P11 est bien le général Kassaraté

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« Mon nom c’est Kassaraté Tiapé Edouard, né le 1 janvier 1950 à Tabou en Côte d’Ivoire. Je suis Ambassadeur de Côte d’Ivoire au Sénégal, Gambie et Cap-Vert avec résidence à Dakar.
Lors de la crise j’étais commandant supérieur de la gendarmerie nationale en Côte d’Ivoire »
C’est ainsi que s’ouvre le témoignage du témoin P11, l’homme qui affirmait par le passé qu’il ne témoignerait pas contre le Président Gbagbo à qui il doit tout.

En fait, aujourd’hui, la cour ne se réunit qu’une heure, histoire de présenter le témoin, de parler de la procédure, de le faire jurer sur la Bible, etc… Le témoignage de KASSARATE ne commencera que demain avec l’interrogatoire du procureur Mac Donald. Ce dernier vient de préciser que  deux journées, (deux fois cinq heures) ne lui suffiront pas, car le témoin a beaucoup de choses à dire…

Le juge garantit à Kassaraté que son témoignage ne sera jamais utilisée contre lui lors de toute poursuite engagée devant cette cour…..Il lui recommande juste de dire la vérité.

Suit le parcours du témoin, sa formation militaire en France, « J’ai eu la licence concernant  le niveau d’étude Scolaire (licence en lettres, semble-t-il). J’ai aussi obtenu  le diplôme de fin de formation à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr ». Il aurait été commandant militaire du palais de 2002 à 2005, désigné par le président Gbagbo, devant assurer la sécurité de ceux qui entraient travailler au palais ainsi que celle du Président. « Mon supérieur hiérarchique était le Président, mes bureaux étaient au palais ».
En 2005, il devient commandant supérieur de la gendarmerie, sur instruction du président.
« J’ai été nommé par Mr le Président à l’époque le Président Gbagbo, en 2007 j’ai été promu au rang de général d’armée 4 étoiles ». On passe rapidement sur la période noire, pour apprendre qu’il a été nommé ambassadeur en juillet 2012.

Nous apprenons que tout en étant officier supérieur de la gendarmerie, il était également officier de liaison de l’Onuci. le procureur intervient à ce moment là pour rappeler que le témoin leur avait donné  un document, certainement en lien avec l’Onuci, mais là notre témoin qui a  du passer cinq ans à se préparer à cette comparution devant la CPI, a brusquement une amnésie  « je ne s’en souvient plus ». Ce qu’il faut retenir, c’est que le témoin est resté au poste d’officier de liaison avec l’Onuci jusqu’à sa nomination d’officier supérieur de la Gendarmerie nationale. Nous pouvons donc en déduire qu’il avait ses entrées et connaissait tout le monde là-bas. Même si lui ne le savait pas encore, l’Onuci l’avait déjà enrôlé dans son film macabre dont le scénario était écrit, mais pas encore filmé…

Dès 2011, on apprend que le témoin Kassaraté avait déja commencé à remettre des documents au bureau du Procureur de la cpi. Certainement que sa nomination comme ambassadeur, revenu à une vie « laïque », loin de son pays a été plus aisée pour ses déplacements incognito et pour une coopération avec la CPI, plus discrète, loin des médias… Probablement qu’il en a été de même pour le général Mangou, lui aussi transformé en ambassadeur.

En toute bonne logique,  les questions à Kassaraté ne devraient porter que sur la période où il a été Commandant militaire du Palais présidentiel, puisque c’est la seule période où son supérieur hiérarchique direct était le Président de la république.
la suite demain 9h 30

Shlomit Abel

1ère et seule Partie de l’audience du 08 Mars 2017
https://youtu.be/iHgP8zmwR-M
RTI Bengue – Français

Le problème d’éthique que me posent Ouattara et la CPI…

Je vous assure que ces généraux – vous les voyez défiler en qualité de témoins à charge à la CPI – qui n’avaient pas décroché préalablement, sont allés galvaniser des Ivoiriens préparés à en découdre (y compris au moyen des armes) au stade Champroux de Marcory et dès que la sirène a retenti, ils se sont retrouvés pour les uns au 43ème BIMA, pour les autres à l’Ambassade de l’Afrique du sud et enfin tous au Golf Hôtel avec Alassane Ouattara, si Laurent Gbagbo avait réussi à conserver le pouvoir, ils se seraient accrochés et auraient même accepté de rester à leur poste. Mais on peut dire que, ce n’est pas un problème. Ils pourraient évoquer une stratégie d’infiltration de l’ennemi !
Mais le problème d’éthique que me pose ce procès, c’est le fait de garder le président Laurent Gbagbo à la CPI et de laisser en liberté son chef d’Etat-major (dont on a vu cantiques de mobilisation, d’espérance de victoire sur l’ennemi) à la bouche, le commandant supérieur de la gendarmerie et le Dg de la police nationale en liberté. Pis, et que ceux-là au lieu d’être au banc des accusés, se retrouvent, selon la volonté d’Alassane Ouattara et la CPI dans une posture de témoin à charge vis-à-vis d’une personnalité qu’ils ont accompagnée jusqu’au déclenchement des affrontements, dans une guerre qui a fait des dégâts importants en vies humaines… J’ai un problème avec ça !!

A bientôt !!
Saint-Claver Oula

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