Campagne au Pays et à l’extérieur, Ouattara versus Soro
ASPHYXIE FINANCIÈRE.
« Le capitaine Alassane Dramane Ouattara » est tout feu, tout flamme. Sa visite d’État dans la région du Hambol (région du centre-nord dont Katiola est le chef-lieu) se transforme en campagne électorale.
La présidentielle d’octobre 2020 est le principal menu des échanges et des meetings. Ouattara a lancé sa bombe. Il se dit favorable pour le changement des règles du jeu électoral.
Sous le parti unique et la seule candidature de Félix Houphouët-Boigny, la caution pour la présidentielle était de 500.000 FCFA. Les choses vont, brutalement et à la veille du scrutin d’octobre 1990, changer avec la candidature de l’opposant Laurent Gbagbo. La caution est passée à 20 millions de nos francs et a gouverné la présidentielle jusqu’en 2015.
Ouattara se met sur les traces de son mentor dont il a été le Premier ministre. Il entend expérimenter sa stratégie déloyale …d’asphyxie financière. Il a renoncé au système des parrainages et milite ouvertement pour le capital financier.
La caution qu’il veut imposer est d’au moins 100 millions de FCFA. D’une pierre deux coups. Il fait rembourser les 100 millions de nos francs qu’il a fait distribuer gratuitement, aux frais de la princesses, aux candidats en 2015 et pose un tamis pour contrecarrer le libre exercice du jeu démocratique.
Et s’il ne sait pas où il va, Ouattara a oublié d’où il est venu. Celui qui disait hier, « on m’empêche d’être candidat parce que je suis musulman et du nord du pays » au point d’avoir été candidat en violation de la loi, veut, lui aussi, faire des victimes sur son passage.
Sous des prétextes qui n’induisent nullement l’amour du pays et le sentiment patriotique, il souhaite, à son tour, empêcher ceux qui n’ont pas assez d’argent, et qui se recrutent partout et dans toutes les religions, de solliciter le suffrage des électeurs ivoiriens.
F. M. Bally Bally Ferro
OUATTARA AUTORISE QU’UN ENFANT AIE DEUX NOMS;CELUI DE LA MÈRE À PART ET CELUI DU PÈRE : UN ENFANT DEUX EXTRAITS DE NAISSANCE ! GAGAGAGA
Le gouvernement ivoirien a adopté, mercredi à Katiola (430 km au Nord d’Abidjan), un projet de loi autorisant désormais la mère à faire adjoindre son nom à celui du père, de sorte que l’enfant, issu aussi bien de la filiation légitime que de la filiation naturelle, puisse porter un nom double.Selon le porte-parole du gouvernement, Sidi Tiémoko Touré, le Conseil des ministres présidé par le présidant Alassane Ouattara dans le cadre d’une visite d’Etat dans la région du Hambol a adopté au titre du ministère de la Justice et des droits de l’homme un projet de loi est relatif au nom.
Ce projet de loi s’inscrit dans le cadre de la réforme des codes usuels, rendue nécessaire par l’évolution de la société ivoirienne et l’impératif de l’adaptation de la législation nationale aux standards internationaux, notamment en matière d’égalité homme et femme, a-t-il expliqué.
« Ainsi, ce dispositif autorise désormais, sur la base du principe d’égalité entre l’homme et la femme, la mère à faire adjoindre son nom à celui du père, de sorte que l’enfant, issu aussi bien de la filiation légitime que de la filiation naturelle, puisse porter un nom double », a poursuivi M. Touré, par ailleurs ministre de la communication et des médias.
Entre autres innovations, a ajouté le porte-parole du gouvernement, « la procédure de changement de nom, qui permet à des personnes ayant des noms différents de porter le nom de leur auteur commun, en vue d’uniformiser les noms dans la même famille, devient pérenne par l’effet du présent projet de loi ».
Au titre du même ministère, un second projet de loi est relatif au domicile a été également adopté. « Ce projet de loi introduit des innovations importantes dans les règles législatives qui gouvernent la vie des personnes et de la famille », a souligné Sidi Tiémoko Touré.
Selon lui, il apporte une définition précise du domicile, qu’il distingue de la résidence, et fixe les conditions du changement du domicile. Aussi, ce projet de loi impose à toute personne physique une obligation de déclaration de domicile à la Mairie ou la Sous-préfecture où se situe le domicile choisi, dans les six mois de son installation.
Ziazia Yema Eckla
🇫🇷 En France /Guillaume Soro devant les étudiants de l’École Des Hautes Études Internationales et Politiques.
«Je veux changer les choses dans mon pays, je suis un homme d’engagement, je veux que la Côte d’Ivoire soit dirigée autrement et fasse la place à ceux qui le méritent. J’ai décidé d’être candidat pour inculquer le leadership Africain. Je veux pouvoir porter le combat des jeunes qui sont majoritaires en Côte d’Ivoire »
Jeunesse Pour Soro
Face à un journaliste qui notait son double parcours «de seigneur de guerre et d’homme politique», qui pourrait avoir d’autres ambitions «à moins que la justice internationale le rattrape»,et qui évoquait «des soupçons qu’on peut qualifier de commanditaire de crimes de guerre», Guillaume Soro a très clairement mis en lumière la sorte de «joint-venture» guerrière que le duo qu’il formait avec Alassane Ouattara avait noué avec les forces françaises et onusiennes. «J’ai dirigé en tant que Premier ministre, ministre de la Défense, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire qui ont agi de concert avec la communauté internationale, je dis bien la communauté internationale en légitime défense…» S’il a commis des crimes, c’est que ces crimes ont été commis de concert avec la communauté internationale, laisse entendre supposer l’ancien secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire… Rappelons que le même argumentaire avait été utilisé pour réagir à la plainte déposée par Maître Habiba Touré en France pour le compte de Michel Gbagbo : «Attaquer Guillaume KigbaforiSoro et les officiers supérieurs des FRCI en tant qu’individus, est une hérésie.
Michel Gbagbo et tous les membres du clan Gbagbo (…) ont été arrêtés en exécution d’un ordre présidentiel. C’est cet ordre présidentiel ferme qui leur a permis de ressortir vivant du bunker, bien qu’ils aient occasionné des milliers de morts. Si Habiba Touré et Alain Toussaint veulent s’offrir un quart d’heure de célébrité au détriment de Michel Gbagbo, je leur conseille d’attaquer en justice l’Etat ivoirien, le Conseil de Sécurite de l’Onu qui a ordonné les frappes contre les armes lourdes de Gbagbo, l’Etat français qui a agi en tant que force d’appui à l’Onuci, la CEDEAO qui a ordonné la neutralisation des forces pro Gbagbo ainsi que l’Union africaine qui a saisi le Conseil de Sécurité de l’Onu aux fins d’intervenir militairement en Côte d’Ivoire.»
Soro met également le doigt sur les contradictions et les compromissions de la fameuse communauté internationale, qui lui a déroulé le tapis rouge avant d’être tentée de l’utiliser comme mouton de sacrifice. «Je suis surpris qu’on dise qu’il y ait des soupçons. (…) . La Cour pénale internationale ne s’hasarderait pas à inviter une personnalité à sa tribune à New York, officiellement, s’il y avait le moindre début de soupçon sur cette personnalité», a-t il argué. Dira-t-il demain que s’il a été reçu par le quatrième personnage de l’Etat français, cela signifie qu’il est au-dessus de tout soupçon? L’on voit bien pourquoi Soro recherche et instrumentalise les rencontres au sommet, pour se protéger d’une sorte de manteau de respectabilité… et d’impunité.
Benjamin Silué in Nouveau Courrier
Priam Pio Pio