Pfizer est grand et Netanyahou est son prophète,
Par Yehochoua Sultan
Publié le 14 mars 2021
Le phénomène du corona a mis bas une véritable secte, et à bas notre société. Sa profession de foi peut se résumer en une courte phrase : Pfizer est grand et Netanyahou est son prophète. Son fonctionnement mental est simple : une terrifiante épidémie s’est abattue sur la terre. Dès son apparition on a commencé à travailler sur un remède : un vaccin de type révolutionnaire : l’Arn messager. Il aura fallu neuf mois de gestation pour que l’humanité assiste à sa naissance. Il est né le divin vaccin. Pour les adeptes de cette nouvelle religion, le corona est craint comme incarnant les forces du mal, le vaccin celles du bien, et un véritable culte est accordé à son dieu et à son prophète.
Comment les adeptes se distinguent-ils de vous et moi, puisque rien ne les en distingue en apparence? Eh bien, c’est assez simple. Dès qu’ils se sentent menacés dans leurs convictions, ils se mettent à pousser leur cri caractéristique emprunté à la langue anglaise, et c’est ce qui permet de les identifier : «Fake news!» Attention! Il peut être extrêmement dangereux de tenter de les raisonner. Et si le site d’achoppement FB est la boîte de Pandore, sachez qu’elle risque de s’ouvrir et de vous mettre en présence de la matérialisation fantastique de son contenu.
Ainsi, mon épouse a littéralement subi une agression de l’infirmière-cheffe, au dispensaire, dans la salle d’attente. Elle a eu droit à une attaque en règle de sa personne et de sa personnalité, certes verbale, mais à l’artillerie lourde : inculte qui ne connaît rien à la médecine, qui refuse ce cadeau providentiel – à savoir le «vaccin» – et autres amabilités. Quand mon épouse, surprise de ce manque de professionnalisme flagrant, a tout de même rétorqué qu’il ne s’agit que d’une expérience clinique testée sur des humains dont l’acceptation est soutirée sous la menace et le chantage, que la bande à Pfizer n’a pu entrer en Israël parce que, pas folle, elle n’a pas testé le produit sur elle-même, que le système médical condamne à mort par refus d’assistance ses malades, que les professionnels de la médecine non corrompus soignent les victimes du corona, l’animal au sommeil léger et agité qui dormait en elle a poussé son cri : «Fake news! Fake news!»
Quand j’avais sursauté face à ce que je prenais pour une terrifiante grossièreté en anglais, mon épouse, meilleure que moi en anglais (j’avais pris allemand et hébreu), m’a rassuré. Ça ne s’écrit pas pareil. Elle m’a demandé ce que j’aurais répondu à l’infirmière-cheffe. Probablement : «Retourne dans ta boîte de Pandore, on n’est pas sur FB ici.»
Corrigez-moi si je me trompe. Sans être médecin, mais ayant tout de même quelques connaissances de base «pour les nuls», notre culture générale nous a enseigné ceci : les maladies infectieuses ne sont pas contagieuses pendant la période d’incubation, car c’est un processus interne de l’organisme sans échanges avec l’extérieur. La maladie ne devient contagieuse que lorsqu’elle s’exprime par ses symptômes. Une formation simplifiée, vulgarisée et ludique par Pierre Déom, l’expliquait dans son journal au sujet du virus rabique, dont l’incubation peut durer d’un mois à un an, et pour lequel le vaccin adéquat est efficace tant que les symptômes ne se sont pas manifestés.
Qu’est-ce qui a changé pour le corona? Alors, soit j’ai tout faux, soit de nouvelles découvertes et connaissances médicales ont démenti les anciennes… soit on se moque de nous.
Je voudrais poser quelques questions à tous les adeptes :Vous dites qu’une épidémie sans précédent menace de décimer l’humanité tout entière. Quelle est pour vous la définition d’une épidémie? En quoi ce phénomène est-il tangible? Pouvez-vous me citer un ou deux exemples de l’histoire?
S’il vous plait : ne m’agitez pas sous les yeux les chiffres de l’année dernière, à savoir de novembre 19 à avril 20. Et ne commencez pas à prétendre que ce serait grâce aux masques, distanciations, couvre-feux et autres mesures liberticides. Car nous avons des groupes-témoins entiers qui n’en ont rien fait et ont poursuivi leur routine quotidienne. Alors?
Ils vous répondront que les services hospitaliers sont surchargés, qu’à cause des réfractaires irréductibles, des patients qui attendaient leur rendez-vous pour une opération vitale se font débouter, risquent leur vie. Bref, ils vous rendront responsables de tous les maux de la terre. Si vous avez eu vent de ce que l’on appelle le pervers narcissique, vous découvrirez en direct les mécanismes de leur dialectique. Si vous tentez une mise au point en ouvrant : «Les tests de dépistages du corona montrent que l’épidémie est derrière nous.» Ils seront dans un premier temps un tantinet décontenancés. Si vous leur expliquez alors que la plupart des personnes testées ne présentent aucun symptôme, que la grande erreur des politiciens et de la pensée médicale unique à leur solde consiste à exiger que ce virus ait totalement disparu de notre paysage sanitaire avant de revenir à une vie normale ; si vous leur racontez que pour un test positif on a voulu exploiter votre détresse après vous avoir refusé en tant qu’assuré l’auscultation et le médicament que vous receviez chaque année (votre rhinopharyngite qui vous frappe tous les deux ans malgré le vaccin contre la grippe que vous attendez à chaque automne avec impatience), alors ils subiront un stress et se mettront à vociférer et à vous servir leur cri. Certains éléments propagandistes semblent plus intelligents que les autres. Ils ont le statut de gourous délégués. Au lieu de lancer stupidement leur cri, ils affichent un visage empathique et raisonnent avec un laïus de commerçant ou de missionnaire. Ils vous servent ce qui apparaît juste derrière le plaqué-or, leur cri de détresse ou de guerre, qui enrobe leur doctrine. Ils considèrent vos arguments et s’attachent à tenter de les démonter avec beaucoup de courtoisie les uns après les autres. «Mais bien sûr, vous avez raison, nous sommes en démocratie, on ne peut imposer une expérience médicale par le chantage ou par la force, MAIS». Arrêt sur image : toutes les valeurs que l’humanité s’est forgée péniblement au cours de son évolution sociale et mentale, tout ce qui l’a fait passer de la chasse au mammouth au silex au citoyen respectable que nous connaissons ; tout est balayé par un MAIS.
Sur ce point exhaustif, il m’arrive de m’identifier avec le pays d’accueil de mon exil, pour qui certaines valeurs fondamentales ne se balaient pas d’un revers de la main, pour qui elles ne sont pas qu’un vil plaqué-or que l’on gratte avec son ongle. «Nous sommes en démocratie, le citoyen est libre etcetera DONC». Donc, si vous essayez de bafouer nos droits qui sont les acquis de deux cent trente-deux ans de révolution, nous allons vous montrer de quel bois nous nous chauffons.
Le premier «mais» est on ne peut plus malhonnête. Décortiquons succinctement ce premier exemple. Vous avez des droits mais il y a aussi des devoirs. Vos droits individuels doivent s’effacer devant l’intérêt collectif. Parabole : l’école. L’élève. Vous avez des droits : l’instruction rendue obligatoire pour en garantir l’application. Et des devoirs : persévérer, arriver à l’heure, faire ses devoirs, se tenir correctement. Les droits et les devoirs s’équilibrent sur les deux plateaux d’une balance.Ici : vous avez le droit de refuser la vaccination mais vous avez le devoir d’accepter la vaccination. Le devoir est contradictoire et annihile le droit. Donc : vous n’avez pas de droit.
Le manque de bon sens ne dérange pas les adeptes de la secte. Un des arguments qui les rend dangereux est le suivant : si vous êtes vaccinés, pourquoi avez-vous peur que des non-vaccinés se mêlent à votre public? Un médecin pour qui sa vocation n’est pas une vaine aspiration, qui veut s’introduire dans une population décimée par tel fléaux, se fera vacciner, attendra les délais nécessaires, se munira des cachets qui rendent l’eau potable, et plongera dans un monde infesté dont il sera protégé par ses préparatifs. Il prodiguera des soins, des cachets ou des vaccins, et contribuera à adoucir le quotidien du public qu’il s’est fixé pour mission de soigner.Par conséquent : soit vous doutez de l’efficacité du vaccin, soit vous comprenez que vous vous rendez sciemment complices d’une expérience médicamenteuse à grande échelle qui cherche à briser par la discrimination toute résistance. Et si vous pensez que votre attitude n’est pas immorale, sachez que vous êtes comparables à ce raciste opposé à l’apartheid, tout simplement parce que même s’il hait le Noir pour sa couleur, il reconnaît que ce dernier n’y est pour rien. Que l’on invente une pommade qui rend plus blanc que blanc, et aussitôt le raciste prendra la direction opposée : «C’est de sa faute maintenant s’il n’est pas Blanc». Et si on préfère être Noir, si on préfère ne pas servir de cobaye au grand Pfizer et à son prophète?
Les non-vaccinés gênent les vaccinés tout comme la persistance du judaïsme a embarrassé le catholicisme. Ce dernier prêchait : pour votre salut spirituel mais aussi physique, il faut absolument que vous adhériez à notre thèse. On pouvait leur répondre : pas forcément, voilà, les Juifs, ils n’ont pas besoin de vous, c’est la preuve que vous n’apportez rien de vraiment valable ou salutaire à l’humanité.
Le non-vacciné prouve que ne pas suivre Pfizer et son prophète n’implique absolument pas que l’on s’effondre dans la rue, ni que l’on soit damné par le Satan-Corona. Voilà pourquoi les non-vaccinés sont systématiquement accusés de faire obstacle au salut de l’humanité, soumis à des chantages, des discriminations et des menaces.Mais tous les vaccinés ne sont pas des adeptes convaincus. Comme Mendelssohn et tant d’autres, ils cherchent uniquement à échapper à la discrimination qui met des bâtons dans les roues de leur carrière ou de leurs loisirs.
Souvent, ils ont été piégés par le mensonge : «Plus vite l’opération vaccinale sera terminée, plus vite nous retrouverons une vie normale». C’est ce que vous entendez en boucle avant que l’on daigne vous répondre au téléphone de votre dispensaire. Surprise : l’attestation qui devait faire de vous le membre d’une nouvelle race libre vous dit : «Enfin libre? Eh non! On vous a bien eus! Rendez-vous dans six mois pour la suite de l’expérience.» Votre attestation n’est valable en effet que six mois, et déjà des fuites (chut, ne réveillez pas les «fake-news») laissent entendre que vous en avez pris pour cinq ans.
Déjà, officiellement, Netanyahou vous annonce (il s’est bien gardé de le faire plus tôt) qu’il va falloir se faire vacciner tous les six mois. Autre information, soit dit en passant, qu’il n’avait pas divulguée dès le départ : l’engagement auprès de Pfizer de lui fournir des compte-rendu du suivi clinique de l’étude. Donc, osons espérer que les gens de bonne foi, qui n’avaient qu’une idée en se soumettant aux exigences de la recherche, celle d’être enfin tranquilles, se diront : «Chat échaudé craint l’eau froide», et que cette nouvelle religion fera un flop inversement proportionnel à la hauteur de sa tour d’ivoire.
Yéochoua Sultan ©