Koua Justin à nouveau arrêté

DÉCLARATION DE LA JEUNESSE EDS RELATIVE À L’INTERPELLATION DU PRÉSIDENT KOUA JUSTIN :

« Justin Koua , 1er Secrétaire Général du FPI, Porte Parole du Parti et Président de la JEDS a été enlevé ce jour par la soldatesque du régime. Il nous revient qu’il serait détenu à la Préfecture de Police.
J’invite en ma qualité de 1er Vice Président de la JEDS et Porte Parole, toutes les structures à se tenir mobilisées et prêtes à répondre au mot d’ordre qui sera donné. Car pour nous, si dans les 24 h qui suivent, le Président Koua Justin n’est pas libéré, le gouvernement sera responsable des débordements qui vont s’en suivre. »

Fait à Abidjan le 20 septembre 2018
Pour la JEDS, le Président par Intérim
et Porte parole Dahi Nestor

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interview donnée quelques heures plus tôt, parue dans le Temps,

APRÈS LE MEETING D’ANONO, KOUA JUSTIN CRUCIFIE LE RÉGIME : #Partie2

Journaliste: Les journaux proches du régime Ouattara vous accuse d’appeler au meurtre. Qu’en-est-il exactement ?

#KJ: C’est la peur. Ils ont peurs du réveil des Ivoiriens. Ils ont peur de la prise de conscience des ivoiriens. Ils ont peur que les Ivoiriens soient en train de découvrir leur incompétence dans la gestion des choses de l’Etat. Ils ont peur et veulent nous faire peur. Ces journaux portent la voix de leurs maîtres, et il faut les comprendre, pour survivre, ils doivent défendre les intérêts de leurs maîtres. Hier ces mêmes journaux ont trouvé des moyens originaux pour inciter la mise à mort de certains autres ivoiriens. Sous leurs plumes, ils ont invité des Ivoiriens à faire la guerre à d’autres ivoiriens. Nous avons encore en mémoire les déclarations de leurs maîtres en question, à commencer par Alassane Ouattara lui-même qui disait : «S’ils veulent que le pays se mélange, tout va se mélanger» et encore «On va rendre ce pays ingouvernable» puis par son fidèle lieutenant Amadou Soumahoro qui faisait mentionner sur le journal le Patriote que : «Si j’étais Ouattara, je tuerais Gbagbo». Et de dire : « Tous ceux qui s’attaquent à Ouattara vont au cimetière». Étaient-ce des phrases aux roses ? Alors que, contrairement à eux, j’invite les Ivoiriens au patriotisme, à l’amour de la République et à s’attacher aux valeurs de la République.

#Journaliste: Mais vous dites que vous ferez porter à « Alassane ses habits de deuils et que vous le conduirez à sa dernière demeure »…

#KJ: Et quel est le problème ici ? Il n’échappe à personne, sauf peut-être aux esprits ignorants, que nous sommes sur un terrain politique. Et que pareil propos signifie simplement que nous allons le conduire à sa dernière demeure politique. Mais, attendons-nous bien, dans ce pays, on sait quels sont ceux qui ont pris les armes pour attaquer la patrie, on sait quels sont ceux qui ont pris les armes pour tuer des ivoiriens, on sait quels sont ceux qui ont les caches d’arme dans ce pays, alors qu’on ne veuille pas me faire de leçon de moral. Des bourreaux ne peuvent pas faire de leçon de moral aux victimes. Notre arme à nous, c’est la parole. La parole pour nous est un combat. Elle suppose notre volonté de fer, l’acceptation des risques de la répression en même temps que l’espoir bien concret de voir aboutir notre revendication posée, qui est celle d’une plus grande dignité et d’une vie meilleure en Côte d’Ivoire.

#Journaliste: Est-ce que ce n’est pas parce que votre discours gène le régime ?

#KJ: Évidemment que oui ! Le régime est aux abois. Il perd de partout ses soutiens. Il se désagrège au jour le jour. Il voit sa fin approcher à grand pas, et il est inquiet. Et pris de panique, désabusé, il veut m’entraîner dans sa chute certaine. Non, ce régime tombera, et les Ivoiriens retrouverons la joie de vivre. Jamais les ivoiriens n’ont été divisés que sous ce régime moribond dont on ne peut parler sans frémir ! Jamais on a vu la pauvreté, la misère, la galère ronger le quotidien des Ivoiriens ! Jamais le tissu social ne s’était autant déchiré ! Regardez vous-même, la paupérisation a gagé presque toutes les familles. Les enfants des pauvres, bien que titulaires de diplômes, sont réduits à la mendicité. Pendant ce temps, eux leurs enfants, même sans diplômes, sont insérés dans le tissu économique. Trop c’est trop ! L’Ivoirien dit «Plus jamais ça», et si cela doit passer par le combat, nous combattrons démocratiquement pour redonner espoir aux ivoiriens.

#Journaliste: Et les mêmes proches du régime soutiennent que l’amnistie ne signifie pas que les prisons sont fermées ?

#KJ: C’est leur problème. Qu’ils fassent ce qu’ils savent faire ! C’est-à-dire arrêter les ivoiriens, emprisonner les Ivoiriens, torturer les Ivoiriens… Je vais être clair avec vous, aucune menace ne peut me réduire au silence. Aucune épreuve, aussi énorme soit-elle, ne peut me conduire à l’abandon de mon engagement au côté de la vérité. Je ne sais pas ce que je n’ai pas encore vu sous ce régime. Ils peuvent, s’ils le veulent, me reconduire en prison, mais qu’ils aient à l’idée que le pouvoir finit par passer un jour. Et ils passeront. Diantre ! Quel est ce pays où on voit les droits des citoyens et les libertés nationales s’éteindre peu à peu, et les réclamations des faibles et des opposants traitées de murmures séditieux? Qu’ils me jettent en prison si l’envie leur vient, mais moi, en attendant, je prépare leur déchéance politique.

Interview réalisé par Yacouba Gbané
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