Des Mi 24, des blindés légers et une centaine de soldats déployés à Bouaké en Côte-d’Ivoire

Mis en ligne par connectionivoirienne | jeudi 11 Jan 2018

Le porte-parole du gouvernement, le ministre Bruno Nabagné Koné a révélé qu’à la suite « d’une altercation entre différentes factions de militaire à Bouaké, le gouvernement a déployé dans la nuit du mardi à mercredi deux avions MI24, des blindés légers de mêmes qu’une centaine de soldats au sol afin de sécuriser la ville de Bouaké.

Le porte-parole du gouvernement a tenu a préciser qu’il ne s’agit nullement d’une mutinerie mais plutôt d’ « altercations entre différentes factions sécuritaires. » Toutefois, ce dernier a annoncé l’ouverture d’une enquête qui devrait situer les responsabilités.

Le porte-parole du Gouvernement, a par ailleurs indiqué qu’un Conseil de sécurité se tiendra demain jeudi 11 janvier. «Les ministres en charge de la Défense et de la sécurité feront un compte rendu permettant d’avoir plus de détail, » a-t-il ajouté. Le bilan dressé par le gouvernement fait état d’un « blessé de véhicules incendiés et de l’annexe du CCDO saccagé.

Ouakaltio OUATTARA
Fratmat.info

« Un blessé léger » dans l’attaque d’une caserne à Bouaké, selon un bilan de l’état-major

Edwige FIENDE

L’état-major des armées de Côte d’Ivoire a fait état d’ »un blessé léger », suite à des tirs, après qu’ »un groupe de militaires de s’en est pris mardi nuit au cantonnement du Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO, unité d’élite) » de Bouaké, (centre, l’ex-fief de la rébellion), dans une note.

« Suite aux évènements survenus vendredi, un groupe de militaires de certaines casernes de Bouaké s’en est pris au cantonnement du CCDO dans la nuit du mardi », indique le texte.

« Un blessé léger », a été enregistré*, « deux véhicules (ont été) incendiées et un autre endommagé, les locaux du CCDO mis à feu », selon un bilan de l’état-major, après les « tirs qui ont pris fin aux environs de minuit ».

« Le procureur de Bouaké et la gendarmerie nationale ont procédé à un constat d’usage » pour « approfondir les enquêtes en cours » en vue « de situer les responsabilités », précise le chef d’état-major des armées, le général Sékou Touré qui dit avoir « pris des dispositions pour renforcer la sécurité dans la ville ».

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« Des soldats, avions MI 24 et blindés ont été » déployés à Bouaké « pour rassurer les populations », selon le gouvernement.

Vendredi, un sergent-chef a été tué et un autre élément des Forces de sécurité blessé, après des tirs entre des éléments du CCDO et des soldats du Bataillon d’artillerie sol-sol (Bass).

Alerte info/Connectionivoirienne.net

* les médias montrent « juste » 4 cadavres calcinés!

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Bouaké/ Suite aux attaques d’hier nuit: Le siège du CCDO totalement détruit

Mardi 09 Janvier 2018. La base du Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO) de Bouaké, dans le Centre-Nord ivoirien a été entièrement saccagée à l’arme de guerre.

Le siège du CCDO a été totalement détruit suite à l’attaque hier par des militaires du 3e bataillon de Bouaké.
Aucun mort n’est à déplorer de source officielle, mais les corps de trois soldats calcinés ont été découverts et publiés en boucle. Mais nos investigations se poursuivent pour confirmer ou non les morts et les corps de ces soldats découverts.

Les dégâts matériels sont néanmoins extrêmement importants. On dénombre de nombreux véhicules calcinés, des bâtiments détruits, et une ville totalement terrorisée.
Voici le récit d’une source jointe sur place:

« Situé au quartier Sokoura, sur la route de M’Bahiakro, le bâtiment abritant le camp du CCDO est méconnaissable depuis ce matin. Suite aux attaques d’hier nuit, plusieurs véhicules garées dans la cour ont été calcinés ou détruits par des impacts de balles. Désemparées, les populations continuent de se demander les causes d’un tel déchainement de violences. « Vraiment, on s’est pas quand ça va finir ces choses là à Bouaké », s’est exclamé Touré Peda, un jeune riverain du camp. Côté autorité, la première à arriver sur les lieux fut le maire de la commune de Bouaké, Djibo Youssouf Nicolas. C’était aux environs de 7h15mn. Au sortir d’une visite du site sinistré, le premier magistrat a lancé un appel à la raison pour l’intérêt supérieur de la Côte d’Ivoire et de Bouaké en particulier. « Bouaké a assez souffert, nous ne voulons plus qu’en cette année 2018, ces genres d’incidents dont les répercutions très négatives sur le développement de la ville, se produisent…Dieu merci, il n’y a eu aucune perte en vie humaine et ça, c’est très important. Les raisons pour l’instant, me sont inconnues. Je pense que les autorités vont procéder à une enquête et nous saurons ce qui s’est passé, pour ne plus que cela se reproduise »,a-t-il indiqué. Et d’ajouter : « Je demande aux soldats de savoir garder raison. Quelque soit leur revendication, on ne doit passer par des manifestations aussi brutale qui effraient tout le monde, des partenaires politiques, les partenaires économiques et population. Au final, c’est l’isolement de la Côte d’Ivoire, le recul de Bouaké. Le président Alassane Ouattara a réussi quelque chose d’extraordinaire depuis qu’il est au pouvoir, mais surtout en 2017 avec la tenue du sommet Ue-Afrique. Cette rencontre a repositionné la Côte d’Ivoire à un très niveau. Je supplie nos jeunes militaires de ne pas abimer cet exploit du chef de l’Etat. A notre niveau, en tant que maire, nous avons passé ces dernières années à faire la cour aux chefs d’entreprise et des patrons des firmes multinationales pour qu’ils viennent investir à Bouaké, beaucoup m’ont évoqué la récurrence de ces genres de violences comme l’objet principal de leur hésitation. Donc, au nom de l’amour qu’ils ont pour la Côte d’Ivoire et pour Bouaké, je prie nos fils militaires de revenir à la raison, de penser à la population. C’est ça, ma prière ». Quelques minutes après, c’est au tour du préfet de région, Konin Aka, d’abonder dans le même sens. « Je dirais que Bouaké a trop souffert de ce genre de situation et il faut que ca cesse, il faut chercher d’autre voies pour régler les problèmes parce que Bouaké a besoin de paix, de sérénité pour redécoller. Je l’ai toujours dit quand j’ai pris le service j’ai parlé de plan Marshall pour le développement de Bouaké le gouvernement a beaucoup faire et ces situations que nous déplorons souvent anéantissent tous les efforts du gouvernement donc je voudrais demander aux uns et aux autres de mettre bal à terre et faire en sorte que les populations qui n’ont souvent rien avoir avec ces problèmes ne souffrent pas trop voilà parce que ce traumatisme permanent est difficile à supporter », a déploré le « gouverneur ». Poursuivant, il a ajouté : « Ce bâtiment qui a été réhabilité il y a peine deux ans pour pouvoir permettre au CCDO de fonctionner et il vient de partir en fumée ce qui est vraiment dommage. Vous savez comme le dit souvent le Président de la République, il y a toujours des problèmes, dans une société s’il n’y a pas de problème on doit se poser des questions (…) Mais il y a la façon de régler ces problèmes ».