pas d’extraditions depuis le Ghana !

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… Alassane Ouattara a ainsi demandé à son homologue ghanéen s’il avait pu étudier la liste des personnalités qu’il souhaitait voir de retour à Abidjan. John Akufo Addo aurait alors répondu qu’aucune des personnalités mentionnées ne se trouvait sur le sol ghanéen. Selon le président ghanéen, ces individus avaient bien été présents à Accra après l’arrivée de Ouattara en 2011 mais avaient tous fait leur valise depuis longtemps […]

Face à la réponse du président Akufo- Addo, le président ivoirien n’a pas insisté malgré les preuves que ses services détiennent concernant la présence de ces personnalités sur le territoire ghanéen.

Comment expliquer le peu de coopération de la part des actuelles autorités ghanéennes ?
Un des facteurs est historique et idéologique.
Le parti de John Akufo-Addo, National patriotic party (Npp), plutôt libéral sur le plan économique, est aussi, comme son nom l’indique, très nationaliste et conservateur lorsqu’il s’agit de questions de souverainetés. Nombre de cadres du Npp considèrent ainsi que livrer des personnalités au pouvoir ivoirien touche à la souveraineté du Ghana. La liste des soutiens de l’actuel président ghanéen pendant la campagne électorale de 2016 a d’ailleurs dépassé les clivages politiques habituels.
Certains hommes politiques comme l’ancien président Jerry Rawlings (1992-2000), pourtant membre du National democratic congress (Ndc) – classé à gauche de l’échiquier politique – a ainsi soutenu John Akufo Addo, du fait de sa mésentente avec John Ma-hama Dramani. Or, Jerry Rawlings a beaucoup d’amis en commun avec Laurent Gbagbo car ce dernier et ses proches étaient fréquemment reçus à Accra lorsqu’ils étaient encore dans l’opposition dans les années 1980 et 1990 sous Felix Houphouët Boigny et Henri Konan Bédié.
D’autre part, John Akufo Addo était le ministre de la Justice puis celui des Affaires étrangères de John Kufuor entre 2001 et 2007. Il connaît ainsi très bien certaines personnalités réfugiées dans son pays qu’il a eu tout loisir de côtoyer lorsqu’ils étaient aux Affaires durant la présidence de Laurent Gbagbo (2000-2011). Il est ainsi fort probable que durant le mandat de l’actuel président ghanéen, l’expulsion de proches de Laurent Gbagbo soit stoppée.
(Source: L’INTER du 31 janvier 2018)
Fier Ivoirien II