Gon Coulibaly en visite dans l’Ouest Ivoirien

🔴 CE QUE REFUSERA DE VOIR AMADOU GON DANS LE GUEMON ET LE CAVALLY

Sauf changement, Amadou Gon Coulibaly, arrivera dans le Guemon et le CAVALLY ce jeudi 3 octobre 2019.

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Selon nos sources, son itinéraire a été maintes fois modifié. Car il n’est pas facile de vouloir effacer les traces de la Fête de la Liberté qui a connu une réussite historique. Ainsi, l’accueil de l’étape de Duékoué, initialement prévue au Corridor de Guitrozon, en face du domaine de la famille Kahé, se fera au corridor de la route de Guiglo. C’est finalement de Guiglo et non de Man qu’il arrivera à Duékoué. Si cela lui permet d’éviter le spectacle des ravages opérés par leurs « liberateurs » dans le village de Guitrozon, il ne pourra pas dire qu’il ne verra pas les cendres du camp de Nahibly, espace naguère propriété de l’oncle maternel du ministre Eric Kahé- monsieur Nahi Doh- tué par balles à bout portant, aux premières heures de la prise de Duékoué.

Ce camp abritait quelque 5.000 personnes, essentiellement de l’ethnie WÊ, au moment de son attaque.

Melissa Fleming, porte-parole du HCR, déclarait lors de sa conférence de presse du 24 juillet 2012 au Palais des Nations à Genève.
« Vendredi matin, (ndlr jour de l’attaque du camp) des troupes de l’ONU et de la police à Nahibly avaient arrêté un petit groupe de dozos (une fraternité de chasseurs traditionnels souvent utilisés pour assurer la sécurité dans les villages ivoiriens) qui prétendaient être à la poursuite de(s) meurtriers.

Près d’une heure plus tard, environ 1 000 membres de l’ethnie locale malinké, une sous-section de la communauté dioula, accompagné de dozos armés de fusils et de machettes, ont pris d’assaut le camp.

Au moment de l’attaque, en réponse aux demandes du gouvernement de fermer le camp, nous étions en train de créer, conjointement avec nos partenaires, des conditions de retour nécessaires aux personnes déplacées pour qu’elles puissent rentrer dans leurs villages dans la dignité et la sécurité. »

Ce qui a poussé de nombreux observateurs à établir un lien entre cette demande de fermeture et l’attaque. D’autant plus qu’à ce jour aucun auteur, ni suspect n’a été inquiété.

Il est plus facile de trouver les auteurs de la profanation d’une tombe que ceux de l’attaque d’un camp sous protection du HCR, ayant entraîné des dizaines de morts et centaines de disparus.

L’image contient peut-être : 2 personnes, costume et plein air

Il n’est pas sûr que le premier ministre de Ouattara se rende au quartier Carrefour, car ce serait contredire son mentor. Lors de sa première visite de chef d’Etat à Duékoué, ce dernier aurait préféré rendre visite à la famille d’un imam (paix à son âme) tué pendant la crise, que d’apporter une compassion, même feinte, aux populations du quartier Carrefour qui ont perdu plus d’un millier des leurs en mars 2011. Pour Nahibly, c’est le chef de tous les Ivoiriens « himself » qui s’était chargé d’expliquer dans quelles circonstances le camp avait été attaqué, sur fond de représailles. Pouvait-il en être autrement, si selon Jeune Afrique, « de nombreuses sources, relayés par la Ligue Ivoirienne des droits de l’homme (Lidho), accusent les FRCI d’avoir participé à l’attaque à l’attaque contre un camp de déplacés près de Duékoué, le 20 juillet ».

Amadou Gon ne verra pas les forêts dévastées par l’occupation illégale. La solution du gouvernement a été de réduire la superficie de la partie classée, de surcroît à la part congrue, dans certains cas. Ce gouvernement a poussé le bouchon jusqu’à mettre les paysans en compétition avec les multinationales en leur louant des terres dont les riverains, autochtones, ont respecté le caractère protégé. Avec la surproduction qui s’en suivra ce sera la famine programmée pour les paysans, sans compter les graves questions écologiques.

Notre Premier ministre ne verra pas les tensions communautaires qui sont latentes. Ce serait contredire la politique de l’autruche qui leur réussit tant à l’international. Il ne fera donc rien pour les éteindre par une politique de justice. Les terres occupées continueront de l’être. Et les frustrations seront enfouies.

Le Premier Ministre ne va pas dans le Guemon et le Cavally pour voir mais pour être vu et dire que tout va bien dans le meilleur des mondes.
Pauvre Côte d’Ivoire

Armando Le Grand, Cyber-Activiste, Gbagboïste, Militant de l’AIRD

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Aird-Militant Democrate