CPI/ quelle place pour la pétition ?

Pétition : Après le vrai faux débat des chiffres, place à un autre, sur la fonction d’une Pétition…

Lorsqu’on leur opposera que la libération du Président Gbagbo et du ministre Blé Goudé leur cause visiblement de graves soucis, ils crieront au procès d’intention, à des accusations haineuses…

Or, voilà des gens ; qui chantent et dansent, quotidiennement, leur « combat » acharné, pour la libération du Président Laurent Gbagbo. Qui, dans leur randonnée législative actuelle, ne peuvent faire un seul pas, sans son nom, face aux populations qui n’ont d’yeux que pour leur Gbagbo…

Mais, curieusement, lorsqu’on évoque les moyens de nature à concourir à sa libération, ils sont les premiers à en être totalement affectés, grippés, effarouchés, traumatisés…

Ainsi, on rendra tout simplement publique, l’issue d’une opération ayant consisté à recenser tous ceux qui exigent la libération de Gbagbo, à la Communauté dite internationale, qui l’a injustement éjecté du pouvoir, et emprisonné, très loin des terres de ses aieux, que vous les verrez être les seuls et premiers, à se consacrer à la démonstration de la fausseté des chiffres proclamés ainsi qu’à la validité de l’opération…

Et, dans une telle entreprise, ils ne se poseront même pas la basique question de savoir si leurs contemporains les considèrent avec étonnement, dans un tel drôle rôle de combattant pour la libération de Gbagbo, leur leitmotiv électoraliste.

Pis, à peine ce faux débat des chiffres clos, en conséquence de leur incapacité absolue à répondre à un certain nombre de questions techniques, qu’ils emboucheront, encore, un autre vénéneux filon : celui de la valeur juridique de cette pétition.

Il aurait été préférable de regarder, avec mépris, avec dédain, ceux là-mêmes qui, par une telle méconnaissance sérieuse de la valeur d’une Pétition, exposent de la sorte, leur carence intellectuelle plausible, si cette autre initiative n’extériorisait pas des imprécations inexcusables contre Gbagbo.

En un mot, comme en mille, ceux qui sont en quête de savoir la portée d’une Pétition, devraient, à jamais, commencer par intégrer que, non seulement la valeur d’une Pétition est loin d’être purement juridique, mais, en l’espèce, il faut être mû vraiment par des motivations inavouables pour poser, en termes d’actes de procédure, la question de la valeur Pétition, dans l’affaire GBAGBO Laurent.

Non, mesdames et messieurs, ni les initiateurs, ni les signataires, de bonne foi, de cette Pétition, n’ont promis à personne, qu’ils s’en iraient verser les actes de cette Pétition, au dossier de la procédure à la Cpi, lequel dossier de la procédure ne reste pas moins l’affaire exclusive des avocats.

Au reste, il nous revient même qu’un certain porte-parole de cette Cpi se serait trouvé les compétences d’arguer que les débats ne porteraient que sur les pièces au dossier de la procédure, excluant les actes de cette Pétition.

Mais, quoi que nous soyons les premiers à exclure la Cpi, de la liste des destinataires objectifs de cette Pétition, on ne peut irrésistiblement s’empêcher d’observer que de telles allégations exposent gravement la non maîtrise, par l’auteur debtelles allégations, des artifices dans la défense d’une cause pendante devant une instance judiciaire ? Et dans le rôle exclusif sien, nous le comprenons sans peine.

Diantre ! Lorsque toute décision de justice a vocation principale et exclusive de garantir la paix publique, comment cet autre contradicteur s’y prendrait, s’il apparaissait nécessaire, à la défense de recourir à ces actes de cette Pétition, pour juguler des accusations farfelues selon lesquelles, les accusés seraient des criminels dont la libération serait source de menaces sur la vie des survivants de leurs victimes présumées ?

Dans une telle situation, serait-il aboli que cette défense s’offrit le droit de produire ces actes de la pétition, démontrant à suffisance la fausseté criante du statut supposé d’associal de l’accusé Gbagbo ?

Mais, il faut qu’on se le dise bien. Cette pétition garde toute sa valeur probante : Gbagbo et Blé n’étant pas à la Cpi pour des crimes effectivement commis, mais par la seule volonté, de la Communauté dite Internationale, de permettre à Dramane OUATTRA d’administrer tranquillement la Côte d’Ivoire pour leur compte, elle (cette Pétition) met indiscutablement en demeure ladite Communauté Internationale d’user des mêmes moyens auxquels elle a recouru pour l’arrêter, pour leur libération, dans les plus brefs délais. Faute de quoi, cette détention abusive de Gbagbo et de Blé ne saurait leur offrir un gage durable de la sauvegarde de leurs intérêts pour lesquels, elle, Communauté dite Internationale, se complaît dans cette iniquité. Point.

En tout état de cause, pour ceux chez qui, l’évocation de la libération de Gbagbo provoque de terribles migraines, peuvent-ils au moins être aptes à constater que, le fait même, pour la Cpi, d’évoquer cette Pétition, ne démontre pas moins parfaitement qu’elle n’en est point insensible ?

Dès lors, même si on se doute parfaitement des raisons pour lesquelles ils redoutent terriblement la libération du Président Laurent Gbagbo, qu’il s’intègrent qu’avec ou pas leurs diaboliques imprécations, Gbagbo sortira, et ils connaîtront inévitablement le sort que méritent tous ceux qui empruntent le sinueux chemin de  » Si je savais »….

Allons-y seulement !

Tchedjougou OUATTARA Toujours, alias Roger Dakouri Ledj