Graissage ou dégraissage?

Jean Louis Billon, le président du Conseil régional du Hambol, a été suspendu de ses fonctions. Le porte parole du Gouvernement vient de l’annoncer, mais à la question de savoir pourquoi le gendre de l’ambassadeur Charles Gomis avait été évincé, où quel était le contenu de la plainte de 19 conseillers sur 31, monsieur Koné n’a pas voulu rentrer dans les détails.
Il semblerait que le dégraissage continue : Après Jean Louis Billon, le président aurait débarqué Niamien N’Goran, neveu de Bédié de son poste d’Inspecteur Général de l’Etat (IGE). C’est ce dernier qui avait « trouvé », -comprenez détourné- plus d’un milliard de francs CFA pour alimenter la campagne présidentielle du Tonton en 96/97et son stock quotidien de cigares et spiritueux nécessaires pour tenir le coup.
Niamkey Koffi et Zié Coulibaly, respectivement Directeur et Chef de cabinet au sein de la même Institution d’État, auraient également été remerciés. Le bruit court que d’autres cadres du PDCI feraient bientôt les frais de cette reprise en main par un RDR désireux d’empêcher les alliés d’hier d’accéder comme promis au pouvoir en 2020, grâce à l’alternance, qui évidemment empêche totalement l’opposition de se présenter pour concourir dans le cadre d’élections « libres et démocratiques » ! Et tout cela dans le dos du toujours jeune Bédié qui a déja pris ses quartiers d’été à Paris!

Le frère du fidèle Adama Toungara vient d’entrer dans le cercle des « grands ». Militant du RDR, mais parfait inconnu dans le secteur pétrolier, comme le souligne la dernière mouture de la Lettre du Continent, plutôt spécialiste de l’audio visuel, ce monsieur vient d’être promu à la tête de la société Petro-Sea Logistics, filiale commune de la belge Sea-Invest et de l’entreprise publique ivoirienne Petroci. Probablement parrainé par son grand frère, qui avait été évincé et remplacé par Thierry Tanoh au poste de ministre de l’Énergie et du pétrole, Mamadou Latif Toungara vient quelque peu narguer le PDCI par sa nomination, alors que deux figures emblématiques dudit PDCI sont jetées dans les oubliettes. Bédié crachera-t-il son cigare pour oser demander des comptes à son frère et ami Alassane Ouattara qui l’humilie via personnes interposées ? Surtout que semble-t-il Thierry Tanoh, n’aurait pas été consulté sur le bien fondé de cette nomination.
Quant à Soro Guillaume qui lui aussi a opéré un rapprochement vers Bédié et fumé le calumet de la paix avec lui, deux de ses proches sont inquités par la « justice » ivoirienne. Après Soul to soul, voici Adama Yéo et Youssouf Ouattara, – deux personnages clés de sa garde rapprochée- entendus par les gendarmes, dans le cadre de l’enquête sur les caches d’armes trouvées à Bouaké.
Décidément, le cigare de Bédié renvoie des odeurs de souffre à certains, alors qu’il en encense d’autres !
Mais à part celà, tout va bien au pays des droits de l’homme et des prisonniers politiques; les jeux de la Francophonie risquent d’être légèrement perturbés si la manne présidentielle pour les mutins ne tombe pas à temps, mais qu’on se rassure : le grand chef de la cellule 39 désavoue les mutins et les rappelle à leurs devoirs !
Dame Ouattara prépare une grande conférence avec ses chères consoeurs africaines. Peut-etre que Brigitte Macron sera invitée, on lui demanderait de nous entretenir des bienfaits de la limitation des naissances, des 11 vaccins bientôt obligatoires en France qui pourraient eux aussi contribuer, comme au Kénya à diminuer la fertilité des petites filles vaccinées… Si elle ne vient pas, alors pour rester dans la famille, Nialé Kaba, la nièce chérie de Ouattara pourra nous expliquer comment marcher vers l’émergence grâce à la contraception effective de 30% des femmes en âge de procréer. Préparez donc un stock de cannes émergentes pour accompagner cette marche vers l’Emergence 2020 qui ne sera plus encadrées par les enfants et leur babillage joyeux, mais par des vieux corrompus, aux cigares, à la sciatique émergente, à la parole biblique, coranique, pervertie, et qui indiqueront le nord grâce à une boussole devenue folle, puisque pointée sur l’Occident et ses lobbies financiers et militaires, et non sur l’Afrique et sa quête de souveraineté.
Shlomit Abel