la Côte d’Ivoire et le Plan commun

LA CÔTE D’IVOIRE ET LE « PLAN COMMUN »

Laurent Gbagbo, toujours détenu au quartier pénitentiaire de la CPI malgré son acquittement le 15 janvier 2019, était et reste dans le collimateur de la prétendue communauté internationale. Son sort était tellement scellé qu’on lui cherchait jusqu’aux poux dans les cheveux.
Le slogan de sa campagne électorale, « On gagne ou on gagne » en 2010, soutenu par le cri de guerre « Ya rien en face, c’est maïs », a été purement et simplement incriminé à la CPI.
La procureure Fatou Bensouda a soutenu que cela a participé du « Plan commun » pour vouloir conserver, coûte que coûte, le pouvoir d’État, en éliminant les partisans de Ouattara.
Gbagbo a donc été neutralisé par une armée internationale. Après son installation par la force des armes, Alassane Ouattara n’a pas craint de s’inspirer de ce slogan maudit. Comme il ne s’est pas embarrassé de fioritures pour remplacer l’Ivoirité par le Rattrapage régional.
Son slogan de campagne, pour sa réélection en 2015, a été « Un coup KO » pour se maintenir au pouvoir. Il n’y a eu personne pour le rappeler à l’ordre ou l’inquiéter.

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2020 c’est bouclé, c’est verrouillé !!!

Sur cette lancée du « Plan commun », Hamed Bakayoko, ministre d’État, ministre de la Défense, vient d’annoncer, ce 19 janvier 2019, les couleurs de leur victoire en 2020. Contre vents et marées. Qu’il pleuve ou qu’il vente.
« 2020-là, c’est déjà bouclé; 2020-là, c’est déjà géré; 2020-là, c’est déjà scellé; 2020-là, c’est déjà calé », a-t-il déclaré, sûr de leur impunité, pour dire aux opposants internes ou externes que les dés sont pipés.
Les Fatou Bensouda et la communauté dite internationale observent, pour leurs poulains et dans ce monde qui marche sur la tête, l’image du singe de la gravure: elles ne voient rien, n’entendent rien et ne disent rien.
F. M. B., Bally Ferro

Côte d’Ivoire : Amadou Gon Coulibaly à Korhogo, « Ils veulent ho, il ne veulent pas ho en 2020 c’est le RHDP »
PAR LOROUGNON · 20 JANVIER 2019

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Amadou Gon Coulibaly Premier Ministre de Côte d’Ivoire

Le Pré-congrès du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) éclaté a déposé ses valises à Korhogo, la capitale du PORO. A cette occasion le Premier Ministre de Côte d’Ivoire Amadou Gon Coulibaly a demandé aux militants de rester ZEN et de ne pas avoir peur face aux intimidation et aux calomnies.

« Vous observez ici et là, de temps en temps des comportements que vous condamnez. Mais sachez que dans la longue marche que nous entamons à partir de maintenant jusqu’à notre victoire inéluctable en 2020, il y aura de la provocation, il y aura des comportements de tous genres, il y aura des mensonges, de la calomnie, il y aura n’importe quoi. Mais il faut que vous restez toujours ZEN ». A-t-il déclaré avant d’ajouter, « N’ayez peur de rien ».

Amadou Gon Coulibaly a fait savoir que la marche vers la victoire du RHDP en 2020 est engagé. Il encouragé les militants à la mobilisation. Pour lui, grâce au bilan positif du Président Alassane Ouattara de 2015 à 2020, il n’y a aucun doute, le RHDP gagnera aux prochaines élections de 2020.

Le PM de Côte d’Ivoire a rassuré les Partisans du RHDP qu’il n’y aura aucun événement nouveau qui peu surgir en Côte d’Ivoire et qui empêchera la victoire du RHDP en 2020. « Alors n’ayez pas peur ». Les a-t-il mis en confiance. « En 2020, tchoko tchoko, nous allons gagner« .

« A diala ho yéhoo, A ma dia ho yéhoo en 2020 enbénata » (Ils veulent ho, ils ne veulent pas ho, en 2020 nous allons prendre). C’est exprimé en malinké le PM ivoirien.
Priam Pioli Pio

Pourquoi les discours tenus par deux ministres du gouvernement sont-ils inappropriés et dangereux ?

Dans un pays où les élections générales riment avec crise, la responsabilité des gouvernants devient essentielle pour rassurer tout le monde. Quand on se souvient des discours qui ont précédés la crise post-électorale, on peut craindre, surtout quand un slogan de campagne a été utilisé comme preuve d’un « plan commun  » à la Haye.

Le contexte:

-la division de la coalition au pouvoir
– la recomposition de la classe politique
-le drame des élections municipales 2018
– les crises politiques successives dues aux alliances politiques.

La situation actuelle :

Notre pays est fortement secoué par des divisions internes .
Chaque parti politique est divisé et les discours dans dans les chapelles appellent à des interrogations :
Que gagnent les politiques lorsque les ivoiriens sont hantés par la peur d’un affrontement?
Pourquoi préparer les uns à des éventuelles contestations ?
Nous sommes aujourd’hui en mesure de craindre face à une répétition des événements.

En 2010, une coalition est portée par la majorité présidentielle (lmp)face à l’opposition qui s’organise autour de deux partis politiques (rhdp)
Plusieurs candidats sont présentés et la stratégie de ralliement mis en place.
A la fin du scrutin , les conséquences sont énormes.
10 ans plus tard ,bis repetita.
Une majorité présidentielle, autour du rhdp et une opposition cette fois issue de la majorité présidentielle.
Dans ce contexte ,un discours du ministre de la défense et cadre de parti au pouvoir, doit être mesuré, pour éviter une préparation psychologique à une probable crise électorale .
Dans n’importe quel domaine sportif, on n’y va pas en disant qu’on « gagne ou on gagne » ou encore  » c’est bouclé, c’est géré.  » le fair play demande une modestie, le respect de l’adversaire et éviter que les supporters soient gonflés à bloc.
Les discours tenus à Daloa et à ABOBO, sont à condamner pour un manque de fair play.

Notre position est celle ci, il faut éviter de préparer nos supporters à un affrontement, car la ci survivra difficilement à une autre crise électorale.
Nahounou Daleba