CPI, coup de tonnerre, Laurent Gbagbo et CBG sont libres !
à la majorité, les juges (Tarfusser et Henderson) ont décidé la libération immédiate des accusés; mais il faut attendre demain 10h la décision du Procureur qui peut faire appel et aussi donner ses conditions pour cette libération.
Et là je reprend le post d’Anabelle Ouégnin : « Procès ajourné, le procureur veut plus de temps pour interjeter appel , reprise demain ».
la CPI est maintenant libre de s’occuper du second camp, celui qui probablement connait les vrais coupables et criminels, puisque les « méchants » viennent d’être innocentés !
Shlomit
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA CPI
Aujourd’hui, le 15 janvier 2019, la Chambre de première instance I de la Cour pénale internationale (« CPI » ou « la Cour »), à la majorité, Mme la juge Herrera Carbuccia joignant une opinion dissidente, a acquitté M. Laurent Gbagbo et M. Charles Blé Goudé de toutes les charges de crimes contre l’humanité prétendument perpétrés en Côte d’Ivoire en 2010 et 2011. Une décision dûment motivée sera rendue par écrit en temps voulu. Le Procureur peut faire appel de la décision après le dépôt de la décision motivée.
En conséquence, la Chambre a ordonné la mise en liberté de M. Gbagbo et M. Blé Goudé. Le Procureur pourrait demander que M. Gbagbo et/ou M. Blé Goudé soient maintenus en détention pour des raisons exceptionnelles ; la Chambre de première instance I entendra les parties et participants demain sur cette question, 16 janvier 2019, à 10h00.
Messieurs les juges Cuno Tarfusser (juge président) et Geoffrey Henderson, formant la majorité de la Chambre, ont noté le conflit politique violent ayant eu lieu dans le contexte de l’élection présidentielle de 2010, à Abidjan et dans d’autres parties du pays. Cependant, la majorité a considéré que le Procureur n’a pas fourni des preuves suffisantes en vue de démontrer la responsabilité de M. Gbagbo et de M. Blé Goudé pour les incidents faisant l’objet de l’examen de la Chambre.
En particulier, après un examen rigoureux des éléments de preuve, la Chambre a conclu, à la majorité, que le Procureur n’a pas démontré plusieurs éléments essentiels constitutifs des crimes reprochés, y compris l’existence d’un « plan commun » visant à maintenir M. Gbagbo au pouvoir, qui aurait compris la commission de crimes contre des civils « en application ou dans la poursuite de la politique d’un État ou d’une organisation » ; et l’existence de schémas de violence à partir desquels il pourrait être déduit qu’il existait une politique d’attaque contre la population civile.
De plus, la Chambre a conclu, à la majorité, que le Procureur n’a pas démontré que des discours publics de M. Gbagbo ou M. Blé Goudé auraient permis d’ordonner, solliciter ou encourager les crimes allégués. Par conséquent, la Chambre a décidé que la Défense n’avait pas besoin de soumettre des éléments de preuves supplémentaires.
Fier Ivoirien II#Rezopanacom
Ces deux photo d’Opah et Gbapé valent tous les discours
Nad Adjoba Mekachera
L’ancien président ghanéen J. Rawlings réagit à l’acquittement de Laurent Gbagbo !
Ainsi que Jean-Pierre Bemba, que la CPI a libéré, il y a quelques mois.
DÉCLARATION DE MADAME SIMONE EHIVET GBAGBO, SUITE AU VERDICT DES 3 JUGES DE LA CPI
Aujourd’hui 15 janvier 2019, la CPI vient de dire au monde entier que le président Laurent GBAGBO et le ministre Charles BLE GOUDE n’auraient jamais dû être déportés à la CPI. Ils n’ont rien fait. L’accusation n’a pas pu donner de preuve de leur inculpation. C’est un grand jour.
Vous savez, l’adage dit que le mensonge court toujours, il part toujours en premier mais la vérité rattrape toujours le mensonge. La vérité s’impose aujourd’hui au monde entier. GBAGBO Laurent est innocent. BLE GOUDE est innocent.
C’est la joie, C’est la grande joie. 3 juges de la CPI viennent aujourd’hui de déclarer l’innocence de Laurent GBAGBO. Jamais Laurent et BLE n’auraient dû être déportés à la CPI.
Je voudrais, quant à moi, féliciter les deux équipes de la défense qui ont travaillé, qui ont peiné, qui sont allées dans les détails, qui ont été méticuleuses et qui ont réussi à faire triompher la vérité. Je les félicite, je les remercie et j’appelle la grâce de Dieu sur leur vie, et sur leurs actions, et j’allais même dire sur leur ministère parce qu’ils ont eu le ministère de la vérité et ils ont réussi dans ce ministère. Je les félicite.
La flamme doit demeurer allumée, la flamme de la libération de toute la Côte d’Ivoire doit demeurer allumée.
Je voudrais dire au Peuple de Côte d’Ivoire, au Peuple digne de Côte d’Ivoire, je voudrais dire également aux Peuples d’Afrique de se réjouir, parce qu’aujourd’hui est un grand jour. Que le Peuple se réjouisse. Côte d’Ivoire, réjouissez vous, sans débordement bien sûr, car nous ne sommes pas dans les casses etc., mais nous avons le droit de nous réjouir aujourd’hui. Que toute la Côte d’Ivoire se réjouisse aujourd’hui, parce que c’est un grand jour.
Les Ivoiriens n’ont qu’à danser. Les ivoiriens n’ont qu’à chanter. Les ivoiriens n’ont qu’à rendre gloire à notre Dieu parce que la vérité est un attribut de Dieu. La vérité explose comme ça aux yeux du monde entier : c’est Dieu qu’on doit glorifier. C’est encore aujourd’hui là un mystère de Dieu, c’est encore un miracle de Dieu que nous venons de vivre. C’est plus grand que lorsque moi j’ai été libérée. Devant le monde entier, nous venons de vivre quelque chose qui va être marqué dans l’histoire de la Côte d’ivoire.
Madame Simone EHIVET GBAGBO
sa Réponses aux journalistes :
La réconciliation : Vous savez depuis le début nous disons que la réconciliation ne peut pas se faire sans Laurent GBAGBO. Aujourd’hui, la CPI l’a libéré. Qu’il rentre chez lui et qu’il réalise avec le reste du peuple de Côte d’Ivoire cette réconciliation que tout le monde souhaite. Cette réconciliation, tout le monde aspire à cette réconciliation, et lui, il est l’instrument de cette réconciliation.
La crise au FPI : Le FPI va aussi être réunifié par celui-là même qui a fondé ce parti. C’est pour ça que moi je suis en joie. Le gros problème de la réconciliation ce n’est pas au sein du FPI. Le problème principal de la réconciliation ce n’est pas à l’intérieur du FPI. Le FPI c’est une famille qui va laver son linge à l’intérieur, en famille. La réconciliation c’est au niveau de la nation, que les différentes ethnies qui constituent la Côte d’ivoire se retrouvent autour de la vérité, autour de la justice. Que les différents groupes religieux, chrétiens, musulmans, animistes, se retrouvent autour de la Côte d’Ivoire, autour de la nation. Quand on parle de réconciliation, c’est de cela dont on parle.
Les rapports avec Alassane OUATTARA : Posez la question à Alassane OUATTARA. C’est Alassane OUATTARA qui a envoyé Laurent GBAGBO en exil. C’est Alassane OUATTARA qui envoyé Laurent GBAGBO à la CPI. Aujourd’hui, la CPI vient de lui dire qu’il n’y avait pas de raisons de faire partir Laurent GBAGBO en exil. Donc moi je retourne la question à Alassane OUATTARA. Laissez rentrer Laurent GBAGBO chez lui et que la réconciliation se passe ici en Côte d’Ivoire parce que tout le Peuple aspire à cette réconciliation.
Laissons le d’abord arriver chez lui, Quand il arrivera, on aura toute l’opportunité de lui poser des questions, mais laissons le d’abord arriver chez lui.
COMSEG, communiqué par Karine Ballon.
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« DE L’ENFER, JE REVIENDRAI »
Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont libres depuis ce 15 janvier 2019. Leur acquittement de toutes les charges et leur libération immédiate ne faisaient l’ombre d’aucun doute.
En dehors du charlatanisme et des contingences politiques, l’Accusation du « plan commun » ne reposait sur aucune preuve et n’a jamais été fondée en droit.
Résultat et c’est une exception, la Chambre préliminaire de la Cour pénale internationale (CPI) n’a entendu que les témoins à charge dont certains ont été qualifiés de « témoins hostiles » par l’Accusation elle-même, tellement le dossier était vide.
Charles Blé Goudé pouvait, en collaboration avec Maître Zokou Séry, son avocat, sortir, le 24 mars 2016, ce livre au titre prémonitoire: « De l’enfer, je reviendrai ».
Cet arrêt laisse dans leurs petits souliers un pouvoir groggy et des séides désemparés. « La CPI est un voyage sans retour. Dans l’histoire, personne n’est allé à la CPI et est revenu », déclarait Cissé Ibrahim dit Bacongo.
Après Uhuru Kenyatta et Jean-Pierre Bemba, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé viennent de leur rabattre le caquet. Et, après presque huit ans de détention pour des crimes (de guerre et contre l’humanité) pour lesquels la justice internationale les a blanchis, ils vont regagner leur pays au son du tube « Allons à Gagnoa ».
F. M. B.
Bally Ferro
L’interview sur France 24 de la journaliste Leslie Varennes. Début intéressant, fin décevante, très mainstream, dommage.
voir aussi cet article de la Voix du Nord, qui évidemment nous sert son vitriol, à la fin. On est français, n’est-ce pas? il faut bien montrer que Laurent Gbagbo ne peut pas être blanchi entièrement !!!
CPI L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo acquitté de crimes contre l’humanité
Laurent Gbagbo a été acquitté ce mardi de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI), qui a ordonné la mise en liberté de l’ancien président de la Côte d’Ivoire, infligeant un nouveau revers à l’accusation de cette juridiction internationale.
«La Chambre fait droit aux demandes d’acquittement présentées par Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé (ex-chef du mouvement des Jeunes patriotes, fidèles à M. Gbagbo) concernant l’ensemble des charges» retenues contre eux et «ordonne la mise en liberté immédiate des deux accusés», a déclaré le juge président Cuno Tarfusser. Le magistrat a ajouté que cette décision avait été prise, car «l’accusation ne s’est pas acquittée de la charge de la preuve conformément aux critères requis» par la justice internationale.
M. Gbagbo, 73 ans et M. Goudé, 47 ans, vont toutefois devoir passer encore au moins une nuit dans leur cellule du centre de détention de La Haye, où siège la CPI. Le procureur peut encore contester leur mise en liberté lors d’une audience prévue ce mercredi à 9h GMT. Il aura également la possibilité de faire appel de la décision d’acquittement.
L’heure était à la fête dans le banc des accusés au moment de l’énoncé des acquittements. M. Gbagbo et M. Goudé sont tombés dans les bras l’un de l’autre, sous les applaudissements de leurs sympathisants présents dans la tribune publique de la salle d’audience.
Scènes de liesse
Scènes de liesse également en Côte d’Ivoire, où la nouvelle de la prochaine libération de M. Gbagbo a été saluée par des cris de joie, des danses et des concerts de klaxons à Gagnoa, la ville natale de l’ancien président dans le centre-ouest du pays. «Je suis content. Il n’a rien fait de mal et il a fait 7 ans de prison. C’est important qu’il soit libéré, c’est notre leader», a affirmé un de ses partisans, Bertin Sery.
L’ancienne première dame ivoirienne, Simone Gbagbo, a également laissé éclater sa joie mardi à Abidjan. «Ma conviction était faite, le président Laurent Gbagbo n’est pas coupable de tout ce dont on l’accusait», a-t-elle affirmé à son domicile.
Premier ancien chef d’État à avoir été remis à la CPI, M. Gbagbo était jugé pour des crimes commis pendant la crise post-électorale de 2010-2011, née de son refus de céder le pouvoir à son rival, l’actuel président ivoirien Alassane Ouattara. Les violences avaient fait plus de 3000 morts en cinq mois.
«Impunité des crimes»
M. Gbagbo et Charles Blé Goudé étaient accusés de quatre chefs de crimes contre l’humanité : meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains, pour lesquels ils ont toujours plaidé non coupable.
Après avoir occupé le palais présidentiel pendant plusieurs mois, Laurent Gbagbo avait finalement été arrêté en avril 2011 par les forces du président Ouattara, soutenues par les Nations unies et la France, avant d’être remis à la CPI.
«Enfin la Côte d’Ivoire entière va pouvoir tourner la page des tristes événements de 2010-2011», a réagi Pascal Affi N’Guessan, président du Front Populaire Ivoirien (FPI), fondé par M. Gbagbo, avant d’ajouter : «Pour le FPI, les conditions sont désormais réunies pour l’unité en vue de la reconquête du pouvoir en 2020», date de la prochaine présidentielle dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, premier producteur mondial de cacao.
L’acquittement de MM. Gbagbo et Goudé est «une victoire de la justice», s’est félicité l’avocat principal de l’ancien président ivoirien, Emmanuel Altit. Maisla décision des juges ravive les critiques sur la CPI, qui essuie un nouveau camouflet, selon des observateurs. Les avocats de l’Etat ivoirien ont qualifié mardi de «non-sens» et de «surprenante» la décision de la CPI.
«C’est une décision surprenante parce que quatorze demandes de mises en liberté ont été successivement refusées et on ne peut pas imaginer qu’à chaque fois la CPI n’ait pas examiné les faits. Pour nous c’est inexplicable : 3500 morts et il n’y a pas de coupable», a déclaré Me Jean-Pierre Mignard. La plupart des tentatives de la Cour de juger des personnalités politiques de haut rang – presque toutes en Afrique – se sont terminé par des échecs ou des acquittements.
L’acquittement des deux hommes est «un nouveau pas vers l’impunité des crimes commis lors des violences post-électorales», a regretté la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH).
Le procureur de la CPI, Fatou Bensouda, a regretté la décision des juges, «décevante et inattendue».
En Côte d’Ivoire, M. Gbagbo est toujours sous le coup d’une condamnation de 20 ans qui date de janvier 2018 pour des crimes économiques durant la crise post-électorale. Deux autres condamnés dans la même affaire sont libres – condamnés mais pas écroués. Il paraît donc peu probable que les forces de police ivoiriennes tentent d’arrêter M. Gbagbo une fois de retour dans le pays.
LaVoixduNord, communiqué par Sylvie Boquet N’Guessan
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Déclaration du Procureur de la CPI, Fatou Bensouda, suite à la décision rendue ce jour par les juges de la Chambre de première instance I, dans l’affaire contre Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé
Il était question d’allégations de crimes graves commis en Côte d’Ivoire et visés au Statut de Rome.
Nous allons examiner attentivement la décision écrite de la Chambre de première instance I et ses motifs dès qu’ils seront disponibles et nous allons déterminer la marche à suivre.
La remise en liberté de Messieurs Gbagbo et Blé Goudé a été suspendue jusqu’à demain matin, lorsque l’Accusation entend présenter ses observations sur la question devant la Chambre de première instance I de la Cour.
Je tiens à ajouter que nos enquêtes se poursuivent en Côte d’Ivoire. Nous restons déterminés à nous acquitter de notre mandat en vertu du Statut de Rome. Ce faisant, mon Bureau est résolument déterminé à remplir son rôle, en gardant avant tout et toujours à l’esprit le sort des victimes dans ce pays.