Petite réponse à Franklin Nyamsi, le tribun international !

La plume de Guillaume Soro, le camerounais Franklin Nyamsi a encore  frappé. C’est à lire intégralement sur le site officiel de Guillaume Soro. mais je vous préviens, cette lecture est un vrai supplice, tant l’homme est imbu de lui-même, se regarde écrire, se prend pour le nombril du monde. « Une tribune internationale » annonce-t-il : un Camerounais écrit sur commande pour un Ivoirien en langue française, et encore, cette langue est bien malmenée! Où est l’international? Qui va le lire s’il n’est pas traduit en anglais? les ivoiriens du RDR en diaspora anglophone? S’ils sont tous à l’image de Kandia Camara, la ministre de l’éducation nationale ivoirienne, nous n’irons pas loin…

Il affiche son diplôme « agrégé de philosophie » et écrit depuis Paris. Mais cet enracinement au cœur de la France n’en a pas fait un écrivain de langue française, je suis navrée de l’écrire, son égo surdimensionné ne mérite pas de ma part une quelconque indulgence, et pourtant la langue française qu’il prétend honorer est bien défigurée. Je vous fait grâce de l’intégralité de sa prose, que bien sûr vous retrouverez immortalisée sur la page de son mentor. Quant à moi, je me suis contentée de survoler le texte, début, milieu et fin, et…cela m’a suffi.

Troisième réflexion sur la Pax Republicana Ivoriana: les incertitudes liées à l’alternance générationnelle en 2020

 

Troisième réflexion sur la Pax Republicana Ivoriana: les incertitudes liées à l’alternance générationnelle en 2020

publié le Mercredi 08 Mars 2017 à 00:32:58

Une tribune internationale de Franklin Nyamsi
Professeur agrégé de philosophie
Paris, France

Karl Raimund Popper, célèbre penseur austrio-britannique du 20ème siècle, insistait à juste titre sur les ressemblances essentielles entre la démocratie et la science. Dans son petit opuscule, L’avenir est ouvert, Popper remarque que la démocratie et la science ont en commun trois caractéristiques: ce sont les systèmes politique et intellectuel les plus moins pires que l’homme ait jamais produits, au regard de leurs effets directs sur le genre humain, comparés à ceux des dictatures et de l’obscurantisme; ce sont des systèmes politique et intellectuel qui intègrent la possibilité de l’erreur et de l’échec en leur sein, s’avouant ainsi faillibles, imparfaits, contrairement aux croyances religieuses, aux idéologies et aux pseudo-sciences; ce sont enfin des systèmes politique et intellectuel qui vivent de leur autocritique, progressant dès lors par le système du trial and error, « essai et erreur », ce qui en fait de parfaits reflets de l’effort de perfectionnement de l’esprit humain.  Comment ne pas appliquer cette réflexion poppérienne à l’analyse de l’avenir politique imminent de la république de Côte d’Ivoire? La Côte d’Ivoire contemporaine, quoiqu’on dise, se livre à l’observateur comme un chantier de civilisation de nouveau ouvert au génie de l’homme, mais aussi à ses imperfections. 

Surprenante observation? On pourrait vite nous taxer d’ivoiro-pessimiste. Ce qui est loin d’être notre humeur, notre idéal et notre projet pour cette belle terre adoptive que nous n’avons jamais quittée. IL faudra donc que nos lecteurs et lectrices, en vertu du principe de bienveillance herméneutique, fassent preuve de patience pour entrer dans l’économie de la présente troisième réflexion pour la Paix Républicaine Ivoirienne, la Pax Republicana Ivoriana, dont nous sommes un pèlerin intrépide. En réalité, je m’attache dans la présente analyse à partir d’un bilan contrasté de la situation de la Côte d’Ivoire en 2017 pour établir trois thèses:
I) La Côte d’Ivoire du président Alassane Ouattara est meilleure que toutes celles qui l’ont précédée après le règne du président Félix Houphouët-Boigny;
II) La Côte d’Ivoire du président Alassane Ouattara, comme celle du président Houphouët-Boigny, laisse encore ouvertes des incertitudes sur son avenir politique après le départ moult fois annoncé de l’actuel Chef de l’Etat en 2020;
III) Seul l’enracinement de la tradition démocratique ivoirienne issue du processus de Paix entériné les négociations politiques de 2002 à 2007 peut nous permettre d’entrevoir l’alternance générationnelle de 2020 avec confiance et sérénité pour la Côte d’Ivoire.
(…)

Avec Dilthey,  Karl Mannheim, et la plupart des sociologues, on s’accorde à reconnaître que la durée d’une génération humaine est d’environ 25 ans. (…)

Qu’on nous pardonne, une fois de plus, de notre manque chronique de langue de bois, en cette conclusion. (…)

La génération de l’après-Ouattara, dont Guillaume Kigbafori Soro est l’incontestable figure emblématique, aura bien sûr une tâche toujours plus exigeante: approfondir les efforts de réconciliation et de pardon que le pays fournit depuis des décennies afin que tel l’Oiseau de Minerve, la Côte d’Ivoire pacifique, libre, radieuse et prospère prenne son envol à la tombée de la nuit vers sa prodigieuse émergence.
le Site de Guillaume Soro

On a beau être et paraitre agrégé de philosophie, comme Mr Franklin Nyamsi, on n’en est pas moins humain et faillible quand on s’exprime « Karl Raimund Popper, célèbre penseur austrio-britannique du 20ème siècle », Pourquoi ne pas dire simplement que cet auteur n’a pas été protégé par la conversion au luthéranisme de ses quatre grands-parents juifs, adeptes de la Haskala, et qu’il a dû fuir son Autriche natale tombée entre les mains des Nazis pour l’Angleterre?  Il est peut-être à la rigueur austro-britannique, mais certainement pas austrio britannique…Et êtes-vous sûr qu’il a pu garder sa nationalité d’origine?
Par ailleurs, vous écrivez que pour Popper, « la démocratie et la science ont en commun trois caractéristiques: ce sont les systèmes politique et intellectuel les plus moins pires que l’homme ait jamais produits ». Alors là, Monsieur l’agrégé de philo, le plus pire et le moins pire, ce n’est pas de la philo, mais un cours banal de grammaire d’école primaire, que vous ignorez: « pire « étant un superlatif, on ne peut ni le diminuer, ni l’augmenter. En bas, ou en haut, le pire est le maximum !
Je veux bien lire la prose développée de quelqu’un qui s’exprime pour argumenter, donner son opinion, mais se réfugier derrière des célébrités triées sur le volet, juste pour épater la galerie, franchement ce n’est pas la peine… A quoi bon se servir de génies de la pensée universelle pour mettre en avant un mauvais génie de la rébellion, Soro Guillaume Kigbafori, qui ne cesse de sortir de sa lampe pour jouer les personnages incontournables…Un philosophe ne s’admire pas à cause de ses diplômes, mais par ses choix, ses engagements, son courage d’être… D’ailleurs, pouvez-vous imaginer que vous admiriez votre chef pour ses diplômes seulement? Il vous nourrit, grassement certainement, c’est là le diplôme que vous lui reconnaissez. Pardonnez-moi de ne pouvoir lire la suite… Dix lignes de vous et j’en suis déjà à l’indigestion.

Vous dites que vous n’avez pas la langue de bois, c’est votre avis, mais écrire dans ce style ampoulé pour nous laisser concrètement au bout de quelques pages juste l’idée que Soro sera le meilleur candidat à la Présidence, sans que vous parliez de sa responsabilité dans les graves évènements qui ont endeuillé et endeuillent encore la Côte d’Ivoire rétrogradée économiquement, socialement, et j’en passe… Rien de concret, vous évoquez la réconciliation, la paix,que dis-je la Pax Republicana Ivoriana, pour vous envelopper d’une aura, seule visible de vous et de celui qui vous paie pour votre masturbation intellectuelle.
Dilthey,  Karl Mannheim, et autres sociologues qui nous prouvent qu’une génération fait 25 ans, alors là vraiment vous devez faire des trémolos et des appogiatures lorsque vous vous relisez à voix haute! mais la Bible, ce bouquin presque antédiluvien pour les auteurs après Moïse l’avaient déjà dit! Fallait-il étaler vos sociologues? Alors que votre mentor a fait des études de séminariste catholique, vous auriez pu lui permettre de vous comprendre un peu, en empruntant un registre connu par lui. Mais voilà, avec votre grand savoir philosophique, votre culture n’est pas africaine mais françafricaine, athée, méprisante de vos racines, de votre culture qui ne se veut qu’internationale…
Même votre photo choisie avec soin, vous présentant avec un chapeau typiquement occidental, semble faire de vous ce renégat de ses origines africaines. Vous devriez essayer ces crèmes blanchissantes pour éclaircir encore un peu plus votre teint de « roitelet nègre » à la cour du Roi Soleil. « il y a eu à Paris un certain roitelet nègre, (…) Il s’appelait Aniaba et on le disait fils de roi, fils du roi d’Issiny, dans le pays que nous appelons aujourd’hui la colonie de la Côte d’Ivoire et qui est l’une des plus belles de l’Afrique-Occidentale française ». (http://blogs.histoireglobale.com/un-roitelet-negre-a-la-cour-de-louis-xiv_3171)
« La génération de l’après-Ouattara, dont Guillaume Kigbafori Soro est l’incontestable figure emblématique, aura bien sûr une tâche toujours plus exigeante: approfondir les efforts de réconciliation et de pardon que le pays fournit depuis des décennies afin que tel l’Oiseau de Minerve, la Côte d’Ivoire pacifique, libre, radieuse et prospère prenne son envol à la tombée de la nuit vers sa prodigieuse émergence ».
Ah, l’oiseau de Minerve s’invite aussi dans votre discours (je viens juste de lire votre dernier paragraphe). J’imagine que les ex com’zones devenus des militaires instruits, se délectent avec votre métaphore de la philosophie, décrite comme l’Oiseau de Minerve », c’est à dire une chouette qui sort la nuit, au calme pour instruire, échanger, refaire le monde… ça les rebelles, les bandits les microbes le comprennent bien, cela fait des années qu’il est dangereux pour les Ivoiriens de sortir la nuit, parce que les oiseau de nuit de la rébellion sont à l’œuvre…Oui, s’adonner au gangstérisme, au vol, au meurtre, la nuit, ne va pas nous faire avancer vers l’émergence et la réconciliation. Il n’est pas possible de construire sur un monceau de ruines, de morts et de souffrances, comme vous le prétendez. D’ailleurs votre chouette doit bien avoir un nid, un arbre, un abri le jour, elle vit dans un univers stable; dans le chaos, elle ne serait pas là pour s’élancer virtuellement vers une émergence attendue, mais totalement absente, toujours reléguée aux calendes grecques…
Parlez-nous la prochaine fois de la justice émergente, celle qui se vit quotidiennement au « pays des merveilles » émergeant…
Shlomit Abel

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2 pensées sur “Petite réponse à Franklin Nyamsi, le tribun international !

  • 09/03/2017 à 13:19
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    Professeur agrege de philosophie dites-vous? Comment ce monsieur, dont le niveau d’orthographe, de syntaxe et de grammaire pourrait faire passer Wattao pour un erudit, peut-il etre professeur agrege de philosophie? Difficile a croire. Alors par curiosite, j’ai fouille pour y voir plus clair, et j’ai trouve. En fait, Franklin Nyansi n’est pas professeur agrege de philosophie, c’est un imposteur. Voyez vous meme en cliquant sur le lien suivant:
    http://www.camer.be/38458/30:27/cameroun-nyamsi-franklin-avoue-usurper-le-titre-de-professeur-agrege-des-universites-cameroon.html
    Bonne lecture!

    • 09/03/2017 à 15:31
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      Cher ami, je ne connais pas la nomenclature française adoptée dans la classification des titres et diplômes. Pouvez-vous brièvement d’après cet article nous situer sur la valeur des diplômes en possession de Mr Nyamsi, à quoi correspondent-ils en France où il est semble-t-il enseignant de lycée ? Aurait-il été intégré au niveau capes ? bien à vous! Shlomit

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