Libération de Pulchérie Gbalet
LA MINISTRE DANIÈLE BONI CLAVERIE À PULCHÉRIE GBALET :
ENFIN LIBRE !
Quelle joie d’apprendre la libération de Pulchérie Gbalet après 8 longs mois de détention.
Nous disons merci au Chef de l’Etat pour ce geste tant attendu mais nous le faisons précéder d’un « enfin » car cette incarcération ressemblait plus à un acharnement qu’à une décision de justice mesurée, réfléchie et juste.En effet, comment expliquer la libération de toutes les personnalités dont le nom a été associé à la désobéissance civile et le maintien en prison de cette jeune femme, figure emblématique de la société civile, mère d’enfants en bas âge et qui se retrouve aujourd’hui au chômage du fait du prince.Ils seraient plus de cent à avoir été libérés. En attendant d’avoir des précisions sur les heureux bénéficiaires, nous saluons ces gestes symboliques qui démontrent que les lignes bougent et que la réconciliation a débuté avec également le retour d’exilés de renom et l’arrivée tant espérée mais toujours pas fixée du Président Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé.
Monsieur le Président, ne saucissonnez pas la réconciliation sinon elle s’émiette et ces gestes que vous posez perdent de leur consistance. Nous aspirons à la libération de tous les prisonniers politiques et notamment les militaires. A partir du moment où Laurent Gbagbo, ancien chef d’Etat et à ce titre Chef des Armées c.à.d. le donneur d’ordres a été acquitté, ne serait-il pas normal que les militaires qui ne sont que des exécutants du pouvoir civil puissent bénéficier d’une amnistie.
En ces temps de profondes tensions socio-politiques, le courage politique peut se concevoir, selon Aristote, comme étant le juste milieu entre la peur et l’audace.
Danièle Boni-Claverie, Présidente de l’URD.