Les Etats-Unis ont voté Trump !

Trumpette dans un verre d’eau : Visiblement, la France est assez déboussolée devant l’arrivée gagnante de Donald trump ! Selon RTL, le quai d’Orsay et le président Hollande avaient bouclé une lettre de félicitations pour Madame Clinton. Ils seront en retard pour envoyer les vœux, ayant à revoir leur copie ! Quant au  premier ministre Jean-Marc Ayraux, il a même tenu à souligner que la France était alliée des Etats-Unis, mais pas alignée !

Shlomit

Quelques bribes glanées sur la toile…

Lors d’une interview accordée à un journaliste de Chicago Tribune, Trump a fustigé Nicolas Sarkozy. A la question: “Que pensez-vous de Nicolas Sarkozy,

Trump a répondu: « Je vais être très clair : je n’apprécie guère l’ancien président de la République de France. Je n’éprouve pas de compassion pour cet homme qui se pose aujourd’hui en victime. Si la France a aujourd’hui un problème avec sa classe politique elle a résolument un problème avec la place qu’occupe la prison dans son arsenal punitif. il doit être condamné pour avoir aidé les terroristes à s’installer en Lybie et pour avoir déstabilisé le monde ».
Arlette Zrodou

Ainsi donc, l’Amérique serait « sous le choc » de ses propres choix issus de la « plus grande Démocratie du monde » ? C’est ce qui ressort d’un reportage d’une chaîne de télévision.
La presse, les officines et les sondeurs ne sont pas le peuple américain.
Les Africains aussi doivent garder à l’esprit que Donald Trump sera le président des Américains dont il défendra les intérêts. Et non le président de l’Afrique. L’avenir nous situera sur la capacité du « système » à survivre à ce qui reste pour l’instant des discours, des intentions. Sous Barack Obama, la police n’a pas arrêté de tuer de nombreux Noirs.
Eric Kahe

Mais si M. Trump a gagné, c’est, que cela plaise ou non, parce qu’il a su parler à une large partie des « petites gens ». Exprimer leur rejet de l’establishment oligarchique qui se partage le pouvoir politique à Washington et le pouvoir financier à Wall Street. Exprimer leur ras-le-bol d’une « globalisation » qui se fait à leur détriment. Exprimer leur malaise dans un monde qu’ils ne comprennent plus.

Et surtout, si Trump a gagné, c’est parce que la pseudo-gauche aux ordres de, ou fondue dans, la finance a mis tout son poids contre le seul qui aurait pu le battre, Bernie Sanders. Celui-ci était le candidat qui parlait au peuple et aux jeunes, mais pour leur proposer un avenir où la justice et l’écologie seraient les maîtres-mots, un avenir où l’on reprendrait le contrôle des marchés financiers.

Pour les classes dirigeantes, il représentait le véritable danger. Il fallait l’éliminer. Et M^me Clinton a bénéficié d’un appui éhonté du Parti démocrate qui, abandonnant toute équité, a mis son poids derrière elle pour évincer le rival Bernie Sanders. Hillary Clinton est très intimement liée à la firme Goldman Sachs, une des principales banques de Wall Street largement responsable de la crise financière de 2008. Et M^me Clinton avait un budget de campagne nettement supérieur à celui de M. Trump.
9 novembre 2016 / Hervé Kempf