Gambie : Nouveau terrain de confrontation entre la Russie et les Etats-Unis, la réaction de Sergei Lavrov

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04-12-2016(02h00)

‘’Washington veut déstabiliser la Gambie parce que Yayah Jammey a offert à la Russie une base militaire en Afrique pour contrecarrer Africom au Sénégal’’ Expert militaire Camerounais

Un rebondissement dans la crise postélectorale en Gambie, alors que le président de la Commission de la CEDEAO, Marcel de Souza évoque l’usage de la force pour déloger  le président Yayh Jammey au Cas où l’option diplomatique venait à échouer, les émissaires de la CEDEAO conduits par  la présidente Helen Johnson, donne jusqu’au 17 Décembre pour trouver une solution finale en Gambie.

La réaction la plus attendue sera celle du ministre russe des relations extérieures, le ministre   Sergei Lavrov dans un communique, va réagir suite à l’évènement, sans toutefois condamner l’une ou l’autre partie. Dans son communiqué, la Russie exprime l’espoir que cette crise soit réglée dans les limites de la loi :

« Le 1er décembre, la République islamique de Gambie a tenu une élection présidentielle. Selon ses résultats, le chef de la coalition des partis d’opposition, Adama Barrow, a gagné. Dans le même temps, le 9 décembre, l’actuel président Yahya Jammeh a déclaré que des violations ont été commises lors du dépouillement et a appelé à une nouvelle élection. Moscou suit de près l’évolution de la situation et exprime l’espoir que les différends seront réglés dans les limites de la loi » Sergey Lavrov relaye par Dakaractu .

La Russie et la Gambie entretiennent des relations très étroites, les deux pays étant liés par des accords de défenses signés en représailles selon certains experts à la signature d’accords entre les Etats-Unis (Africom)  et le Sénégal.

La Gambie et bien d’autres pays africains voyaient mal la présence permanente du commandement opérationnel américain dans le golf de Guinée sous prétexte de la lutte contre le terrorisme au moment où l’ONU signifiait la présence des terroristes en Guinée Bisau.

Après avoir exclus la Gambie de l’Agoa et pris des sanctions contre les autorités de Banjul, les Etats unis ont toujours affiché  leur hostilités face au gouvernement gambien depuis le retour de la Chine dans ce pays.

En septembre 2016, un accord de défense et de coopération militaire, quatre mois après l’ouverture d’une ambassade gambienne au pays de Vladimir Poutine sera signé à Moscou par le Chef d’état-major général adjoint de l’armée russe, le général Vasily Tonkoshkurov et le chef d’état-major des Forces armées de Gambie, le lieutenant-général Ousman Badjie.’’Une réponse au choix fait par le président Poutin en juillet 2015, approuvant une mesure visant à donner à son pays une forte présence sur la côte atlantique en réponse à ce qu’il considérait comme « 

Une présence militaire Russe à quelques kilomètres de la base Africom sera reçu à Washington comme une gifle, l’Amérique ne va jamais digérer la volonté de Yayah Jammey de valider la présence militaire russe, un scenario identique à Djibouti lorsque l’armée chinoise est devenue voisine de la base américaine du camp Lemonnier.

En Gambie comme à Djibouti, une vague de révolution démocratique a été initiée par les officines américaines pour le changement de dirigeants.

Hostile à la signature des accords de défenses entre la Russie et la Gambie, le Sénégal va devenir la plaque tournante des dissidents gambiens contre le régime de Yayah Jammey, des milliers d’activistes proches de la galaxie de Georges Soros notamment des africtivistes vont jouer un rôle déterminant dans le processus des élections dans le pays à travers des vastes mobilisations dans les réseaux sociaux, internet et les radios d’oppositions basées à Washington.

Albin Njilo, camerounliberty