Edito : EL Hadj, les 60 militaires, c’est comment ?
Bonne arrivée EL Hadj. « Fotamana ! ». Selon les informations, tout s’est bien passé pour vous là-bas. Ici, rien n’a changé. Toujours à la case de départ. Les nouvelles ne sont pas bonnes. Quand vous étiez absent du pays, beaucoup de choses ont été dites dans votre dos. Les gens vous ont critiqué. Comme moi, mon ventre n’est pas valise, je vais tout vous dire. Même si on dit yeux voient et bouche ne parle pas. Mais moi je vais parler. Sinon je risque d’avoir goitre. Comme je ne veux pas goitre, je vais passer à table. C’est sûr que Les gens vont me traiter de « Kpakpato », de tous les maux du monde. Mais, je m’en fous. EL Hadj, je vais tout vous dire. Ce ne serait pas bon que vous ne soyez pas informé de ce qui s’est passé pendant votre absence du pays. En votre absence, tout le monde soutient être resté sur sa faim par rapport à votre ordonnance d’amnistie qui crée l’injustice. Soixante militaires sont encore maintenus dans les geôles. Ils ne bénéficient pas de votre ordonnance d’amnistie. Au marché, dans les quartiers, dans les bureaux, dans la rue, dans les salons, tout le monde en parlait. Et il continue d’en parler. Mais cette fois, il parle à voix basse. Et doucement dans leur salon. Parce que le mur à des oreilles disent-ils. Et Je suis leur micro. Et en même temps leur haut parleur. Alors que l’Islam, c’est la tolérance, la paix, la justice et la réconciliation.
Vous venez d’accomplir le Hadj. Vous êtes devenu EL Hadj. C’est votre renaissance. Vous êtes lavé de toute souillure. Donc, un homme propre. Un homme nouveau. Et c’est votre renaissance. Et un homme propre doit faire des choses propres. Par conséquent, il faut libérer les militaires au nom de votre Hadj. Vous venez d’un lieu Saint. Un lieu important dans l’islam. Il faut vous vous surpassiez pour libérer ces soixante militaires. Gage d’une réconciliation, de la paix et de la justice. Sans réconciliation véritable, il ne peut y avoir la paix, la justice, l’amour et le développement. Et notre hymne national nous rappelle tous les jours que «… Si nous avons dans la paix ramené la liberté, notre devoir sera d’être un modèle de l’Espérance promise à l’humanité, en forgeant unis dans la foi nouvelle, la patrie de la vraie fraternité ». Le temps de Dieu est arrivé de libérer tous ces soixante militaires. Ces militaires sont dignes, pour le combat qu’ils ont mené pour sauver la République. Ce combat, ils savaient qu’ils devaient le faire. Parce que c’est le travail qu’ils ont choisi. Et ils l’ont fait avec fierté et loyauté. On espère que les retombées de votre Hadj puissent vous inspirer aux fins d’élargir, les militaires qui n’ont rien fait d’autre que de remplir leur mission régalienne de défense des institutions de la République.
EL Hadj, à votre retour de la Mecque, vous avez dit à l’aéroport : « Nous avons prié pour la Côte d’Ivoire, pour la paix dans notre cher pays, pour la stabilisation de notre Nation. Et nous avons prié pour le bonheur des Ivoiriens et de toutes les populations vivant en Côte d’Ivoire. Et nous avons prié pour que l’harmonie qui caractérise notre le vivre ensemble dans notre beau pays puisse se renforcer davantage ». Pour être en phase avec votre discours, les militaires doivent être libérés. Afin que la symphonie soit achevée. Bonne lecture. Allons-y seulement. Haut les cœurs. La liberté vaincra. Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire. A la semaine prochaine. Inch’Allah !
Yacouba Gbané