l’Association des Femmes et Familles des Détenus d’Opinion de Côte d’Ivoire interpelle le gouvernement

AU SECOURS ! AU SECOURS ! L’ÉTAT ARRÊTE 35 PERSONNES, DÉCLARE 13
ET CACHE 22 : AFFDO-CI INTERPELLE ! (Ils vont les torturer et tuer peut être )

C’est avec stupéfaction que l’Association des Femmes et Familles des Détenus d’Opinion de Côte d’Ivoire (AFFDO-CI) a pris connaissance, par voie de presse du communiqué du Conseil National de Sécurité du Jeudi 07 Septembre 2017supervisé par le Chef de L’Etat.

Il en ressort que l’enquête consécutive aux récentes attaques des brigades de gendarmerie et les Commissariats de Police, a abouti à l’arrestation de 35 présumés suspects. Par ailleurs, ce communiqué désigne également, nommément, des personnalités politiques en exil, ainsi que d’autres personnes peu connues, comme étant les instigateurs de ces attaques.

Il est à noter cependant que sur les 35 présumés suspects, en état d’arrestation, annoncés, le Conseil National de Sécurité n’a cru devoir révéler que les noms de 13 personnes, en omettant délibérément ceux des 22 supposés co-auteurs.Dès lors, l’AFFDO-CI trouve-t-elle, dans une telle omission injustifiable, de sérieux et justes motifs d’inquiétude quant au sort réservé à ces 22 personnes.

Aussi l’AFFDO-CI, tirant les conséquences de plusieurs cas de disparition des compatriotes, par le passé, en appelle à une nécessaire transparence dans la gestion de cette grave affaire, et, demande à l’Etat de Côte d’Ivoire de rassurer, sans délai, les parents de ces personnes, en leur indiquant notamment les lieux de leur détention, avec droit de visite.

En tout état de cause, l’AFFDO-CI s’oblige à relever à l’intention de l’opinion nationale et internationale que tout montre que les prétendus aveux, diffusés sur les antennes de la Radio Télévisée Ivoirienne (RTI) sont dénudés de toute crédibilité, en ce que fruits de pressions physiques et morales innommables, notamment, au moyen de la torture, pour certains, et pour d’autres, contre une chimérique libération

En effet, ces 13 personnes, dont Mr Tehe Marc, arrêtées dans la première semaine du mois d’Août 2017, étaient déjà en détention dans les Maisons d’arrêt et de correction d’Abidjan et de Dimbokro.
Il en découle donc que leur arrestation n’est nullement intervenue le 06 Septembre 2017, comme le laissent les allégations du gouvernement ivoirien.

Au surplus, l’AFFDO-CI fait observer que Mr Kamaraté Souleymane, proche du Chef de l’Etat ivoirien, au domicile duquel un arsenal de guerre a été découvert, et servi, en partie, aux mutins à commettre des crimes à Bouaké et ailleurs dans le pays, ne fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire sérieuse. Pis, il jouit, à ce jour, de toute sa liberté.

Il découle d’un tel constat que, loin d’une réelle volonté de lutte contre la criminalité, l’impunité, cette autre traque, dans la suite logique des précédentes, ne vise, sans justes motifs, que les personnes supposées appartenir au camp adverse ou proche du Président Laurent Gbagbo ancien chef de l’ETAT. Une telle prolifération des armes de guerre n’est nullement détachable de la naissance d’un fléau.

L’AFFDO-CI exprime sa compassion émue, aux victimes de ce phénomène, et présente ses sincères condoléances aux familles biologiques et professionnelles endeuillées, notamment à la POLICE NATIONALE. En conséquence, l’AFFDO-CI exhorte, avec instance, le Conseil National de Sécurité à penser les solutions propres à juguler cette insécurité réelle et galopante.

Par-dessus tout, l’AFFDO-CI appelle l’attention du gouvernement sur le maintien illégal, encore en détention, de plus de 200 personnes pour des raisons purement d’OPINION. L’AFFDOCI demande, par conséquent, leur libération, qu’elles soient civiles ou militaires, condamnées ou pas.

Enfin, L’AFFDO-CI ne saurait se soustraire à son obligation d’interpeller vivement les organisations de droits de l’Homme, l’opinion nationale et internationale, sur le sort de TEHE MARC et GUIPRO HERVE, enlevés de la MACA depuis le samedi 8 septembre 2017, et qui subissent, de façon ininterrompue, les pires tortures, à la Direction de la Surveillance du Territoire (DST).

L’AFFDO-CI réitère son appel aux autorités ivoiriennes en vue de la fin de telles pratiques. POUR LA DIGNITE HUMAINE, LIBEREZ NOS PARENTS >>Fait à Abidjan le 09 septembre 2017 POUR Affdo-ci
La Présidente, Porte-parole, Désirée DOUATI

Titre : Gala Kolebi #REZOPANACOM

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