La démocratie, version émergence ivoirienne

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LE MINISTRE LIDA KOUASSI MOÏSE CRITIQUE :

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‘Le camp Ouattara se cramponne a son pouvoir mal acquis … L’opposition reste empêtrée dans des querelles intestines … Les ivoiriens doivent prendre conscience’

« La classe politique ivoirienne est dans une impasse désespérante, elle qui se complaît dans une incroyable insouciance! Alors que tout brûle autour de nous, au Mali, au Niger, au Burkina et bientôt en Guinée, les leaders politiques ivoiriens, pouvoir et opposition confondus, gardent le nez dans le guidon et refusent de lever la tête pour voir les graves périls qui assombrissent l’horizon du pays.

Le camp Ouattara se cramponne, avec un appétit vorace d’argent public et de passe-droits, à son pouvoir mal acquis au lieu de rechercher les ressorts du dialogue politique interne pour appeler les ivoiriennes et les ivoiriens sans exclusive, à un nouveau consensus national, à une union sacrée autour de la nation à l’effet de conjurer le risque prévisible d’une nouvelle crise armée, susceptible de conduire à un nouveau bain de sang que personne ne souhaite.

L’opposition, incapable d’inventer dans un cadre unitaire, une nouvelle stratégie du combat pour la libération de son leader historique Laurent Gbagbo, reste empêtrée dans des querelles intestines où chauque tête d’affiche campe sur son ego et croit facilement être l’homme providentiel, le jeune providentiel ou la femme providentielle que la nation attend! On en est encore à se rejeter aux uns et aux autres la responsabilité de cette impuissance générale!

Pendant ce temps le pays se délite sous nos yeux, le régime Ouattara poursuit son projet de déconstruction de notre patrie dans tous les secteurs: l’école, la santé, l’armée, la justice, l’État civil etc.
Tout se dégrade dangereusement à tel point que le pouvoir à finit par jeter aux oubliettes son propre projet tant ressassé d’un « pays émergent à l’horizon 2020 » ! On est bien loin de devenir émergent en dépit de la dette abyssale d’environ 15 mille milliards contractée à cet effet et qui s’ajoute au poids accru de la pauvreté dans notre pays. Que nul ne s’y trompe.

Les ivoiriennes et ivoiriens doivent prendre conscience que l’histoire des peuples se fait dans le temps et dans l’action. Le temps vient où nous n’aurons plus d’autre choix que d’agir pour nous-mêmes et pour la survie de notre nation! »

Fréjus Koffi