Edito : N’oublions pas les militaires incarcérés

L’image contient peut-être : 2 personnes, barbeLe Président Laurent Gbagbo et le ministre Charles Blé Goudé sont acquittés. Ils sont innocentés. Ils sont libres. Les Ivoiriens dansé. Ils ont bu. Ils ont pété le champagne. Bien avant une loi d’amnistie a été prise pour environ huit cents (800) personnes, poursuivies ou condamnées pour des infractions en lien avec la crise postélectorale de 2010, ou des infractions contre la sûreté de l’Etat commises après le 21 mai 2011. L’image contient peut-être : 1 personneAu nombre de celles-ci, figurent notamment Madame Simone Ehivet Gbagbo, Messieurs Lida Kouassi, Assoa Adou et Souleymane Kamaraté dit soul to soul. Il s’agit là, d’une mesure de clémence de la Nation entière envers ses filles et ses fils. Les Ivoiriens ont savouré leur joie. Mais après ces moments de bonne humeur, l’on ne doit pas oublier les militaires qui sont encore détenus dans les prisons de Ouattara. Si toutes ces personnes sont acquittées, alors pourquoi maintenir encore une soixantaine de militaires dans les geôles. Si le civil chargé de donner les ordres est acquitté et libre, le militaire chargé d’exécuté les ordres du civil doit être acquitté et libre. Puisque les preuves des délits qu’on leur attribue n’existent pas. Pas de crimes contre l’humanité. Pas de viol. Le bombardement du marché Siaka Koné n’a jamais existé. Même la mort des 7 femmes n’a pu être prouvée pendant le procès à la Cour pénale internationale.

L’image contient peut-être : 1 personne, deboutIl faut libérer les militaires. Ils n’ont pas leur place en prison. Ils ont leur place dans le train de la réconciliation nationale. Si tant est que les pouvoirs publics veulent oublier tout ce qui est subséquent à la crise de 2011, les militaires incarcérés doivent aussi bénéficier de cette mesure de clémence. Les maintenir encore dans les liens de la détention, c’est encore encourager les rancœurs. Il faut libérer tout le monde. L’image contient peut-être : 1 personneSoldats, officiers supérieurs, officiers généraux, ceux qu’on appelle d’ailleurs la légion d’honneur. Leur seul crime est d’avoir combattu le bon combat en défendant les institutions républicaines jusqu’au bout au prix de leur vie. Dogbo Blé, à Vagba Faussignaux , Osee Loguet Kipré ,Abehi, Seka Anselme et tous leur codétenus. Libérer les militaires consiste, entre autres à rétablir la confiance rompue entre les personnes et groupes de personnes. Et consiste aussi à veiller à ce qu’il n’y ait pas davantage de frustrés, d’exclus et d’opprimés afin de créer un environnement propice à la réconciliation.

La réconciliation doit se faire sur la base du respect des règles élémentaires de la démocratie et de l’acceptation des uns par les autres, quelles que soient leurs différences idéologiques, ethniques ou religieuses. Est-il besoin de rappeler que la réconciliation doit être facilitée par les actes posés par le pouvoir ? Alors il faut libérer les militaires. L’humilité ne doit pas seulement être réclamée à un seul camp. Elle doit aussi et surtout habiter le pouvoir dont la responsabilité reste grande pour le retour de l’harmonie et la paix en Côte d’Ivoire. Bonne lecture. Allons-y seulement. Haut les cœurs. La liberté vaincra. Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire. A la semaine prochaine. Inch’Allah !
Yacouba Gbané
Yacouba Gbané