Non, l’exil n’est pas doré !

Pour ceux qui ne connaissent pas les difficultés existentielles que traversent les exilés, ils ne peuvent pas comprendre le dégoût qu’on peut ressentir pour le régime Ouattara relativement aux récentes accusations de coups d’États. Derrière les titres de leaders et de personnalités en exil, que de difficultés cachées par notre posture de dignité et d’intégrité. Le paradoxe pour Ouattara c’est comment des gens dont on a fermé les comptes depuis 7 ans et qui ne travaillent pas en exil peuvent ils continuellement résister et combattre le régime qui voulait les avoir à l’usure du temps pour les affaiblir et les faire plier.
Comment le Président Picass administrateur civil, moi même administrateur des services financiers et beaucoup d’autres jeunes en exil peuvent-ils abandonner leur activités professionnelles et tenir tête avec foi à un régime?
Voilà le sacrilège et l’origine de la haine de Ouattara contre les exilés. Sinon qui peut en effet imaginer que Damana Picass dont je suis un proche compagnon d’exil se déplace en Gbaka et que même pour le renouvellement de son bail annuel, n’eût été l’apport in extremis de nos camarades à l’extérieur il serait récemment vidé. Quand tu arrives chez lui à domicile ça ne sent pas du tout le luxe et l’abondance mais la lutte pour la survie.

Je préfère m’arrêter là pour ne pas déshabiller une grande icône du combat dont le grand courage et la détermination est la seule arme contre Ouattara. Chez nous un proverbe dit  »on ne peut pas t’appeler lion et puis tu vas t’appeler bouc ».

Alors quelqu’un qui ne peut même pas payer une kalash et dont le quotidien est entre les mains de Dieu comment peut-il organiser un coup d’Etat qui nécessite des centaines de millions voire des milliards. Les mandats d’arrêts que Ouattara prépare contre Picass et Stéphane Kipre ne sont que l’expression de la haine et de la peur d’un régime chancelant qui est condamné à la chutte. Mais le plus souvent le dictateur ne voit pas la goutte d’eau qui va faire déborder le vase. Parfois ça tient à de petites choses. A force de poursuivre et de persécuter le peuple d’Israël sans défense, Pharaon le tout puissant a été englouti lui et toute son armée dans la mer rouge et depuis on a plus entendu parler de lui.
Idriss Ouattara