Bilan technique de la journée Mangou du 25/09/2017
Dans la présente incarnation, après sa première déposition, nous prierons, sans cesse Dieu, de nous épargner la terrible situation actuelle du général MANGOU.
En effet, au plan de la restitution des évènements ayant eu cours en Côte d’Ivoire, subséquemment aux présidentielles de 2010, le chef d’état-major, le plus adulé des ivoiriens, a délibérément opté pour sa propre démonétisation, en direct, en louvoyant honteusement avec des pans factuels de la fraîche histoire de tout un peuple.
Au titre de ses perles, MANGOU, tout honneur de soldat ravalé, et, quoique parfaitement conscient qu’il risque gros avec une double défense qui l’attend de pieds fermes, a, dans cette veine, aligné des affirmations fantaisistes, tolérables de la part de tout autre ivoirien lambda, sauf de lui, Mangou.
Ainsi, dans l’ordre, lui qui a été le porte-parole des généraux pour prendre acte de la décision de la juridiction suprême chargée des élections en Côte d’Ivoire jusqu’au jour de sa désertion et sa fuite, avec les siens, à l’Ambassade de l’Afrique du Sud, s’adjugera les aptitudes propres à lui permettre de proclamer valablement, Alassane Dramane OUATTARA, élu par le peuple ivoirien, à l’issue des présidentielles de 2010, depuis la Haye.
Ensuite, alors que des éléments sonores et visuels existent pour attester que le Président Laurent GBAGBO avait solennellement invité toutes les personnalités politiques, volontairement recluses au Golf Hôtel, après le deuxième tour des présidentielles, à regagner leurs résidences respectives, avec l’assurance que l’État pourvoirait à leur sécurité, curieusement, dans le dessein ostentatoire d’attendrir ceux qui l’ont nommé Ambassadeur dans un minuscule pays comme le Gabon, Mangou a cru devoir faire valoir qu’il avait vainement sollicité une telle mesure auprès du Président Laurent GBAGBO.
Plus grave, l’homme a trouvé-là, l’occasion inouïe de régler ses comptes à certains de ses frères d’armes. Ainsi, il trouvera le général DOGBO Blé, apte à être pendu haut et court, pour avoir confisqué les moyens de communication d’un officier de l’armée ivoirienne, comme le général COULIBALY, ressortant du Golf où des plans de guerre contre la Côte d’Ivoire étaient quotidiennement élaborés par les rebelles s’y étant retranchés. Mangou déclarera, in fine, le général Dogbo Blé, coupable du meurtre du colonel DOSSO, là où la justice ivoirienne a été pourtant incapable d’élucider les circonstances et les causes réelles de son décès . Ses collègues généraux KASSARATE et Brindou, qui l’ont précédé à cette tribune, n’ont pas échappé au courroux du général MANGOU.
Comme il fallait s’y attendre, la proclamation des résultats de l’élection du 28 novembre 2010, par MANGOU, n’a pas manqué de faire exulter le bloc des ex-reclus volontaires du Golf.
Pourtant, à l’entame de son audition, le Parquet près la Cpi, son propre partenaire, n’avait pas omis d’appeler l’attention de Mangou qu’il n’était pas devant la Cour pour dire qui «a gagné l’élection du 28 novembre 2010 ». Il était donc là, comme nous l’avons mis en relief dans notre publication du lundi 25 septembre 2017, pour faire éclater la vérité sur la question du « plan commun » qu’aurait concocté le Président Laurent GBAGBO, et tendant à massacrer les partisans de Dramane OUATTARA en vue de la confiscation du pouvoir.
Sous ce rapport, les quelques réponses précises de MANGOU de ce lundi 25 septembre 2017, compliquent, indiscutablement, davantage la tâche des bourreaux du Président Laurent GBAGBO.
Or, là se situe exclusivement l’intérêt de ce débat.
En effet, en rapportant fidèlement que le Président Laurent GBAGBO avait opposé un refus formel à sa proposition, à lui Mangou, de voir, la Commune d’Abobo, déclarée « zone de guerre », l’homme, dans le droit fil de ses prédécesseurs, vient d’administrer un violent coup de semonce à la stupide thèse du massacre planifié des 07 femmes, et au bombardement du marché Siaka KONÉ à Abobo, à la demande pressante de Gbagbo.
Car, si mû par le souci de préservation des vies des civils dans cette Commune, GBAGBO a osé s’opposer même au plan de Défense du premier responsable de son armée, comment parviendra-t-on à accréditer la thèse qu’une telle personne soit en capacité de planifier le massacre des partisans de Dramane OUATTARA, principalement dans cette Commune, aux fins de conservation du pouvoir ?
C’est pourquoi, au titre du bilan de la première journée de l’audition de Mangou, nous concluons, sans réserve, que les contrevérités factuelles massives de l’homme, pour préserver son pauvre fauteuil d’ambassadeur, se sont lamentablement inclinées devant la restitution fidèle du minuscule élément juridiquement porteur.
Mangou, parle seulement. Nous t’écoutons.
Tchedjougou OUATTARA
Roger Dakouri Ledj