pauvre cacao en république bananière !

République Bananière

« Les mêmes causes entraînent les mêmes effets ».
Ça c’était avant avant, mais pas dans la Côte d’Ivoire de Dramane.
En effet là où sous le Président Gbagbo face aux détournements massifs de fonds dans la filière café-cacao, la justice avait arrêté et emprisonné les principaux mis en cause, aujourd’hui devant les mêmes faits de détournements massifs de deniers publics dans la même filière café-cacao, tout ce que Dramane trouve à faire, c’est de « geler » la nomination des administrateurs du Conseil Café Cacao (CCC).
Comme pour dire à ses protégés du CCC : Volez à satiété car votre mandat ne sera pas renouvelé.
Au fait où sont passés les 536 milliards du fonds de garantie la filière?
Je comprends pourquoi les gens là ont libéré Tapé Doh et compagnie.
Marcel Cer

Le Cacao : paradoxe ou mal nécessaire ?

Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, a révélé que 75% du cacao mondial sont produits en Afrique de l’ouest, dont 59% en Côte d’Ivoire et au Ghana. Cependant, ces pays ne tirent que 2% des bénéfices du chocolat issu de la transformation des fèves. Il s’exprimait dans le cadre des Assemblées annuelles de la Bad qui se tiennent en Inde.
Selon un rapport rédigé par huit ONG européennes réunies dans le réseau Voice en 2012, l’âge moyen d’un cacaoculteur en Afrique de l’ouest tourne autour des 50 ans. Et la majeure partie de la production de fèves de cacao provient de petites plantations et représente la seule source de revenus de quelque 5,5 millions de familles d’agriculteurs.
« Les revenus d’un cacaoculteur se situent bien en deçà de n’importe quel seuil de pauvreté. Le paysan ouest-africain ne touche qu’une infime partie du prix du cacao, les acheteurs et transformateurs se taillant la part du lion ».
l’Afrique doit arrêter d’exporter ses matières premières brutes et songer à une transformation sur place pour une meilleure valeur ajoutée. « La BAD va travailler avec ses pays pour qu’ils diversifient à la fois leurs marchés et leur économie », a martelé le Président de la BAD.
De nombreuses familles agricoles et même de puissant État tiennent debout grâce aux revenues issu de la production de la fèves de cacao et sa transformation. Mais comme toujours le producteur à la base qui s’échine sous la pluie et le soleil ne bénéficie qu’à peine des 2% des bénéficies or il déploie tout son énergie, ses ressources et même sa famille pour cette production. Il est donc opportun que les politiques africaines mènent des actions concrètes pour que les conditions de commercialisation du cacao et le niveau des prix payés aux exploitants qui conditionnent fortement le choix et l’évolution des systèmes de production paysans soient établit et observés.
En effet, des prix suffisamment incitatifs, stables et rémunérateurs sont presque toujours nécessaires pour que les agriculteurs aient intérêt à pratiquer de nouvelles techniques plus performantes et qu’ils aient les moyens de les mettre en œuvre. L’existence de prix élevés pour les biens payés aux producteurs est une condition essentielle pour que les paysans puissent dégager une épargne suffisante et investir dans l’achat de nouveaux moyens de production, même lorsque les recours aux emprunts s’avèrent partiellement nécessaire. Le maintien de prix relativement stables permet alors aux exploitants d’investir en toute confiance pour accroître leur productivité dans les systèmes de culture du cacao.
Il est primordial voir même indispensable que pour renverser la tendance afin que les producteurs à la base bénéficient de la majeure partie de la production et de la transformation des fèves de cacao que des usines de transformations locales à grande échelle soient mise en place pour non seulement permettre une transformation locale pour créer plus d’emploi et de revenu mais aussi pour une grande contribution au PIB garant d’une bonne croissance économique stable et durable pour des États fort assurant une forte croissance de l’Afrique pour lutter contre la pauvreté, la guerre, la misère, les crises politiques, le manque d’emploi, le chômage et bien d’autre.

Barnabé KAO
Réd-Chef Journal magazine GLESSI

Commentaire:
Les premiers exploiteurs de nos braves paysans ce sont nos dirigeants eux mêmes. Commençons d’abord à rémunérer correctement nos parents sur la base des cours internationaux par une réduction drastique des multiples prélèvements locaux opérés. Conduisons ensuite une vraie politique de bien être du monde paysan.
La transformation de nos produits par nous mêmes suppose une vraie indépendance de nos dirigeants. Comment pouvez-vous prétendre couper l’herbe aux pieds des sociétés multinationales qui contrôlent tout dans nos pays même le choix de nos chefs d’état. Dans notre histoire récente, nous avons vu des chefs d’état dégommés pour avoir légitimement revendiqué leur indépendance économique. Voici hélas la triste réalité de nos pays sous développés. Ceci étant, nous ne désespérons pas. Une nouvelle classe politique naîtra un jour. Nous n’en sommes pas loin.
Mian Tanoh

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