Nicolas Sarkozy en passe d’être rattrapé par la justice

Des ONG africaines ont également porté plainte contre l’ancien président, pour son rôle joué en Lybie, et au Togo (voir ci-dessous). Mais la fortune de l’accusé, ses réseaux et sa formation d’avocat permettent à ces affaires de trainer… Qu’en sera-t-il des indiscrétions de Médiapart ? L’ancien président sera-t-il bousculé au point de porter plainte contre le journal? Il est certainement trop occupé avec cette affaire de « corruption, trafic d’influence et recel de violation du secret professionnel », pour courir deux procédures, voire trois procédures à la fois…
L’avocate citée dans l’article, Jacqueline Laffont, épouse de Pierre Haïck, m’avait adressé des mots doux pour la Noël, de la part de dame Ouattara, un 24 décembre, il y a trois ou quatre ans, parce que j’avais publié un article de feu Ben Soumahoro qui déplaisait à notre première dame. Ironie du sort,  l’ancien patron de la RTI directement mis en cause, n’a jamais été contacté par le cabinet d’avocats. L’avocate préférait intimider des « petits » comme moi, au lieu de s’en prendre directement à l’auteur de l’article, par ailleurs ami de longue date avec son époux, Pierre Haïck !
Business is business…
Samedi, 7 Octobre, 2017
Humanite.fr

AFP
Le parquet national financier (PNF) requiert le renvoi devant un tribunal correctionnel de l’ancien président Nicolas Sarkozy ainsi que de son avocat et d’un ex-magistrat dans l’affaire dite des écoutes.
Selon « Le Parisien », le parquet réclame un procès contre l’ancien chef de l’Etat pour « corruption, trafic d’influence et recel de violation du secret professionnel ». Il demande également le renvoi de son avocat Thierry Herzog et de l’avocat général, désormais à la retraite, Gilbert Azibert, également mis en examen dans ce dossier ouvert il y a plus de trois ans.
La procureur Eliane Houlette a signé jeudi ce réquisitoire, qui n’a pas encore été notifié aux principaux intéressés, affirme le quotidien. Il revient désormais aux juges d’instruction de prendre leur décision.
« Force est de constater que le réquisitoire a été diffusé dans la presse avant même d’avoir été porté à la connaissance des parties », ont réagi les avocats de l’ancien président, Jacqueline Laffont et Pierre Haïk. « C’est assez regrettable et cocasse dans une procédure dans laquelle des violations du secret de l’enquête et de l’instruction ont été reprochées », ont-ils ajouté.
Nicolas Sarkozy, déjà renvoyé devant le tribunal dans une autre affaire, est soupçonné dans ce dossier d’avoir tenté d’obtenir en 2014, via son avocat Thierry Herzog, des informations secrètes auprès d’un haut magistrat de la Cour de cassation, Gilbert Azibert, dans une procédure où il demandait la restitution de ses agendas saisis dans l’affaire Bettencourt. Une affaire qui s’est soldée pour lui par un non-lieu en 2013.
A l’origine de l’affaire, des écoutes téléphoniques de l’ancien président ordonnées dans une autre enquête, celle sur les accusations de financement libyen de sa campagne de 2007.
Dans les conversations avec son avocat, Nicolas Sarkozy semble s’engager à intervenir en faveur du magistrat pour qu’il obtienne un poste de prestige à Monaco. Mais après avoir répété le 25 février qu’il fera cette démarche, il explique le lendemain à Thierry Herzog qu’il a finalement renoncé.
Pour les enquêteurs, ce revirement peut s’expliquer par le fait que les deux hommes viennent d’apprendre que leurs téléphones non officiels, dont celui ouvert sous le nom de Paul Bismuth, avaient été placés sur écoute.
Les deux magistrates chargées de cette instruction avaient notifié la fin de leur enquête en octobre 2016, après une longue bataille judiciaire.
Nicolas Sarkozy a été renvoyé début février devant le tribunal pour le financement illégal de sa campagne électorale de 2012, avec treize autres protagonistes de l’affaire Bygmalion. La date de leur procès n’a pas encore été fixée, des recours ayant été déposés contre l’ordonnance de renvoi qu’un seul des deux juges d’instruction à signé.
humanité.fr
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Elles lui reprochent d’avoir plongé la région dans le chaos

Des ONG africaines déposent plainte contre Sarkozy devant la CPI

le 09.10.17 | 12h00

 L’ancien président français, Nicolas Sarkozy
L’ancien président français, Nicolas Sarkozy

Plusieurs organisations de la société civile ouest-africaine ont créé, samedi à Bamako, un «front» pour promouvoir la démocratie et les droits de l’homme en Afrique.

«Nous sommes plus de quinze associations et organisations de la société civile d’Afrique de l’Ouest. Nous sommes réunis à Bamako pour créer le Front international des sociétés civiles panafricaines (Fispa), pour promouvoir la démocratie, la dignité de l’Afrique et les droits de l’homme», a déclaré à la presse le rappeur sénégalais Simon Kouka, membre de «Y’en a marre». Ce mouvement citoyen sénégalais a été en pointe dans le combat contre un troisième mandat du président sénégalais Abdoulaye Wade (2000-2012).

Parrain du lancement du Fispa, le reggaeman ivoirien Tiken Jah Fakoly * a affirmé soutenir «totalement (…) la démarche des jeunes» dont la rencontre à Bamako a pris fin hier. «Pour nos premières actions, nous annonçons une plainte déposée ce jour à la Cour pénale internationale (CPI) contre l’ancien président français Nicolas Sarkozy, pour avoir déclenché la guerre en Libye, ce qui a entraîné la mort du colonel Mouammar El Gueddafi», a annoncé l’artiste guinéen Elie Kamano. «L’assassinat d’El Gueddafi a eu des conséquences dramatiques et néfastes sur notre continent et sur les populations africaines», a-t-il ajouté.

La plainte contre M. Sarkozy a été déposée, samedi matin à La Haye, par un avocat basé au Canada. «Non seulement je soutiens la plainte pour assassinat d’El Gueddafi contre Nicolas Sarkozy, mais nous demandons la démocratie pour le Togo», a ajouté Tiken Jah Fakoly, critique contre le régime de Faure Gnassingbé, qui fait face à une importante contestation populaire depuis plus d’un mois. «Cela fait plus de 40 ans que Faure et sa famille sont au pouvoir au Togo. Qu’il démissionne», a-t-il ajouté.
Le dirigeant togolais a succédé, avec le soutien de l’armée, à son père, le général Gnassingbé Eyadéma, décédé en 2005 après avoir dirigé le pays d’une main de fer durant 38 ans. «La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao, 15 Etats) doit dire la vérité à Faure Eyadema» pour qu’il «respecte ce que veut le peuple. La Cédéao doit arrêter de soutenir les dictatures», a ajouté M. Kamano.

R. I. elwatan.com

* que vient faire  Tiken Jah Fakoly dans ces opposants à la France, lui qui n’a cessé les premières années de soutenir Ouattara, et de noircir Gbagbo?

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