Zarour

J’ai repris ce commentaire :

Détournement et surfacturation sous Bédié.

L’histoire est têtue. Félix Houphouët-Boigny n’avait-il pas chassé Bédié de son gouvernement, le 20 juillet 1977, à cause du détournement des fonds devant servir à la construction des complexes sucriers ? D’où proviennent les milliards de Fcfa qui ont servi à l’effectivité des réalisations pharaoniques à Koukourandoumi et Pepressou, respectivement village natal de son épouse et de Bédié ? Les Ivoiriens attendent les réponses à ces questions.

Ils veulent également que Bédié leur disent comment «Servir», l’organisation caritative créée par son épouse, à l’époque, et le “Cercle national Bédié” (son défunt mouvement de soutien) étaient financés quand il était au pouvoir. Ces organisations étaient tellement actives à l’époque que leur essoufflement et inactivité aujourd’hui étonnent le peuple.

Bédié avait, par exemple, fait don de 15 millions Fcfa à l’association de son épouse en 1995.

Pour sa campagne présidentielle en 1995, Bédié avait bénéficié du soutien financier de «Servir» à hauteur de 117 millions Fcfa.

D’où venait cet argent ? Très cher Bédié, expliquez aux Ivoiriens comment votre fils Patrick s’est arrangé pour avoir le monopole de l’importation du riz. Les électeurs voudraient également savoir ce qui s’est passé à propos du détournement des 18 milliards de l’Union européenne. Concernant ce détournement portant sur les 18 milliards Fcfa, un audit réalisé en novembre et décembre 1998 par le cabinet 2AC (Associés Audit et Conseil) sur deux programmes d’appui (1995 et 1997) d’un financement de 30 milliards Fcfa,avait relevé des irrégularités dans la conduite des Pin (Programmes indicatifs nationaux).

Les auditeurs ont découvert en juin 1999, des surfacturations inimaginables, constatées au ministère de la Santé dirigé par Maurice Kakou Guikahué, actuel Sg adjoint du Pdci.

Exemples de cette surfacturation, des pèse-bébés à lecture directe de 20.203 Fcfa ont été facturés à 1.290.000 Fcfa l’unité. Quand une boîte à pansement de 30.000 Fcfa était surfacturée à 376.000 Fcfa.

Face à la colère des bailleurs de fonds relativement à ce détournement, Bédié avait eu le toupet de traiter les experts du Fmi de «petits commis».

Trois mois avant la révélation de ce scandale, le Fmi avait produit un aide-mémoire très critique sur la gestion de la filière café – cacao. Et ce rapport avait amené le Fmi à suspendre les versements au titre de la deuxième année du Plan d’ajustement structurel (1998-2000).

Comme le Fmi, la Commission de Bruxelles avait aussi suspendu ses décaissements de 11 milliards Fcfa de son programme d’appui à l’ajustement structurel pour l’année 1998 et avait déclaré la Côte d’Ivoire éligible à aucune autre allocation. Ces scandales ont mis fin aux relations entre la Côte d’Ivoire et les institutions financières internationales jusqu’à l’avènement du coup d’Etat.

Ce scandale n’est d’ailleurs pas unique.

Sous Henri Konan Bédié, avec la complicité de Roger Nasra, Julien Bouadou Eba,alors DG du Trésor et de la Comptabilité publique, Mme Touré Coulibaly Youma,à l’époque sous-directeur du Budget et des Comptes et Sylvère Kouadio Kakou, commis du Trésor à l’Agence comptable centrale des dépenses publiques,ont soutiré plus d’un milliard FCFA au Trésor.

Ces secrets nauséabonds,Bédié n’ose pas les évoquer aujourd’hui.
Yacouba Sabana