Agro-business : 66 milliards qui auraient dû devenir 660 milliards de F Cfa pour les souscripteurs

#CIV #Agro#business
Agro-business: Selon le gouvernement ivoirien, ce sont 36.699 Ivoiriens qui ont souscrit à ces opérations pour un montant total de 66 milliards Fcfa investis. Après enquêtes, il ressort que les 28 entreprises du secteur ont en banque 22,7 milliards Fcfa comme solde. Cependant, ce sont 660 milliards Fcfa qui doivent être reversés aux souscripteurs suivant les contrats. Les autorités se sont engagées à « tout faire » pour permettre aux souscripteurs « dans la mesure du possible » de récupérer leur épargne. Des poursuites contre les patrons de ces structures sont annoncées.
(Conseil des ministres via Abraham Kouassi ).


Commentaire
Cette énième sortie de l’État de Côte d’Ivoire sur cette affaire me laisse toujours sur ma faim et appelle à des interrogations.
1- Qu’est ce que le gouvernement veut bien dire quand il affirme que ces entreprises d’agro-business ont en banque 22,7 milliards Fcfa comme solde et ils doivent cependant reverser 660 milliards Fcfa aux souscripteurs, sans faire référence à ce que rapporterait dans 3; 5 ou 8 mois les produits issus des  » quelques plantations » de ces structures ?
2-Sur quelle base, on annonce des poursuites contre les dirigeants de ces entreprises surtout qu’on n’est pas encore à la fin de l’enquête et que, pour l’heure en tout cas à ma connaissance, il n’a pas encore été véritablement prouvé que ces dirigeants s’adonnent à des activités subversives ?
3-Pourquoi, si effectivement, les premiers éléments de l’enquête démontrent déjà qu’il y a du faux dans l’affaire, ne pas annoncer la fermeture officielle de ces structures et procéder immédiatement au remboursement des souscripteurs ? Qu’est pourrait donc justifier le gel des avoirs de ces structures, tout ayant rassurant les souscripteurs qu’ils rentreront en possession de leur investissement, sans donner de date précise de remboursement et donner l’impression qu’on fait du dilatoire pour y tirer un intérêt ?
Je m’interroge et je veux comprendre…
Raymond Dibi

L’état note que les premiers versements ou retour sur investissement effectué ne l’ont pas été sur la base des plantations, mais des souscriptions des autres. Déjà là un détournement d’objet car le principe est de créer des plantations pour retour dur investissements et non de faire du placement bancaire à terme – ou de jouer sur les épargnes des gens en espérant des taux d’intérêts pour combler .
De plus , les plantations qui existent selon les enquêteurs ne sont pas à mesure d’absorber les besoins de remboursement. Moins de 40 mille personnes , c’est beaucoup mais soyons encore heureux que la saignée s’arrête là ! Car ça aurait pu être 100 ou 200 mille ou même 1 million de gens ! J’ai une filleule qui y travaillait. Elle était enthousiaste et voulait me vendre le business. Je lui ai dit que c’est de l’escroquerie et que c’est une affaire qui ne marcherait pas à terme ! Un promoteur agricole ne peut pas fonctionner différemment d’un promoteur immobilier – ou même de tout homme d’affaires. Dans ce pays on a eu Jatropha, placement d’argent et autres, mais des gens continuent d’y croire ….Malgré les lois , des gens continuent de de faire avoir avec les histoires de mercure pour laver les billets de banque ! J’ai dit à un ami entrepreneur qui a misé 15 millions et qui a eu 60 millions de s’apprêter à rembourser le trop perçu . Ça ressemble à un prêt d’usure.
Ce type de business est forcément louche et finit mal ! Sans oublier ceci : mais pourquoi je vais payer des millions pour une plantation, l’entretenir et me contenter de x millions alors que si je reçois cela , celui qui me le donne gagne aussi mais reste propriétaire de la terre et de là plantation exploitée grâce à mon apport ! Autant négocier la propriété pleine et entière des plantations si elles existent !
Wakili Alafe
Si l’État poursuit les responsables de ces structures, il doit poursuivre aussi les responsables des banques commerciales dans lesquelles nous faisions les versements. Nous sommes d’accord que l’État veuille mettre de l’ordre dans la filière, mais il doit aussi tenir compte des investissements des souscripteurs. Ils doivent avoir les intérêts de leurs investissements.
Andre Pickaud

L’enseignement que nous donne le ministre Koné Bruno… :

Se prononçant sur le contentieux qui oppose le gouvernement aux entreprises d’agro-Business, le porte-parole du gouvernement Ouattara a lâché : « Il est bon, il est important que nos populations sachent que tout ce qui est trop beau, n’est pas réaliste… »

Merci Monsieur le ministre, sinon cette affaire de 5 universités, des pluies de milliards Fcfa sur des régions du pays et des milliers d’emplois par an… nous avaient tellement emballé qu’une fois au pied du mur on fini par être redescendu aussi sur terre. C’était vraiment « trop beau » comme vous nous le rappelez là… Loll
C’est pas moi, c’est le Gendre-Ministre lui-même qui le dit.
A bientôt !!!
Saint-Claver Oula