Coronavirus – Le Professeur Christian Perronne: « Des malades auraient pu être sauvés s’ils

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Ce matin, Jean-Marc Morandini présentait une nouvelle édition spéciale de « Morandini Live » en direct sur CNews et Non Stop People consacrée au coronavirus. Sur le plateau, le professeur Christian Perronne, chef du service infectiologie à l’hôpital Raymond-Poincaré, et le Dr Jean-Michel Cohen sont revenus sur les récents propos tenus par Didier Raoult concernant la chloroquine.

Pour Christian Perronne, « on peut donner le médicament sous contrôle médical ». « Le conseil scientifique est dans une rigueur qui est terrible – que je trouve criminel – parce qu’on va attendre encore des semaines. Ça fait plus d’un mois que j’alerte les autorités dans les médias en disant qu’il faut faire des stocks. Il n’y a plus de stocks au niveau international et en France. On en a toujours pas commandés. Donald Trump, ça fait déjà plus d’un mois qu’il a raflé tous les stocks mondiaux », a-t-il précisé.

Et d’ajouter : « On sait qu’il y a un traitement qui pourrait peut-être sauver les personnes âgées. Et on va nous dire qu’il y a peut-être un risque cardiaque une fois sur mille. J’hallucine et je ne comprends pas le manque de décision politique ! Ça peut être fait sous surveillance médicale : on fait un électrocardiogramme, on vérifie le potassium, on vérifie les contre-indications. C’est ce qu’ils ont fait à Marseille. 0 accident cardiaque à Marseille sur 2.800 malades. Ils n’ont pas traité tout le monde. Dès qu’il y avait un contre-indication cardiaque, ils ont dit non. C’est la seule solution ».

« Vous êtes à l’hôpital de Garches et vous donnez cette bi-thérapie [du professeur Raoult] ? », lui a demandé Jean-Marc Morandini. « Oui, je la donne. On voit beaucoup moins de passage en réanimation. Je constate que ça marche. On ne le donne pas à tout le monde quand il y a des problèmes cardiaques ou des formes très bénignes », a répondu Christian Perronne en rappelant « attention pas d’automédication, sous surveillance médicale, pas de surdosage ». « Beaucoup de gens qui meurent aujourd’hui auraient pu être sauvés ? », a alors questionné Jean-Marc Morandini. « Bien sûr ! C’est ça qui est choquant ! », a répondu le chef du service infectiologie à l’hôpital Raymond-Poincaré.

« Tout ce qui ne fait pas de mal peut, peut-être, faire du bien. Quand vous éliminez l’ensemble des contre-indications, ça ne mangeait pas de pain d’aller donner un traitement si on estimait que ça marchait (…) Macron a fait le boulot en allant voir le professeur Raoult. En prenant, quelque part, le contre-pied de son conseil scientifique. Maintenant, c’est à Olivier Véran de décider si, oui ou non, il libéralise la mise en place du chloroquine sous surveillance (…) L’avoir donner dans des formes graves, c’était une plaisanterie », a conclu Jean-Michel Cohen.
JeanMarcMorandini.com