Après le riz, l’huile….

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Plus de 2000 bidons d’huile frelatée ont été saisis… pendant combien de temps seront-ils séquestrés avant de se retrouver sur le marché? La confiance règne : au pays des Ouattara, tout est transparent!

Dans l’affaire du riz impropre à la consommation, de 22 tonnes on est passé à 18 sans que personne ne sache où le Petit Poucet et ses frères ont disséminé les 4 tonnes manquantes. Alors que 3 pays ont refusé ce riz, les services sanitaires ivoiriens, après avoir décidé d’éliminer cet or blanc, le déclarent propre à la consommation; finalement après avoir trié les grains un à un, Il y aurait juste 10%, soit moins de 2 Tonnes qui nécessiteraient de passer à la poubelle.

En Espagne, en 1981, il y a eu une affaire d’huile frelatée, avec plus de 2O mille victimes; Une huile de colza destinée à l’industrie, s’est retrouvée avec l’appellation « huile d’olive », à la belle couleur vert clair. L’empoisonnement était dû aux composés toxiques introduits dans le processus d’affinage pour extraire l’aniline et dénaturer les huiles en vue de leur utilisation par l’industrie. Colorée en rouge, elle était censée ne pas être confondue avec une bonne huile de table. Mais voilà, il y a toujours des vautours pour banaliser la chose et jouer avec la vie d’autrui. En 2008, 40mille tonnes d’huile contaminée à la dioxine débarque d’Ukraine en Europe, et se retrouve dans les conserves de l’agroalimentaire, mais bonnes gens, la Commission européenne autorise la vente de tous les produits contenant moins de 10 % d’huile de tournesol frelatée. Selon l’autorité sanitaire dont la parole vaut bien celle des évangiles, « l’huile en cause est d’un faible niveau de toxicité » : un homme de 60 kg peut donc avaler jusqu’à 1,2 gramme d’huile de vidange « sans danger pour la santé humaine ». L’autorité sanitaire est directement reliée au ciel pour être aussi affirmative!
Revenons à la CIV, après tous ces coups tordus déja en Europe, -et je ne vous parlerai pas de la mozzarella italienne enrichie à la dioxine-, quelle sera l’attitude des dirigeants ? La vie est-elle une valeur sure, qu’il faut protéger, préserver? Souvenons-nous de l’embargo sur les médicaments, du système de santé ivoirien, de la prise en charge des malades, de la com autour des soins gratuits pour les plus faibles, de la mise en place de l’AMU.
Que vaut la vie en CIV? c’est juste une statistique gonflée, regardez le taux de chômage qu’on nous affiche à 2%, et ce sans honte aucune, alors qu’il n’y a pas de travail, tout est importé, rien n’est manufacturé sur place.
Ceux qui ont droit de vie et de mort sur les ivoiriens pauvres et démunis suivent des filières sanitaires bien contrôlées, eux ne risquent rien, ils ne consomment pas ce qu’ils revendent frauduleusement. Coute que coute, il faut faire des affaires d’ici 2020 et surtout empêcher le pays de « sombrer dans la dictature » de celui qui pourrait revenir au pays, maintenant qu’il a été innocenté, ou d’un de ses fidèles, adoubé par lui.
Shlomit Abel

 Commentaire du Directeur de l’Eléphant Déchainé, suite à mon post.

Les 4000 tonnes ont été déchargées au port de Conakri, officiellement. Ça on en a la preuve. Et les analyses là-bas ont conclu que ce riz n’était pas impropre à la consommation. On a publié ce rapport. En Cote d’ivoire, on dit qu’il n’est pas aux normes ivoiriennes. Mais la loi dit aussi que ce genre de riz, impacté par le temps passé dans le bateau, doit être retraité avant d’être mis sur le marché ou si après traitement, le niveau de qualité minimum est non atteint, il peut servir à l’alimentation du bétail. Mais on a préféré faire du buzz pour embrouiller tout le monde. Des milliers de tonnes de marchandises non aux normes ivoiriennes sont saisies et détruites chaque année au port, sans qu’il n’y ait autant de bruits inutiles voire exploités politiquement par les uns pour démontrer que les autres n’étaient pas vigilants ou par les autres pour démontrer qu’ils étaient vigilants à leur époque. En réalité du bruit pour rien.
Tiémoko Antoine Assalé 
merci! mais avouez que la confiance est absente; la faute à qui?
Shlomit Abel