Accra : Le porte-parole du président Gbagbo Interpellé puis relâché

LE MINISTRE KATINAN RELATE LES FAITS

« Je suis rentré de l’Afrique du Sud aux environs de 23h. Pendant que j’attendais mes bagages, des éléments de la police sont venus vers moi et m’ont demandé de les suivre parce que le Bureau of National Investigations (BNI) l’équivalent de la DST (Direction de la surveillance du territoire) en Côte d’Ivoire ont pensé qu’il y a un problème sur mon nom. Chose que j’ai faite…. Ils m’ont ramené toutes mes affaires et mes documents de voyage aux alentours de 10h ce matin, ils ont par la suite dit qu’ils se sont trompés de personne et ont présenté les excuses de la police ghanéenne avant que je ne sois libéré. »
(Source: APA)

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Débat sans intérêt, ni nécessité sur la quête de motifs supplémentaires de l’arrestation et de la libération de Katinan : Saluez plutôt cette autre victoire, vôtre !

L’une des nuits les plus longues des exilés ivoiriens, en particulier, au Ghana, fut celle du dimanche 11 au lundi 12 mars 2018, et pour cause.

Lorsque autour de 23heures, ils sont quelques-uns parmi ces cadres exilés à jouir du terrible privilège d’apprendre, avec surprise, que le porte-parole du Président Laurent GBAGBO, le frère Justin KATINAN KONE, de retour d’une mission en Afrique du Sud, a été embarqué par la police transfrontalière Ghanéenne de l’aéroport international d’Accra, en direction de sa base…

Qu’une fois escorté dans les locaux de cette police, la seule personne qui était à son accueil à l’aéroport, et qui suivait l’évolution des événements, constata que les téléphones du ministre KATINAN lui furent violemment arrachés, alors que cette personne, embusquée quelque part, à l’extérieur des locaux de cette police, tentait, à toutes fins utiles, de s’enquérir auprès de lui des raisons de cette énième arrestation…

Qu’au regard de l’heure indue, l’avocat de l’interpellé, avisé, connaissant les pratiques de zèle des éléments de cette police, ne promit s’y rendre que le lendemain…

Que les plus hauts responsables des services tutélaires des Réfugiés, tels le Ghana Refugee Board (GRB) et le Haut Commissariat chargé des Réfugiés (HCR), eux aussi alertés autour de 1heure du matin, ne furent que réduits à attendre la levée du jour pour s’enquérir amplement de la situation

Que, dès lors, chaque cadre exilé, consumé dans sa petite pièce, en fut réduit à s’interroger, si d’une minute à une autre, il ne verrait pas une telle opération prendre une allure massive, en s’étendant à lui-même, en sorte qu’il fût humainement inimaginable qu’on fermât l’œil dans un tel contexte, en dehors des prières afin qu’il fasse vite jour, et que cette obscurité ne soit pas mise à contribution pour faire traverser la frontière ivoiro-ghanéenne au frère Katinan, comme cela s’est déjà passé au détriment de plusieurs exilés ivoiriens…

Et, qu’après un tel calvaire, le ministre KATINAN n’est «relaxé», le lendemain, qu’autour de 9heures 45mn, heures d’Accra, aux motifs d‘une certaine «erreur» sur sa personne assortie « d’excuses», les circonstances de l’arrestation et tout ce qui a suivi n’affranchissent-ils pas d’un débat sur la plausibilité d’une telle thèse ?

Diantre ! En quoi peut, valablement, et donc, techniquement, tenir une «erreur» sur un interpellé à un poste transfrontalier dans un aéroport comme celui d’Accra ?

Quels étaient les renseignements identitaires de base, en possession des agents instructeurs, qui n’avaient pu permettre la confirmation ou l’infirmation des données physiques et informatiques de cette police d’accueil, très rigoureuse à l’aéroport d’Accra ?

Sont-ce les signalements morphologiques et physiologiques, subitement falsifiés, de KATINAN, qui autoriseraient l’excuse d’une telle thèse fragile ?

Pendant toute une nuit de «détention», tous les recoupements se sont-ils avérés infructueux au point de n’attendre que le lendemain, la mise manifeste en branle des détenteurs de pouvoirs, à d’autres niveaux, pour libérer autour de 10heures, avec une «excuse» tirée d’une certaine erreur sur la personne de Katinan ?

En tout état de cause, la nécessité et l’intérêt de tout débat ne résident-ils pas dans la quête de compréhension des causes d’un événement complexe, en vue de la conjuration de sa récidive ?

En l’espèce, apparaît-il vraiment impérieux de se livrer à un tel exercice, eu égard au background de Monsieur Justin KATINAN KONE ? L’homme n’est-il pas un pensionnaire traditionnel des chambres de sûreté de cette police territoriale ghanéenne pour y avoir déjà séjourné moult fois ? N’y a-t-il pas déjà été conduit, dans les mêmes circonstances, pour la première fois, le 30 août 2012, alors qu’il rentrait encore d’un voyage ?

Élargi après quelques jours de détention, en conséquence d’une mobilisation extraordinaire des Réfugiés ivoiriens, le ministre KATINAN qui avait été «condamné» par ces mêmes services de police, lors de sa toute première libération, à venir signaler hebdomadairement sa présence au Ghana, et qui venait tout juste d’accomplir une telle formalité, n’avait-il pas été encore épinglé, par une autre faction de cette police territoriale ghanéenne, à quelques encablures de leurs locaux, d’où il sortait pourtant à peine ?

Cette deuxième arrestation, en moins de 2 semaines, n’avait-elle pas donné lieu à une longue procédure judiciaire, dans laquelle le pouvoir d’Abidjan avait versé tout son dévolu ? Cette procédure judiciaire, assortie d’une détention préventive de plus de 2 mois, dans des conditions d’humiliation extrême, n’avait-elle pas duré, jour pour jour, une longue année, à savoir du 30 août 2012 au 30 août 2013, date à laquelle le tribunal d’OSU (Accra), vida sa saisine, en concluant à la vacuité des charges fantaisistes concoctées par Dramane OUATTARA ?

Devra-t-on finalement nous prendre pour des gueux, en nous faisant intégrer qu’aucune trace du passage du ministre Justin KATINAN KONE n’a été relevée dans les archives des mêmes services du BNI Ghanéen, devenus comme sa résidence principale ?

Et, après cette relative accalmie depuis la décision de relaxe de la justice ghanéenne, qui d’entre-nous, demeure dans l’ignorance que le ministre KATINAN, porte-parole du Président Laurent GBAGBO, n’a pas cessé d’être l’un des souffre-douleur les plus titrés de Dramane OUATTARA ? Qui ne sait-il pas que les répétitives attaques contre les Commissariats et autres brigades de gendarmerie ivoiriens d’alors lui avaient été mécaniquement imputées, au même titre que le leader de la jeunesse résistante, Damana Adia Pickass, le combattant, Stéphane KIPRE…etc, quoique le Procureur de la république de Dramane OUATTARA confessera, quelques temps après, que ces attaques n’avaient aucun caractère insurrectionnel mais restaient plutôt l’œuvre parfaite de ceux qui ont installé Dramane OUATTARA, au pouvoir, par les armes, ce, en guise de répression de l’inexécution, par ledit OUATTARA, de sa part d’obligations résultant de leur convention criminelle ?

Lequel d’entre-nous est-il dans l’ignorance, qu’en présence des frémissements constants et probants de la libération imminente du Président Laurent GBAGBO, le sieur Dramane OUATTARA a prestement activé sa justice, à l’effet de lui trouver un ultime garde-fou contre le retour du Président Laurent GBAGBO, dans son pays, en le condamnant, notamment, en même temps que son dernier ministre du budget, Monsieur Justin KATINAN KONE, à une peine privative de liberté de 20 ans ?

Qui, parmi nous ignorerait, qu’en conséquence de cette dernière ignoble décision de justice, l’évanescent système DRAMANE a prestement accompli les formalités administratives usuelles (transmission de la décision de justice via ministères des Affaires étrangères des deux pays), en vue de son exécution par les autorités ghanéennes ?

Mais, n’est-ce pas par pure carence technique aiguë, que les soi-disant hommes de l’art de Dramane OUATTARA lui ont fait croire que l’exécution d’une décision de justice, émanant d’une juridiction étrangère, était exempte de formalités rigoureuses dans le pays étranger où son exécution était souhaitée ? En tout état de cause, il est surprenant que des patentés hors-la-loi, comme eux, n’aient la moindre cure de l’existence de formalités préalables impératives portant exequatur des décisions judiciaires pour les rendre exécutoires dans un pays étranger ?

Au regard de tout ce qui précède, quels sont la nécessité et l’intérêt d’une quête supplémentaire des raisons de l’arrestation et de l’élargissement du ministre Justin KATINAN KONE ?

Quelqu’un parmi nous, se disant vraiment résistant, pourrait-il sérieusement les ignorer, et mériter encore sa posture ?

Or, à la vérité, vous méritez tous, et chacun, votre posture de guerrières et de guerriers, à l’art consommé ; car, vous venez, une fois encore, par votre mobilisation extraordinaire, dans des circonstances laborieuses, de faire grièvement mordre la poussière au vénéneux Dramane OUATTARA.

Seul cela mérite votre méditation et votre célébration, comme signe prémonitoire probant de votre grosse victoire finale et imminente. Je ne suis pas prophète. Point.

L’Activateur Tchedjougou OUATTARA
Roger Dakouri Diaz

 

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Ce mardi 13 Mars 2018, suis passé saluer le grand frère Katinan Justin Kone à Accra. Après qu’il ait été arrêté selon la Police Ghanéenne par erreur, puis relâché. Il vous salue tous et vous rassure qu’il se porte bien.
Le jeune Ange Rodrigue Dadje

(Maitre Dadgé est l’avocat de Madame Simone Gbgabo et de bien des prisonniers politiques)