CPI : troisième prise de parole de Laurent Gbagbo

Côte d'Ivoire : CPI, Gbagbo devrait prendre la parole à la reprise du procès
Gbagbo à la Haye

© koaci.com – Samedi 27 janvier 2018 – Si pour l’heure l’on ne sait quand reprendra le procès conjoint de Laurent Gbagbo et son bras droit Charles Blé Goudé, on en sait un peu sur le déroulé.

Selon des informations en notre possession, les avocats de l’ex chef d’Etat ivoirien auraient demandé et obtenu une journée au prétoire pour que leur client s’exprime dès la reprise du procès, en lui consacrant une journée d’audience.
Cette intervention sera la troisième depuis que Laurent Gbagbo  a été transféré à la Cour Pénale Internationale (CPI) en novembre 2011.

La reprise du procès qui sera consacré aux témoins de la défense réserve des surprises à en croire l’entourage de l’ancien président ivoirien

Donatien Kautcha, Abidjan

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QUAND LE PRÉSIDENT GBAGBO CLARIFIE LES CHOSES.

Nous avons salué la démarche des avocats et démocrates africains qui ont initié à la CPI dans l’affaire Gbagbo et Blé Goudé une procédure appelée « amicus curiae » qui permet à toute personne ou toute organisation de faire valoir des points de droit qui lui semblent pertinents dans une affaire en cours à la CPI.

Par cette initiative, ces avocats et démocrates africains réclamaient l’annulation de toute la procédure et donc la remise en liberté des mis en cause, à savoir Le président Gbagbo et le ministre Blé Goudé.

Saisis donc, les juges ont demandé l’avis des différentes parties au procès et, alors qu’on pouvait s’attendre à des avis divergents, nous avons eu droit à ce que le juge-président Cuno Tarfusser lui-même a appelé  » une étrange unanimité  » mais qui, au fond, à bien y réfléchir, n’est pas si étrange que cela. Toutes les parties, c’est-à-dire le bureau du procureur, la représentante des victimes et la défense du président Gbagbo ont rejeté la procédure des avocats et démocrates africains, et donc l’annulation de toute la procédure, et donc aussi bien évidemment la demande visant à mettre fin au procès.

On peut le penser et même le dire, cette initiative des avocats et démocrates africains a en réalité, donné l’occasion au président Gbagbo de clarifier sa position par rapport au procès lui-même en envoyant à ses partisans, à l’Afrique et à l’opinion internationale, un message clair.

Le président Gbagbo a certainement voulu nous dire qu’il fait bien la différence entre la liberté provisoire qu’il réclame parce qu’il est présumé innocent surtout que sa détention est anormalement longue, la liberté étant la règle et la détention l’exception, et le procès qui lui doit aller à son terme. « Ce n’est pas parce que je réclame la liberté provisoire que je veux que le procès prenne fin. » semble donc dire celui qui lors de sa première comparution le 05 décembre 2011, avait dit : « On ira jusqu’au bout».

Avec Alexis Bayoro Gnagno et Excellence Zadi