A propos de l’assassinat du commandant de gendarmerie

 Ce que je pense du meurtre du commandant DAGO DJAH.

Dans un état organisé, lorsque les forces de l’ordre sont envoyés en mission, il leur est fourni le matériel adéquat pour que ladite mission réussisse! Outre les véhicules pour le déplacement, ils sont équipés d’armes pour se défendre en cas d’agression. Or, un jeune commandant de gendarmerie vient d’être froidement abattu à coups de gourdins et de machettes ! Sans qu’il y ait riposte de la part de la maréchaussée !
Je crois que ce soldat a été piégé et je ne crois pas à la thèse de l’assassinat au cours d’une mission de déguerpissement d’orpailleurs clandestins !
D’abord il est incroyable qu’on puisse envoyer seulement six personnes, c.a.d.le commandant et cinq éléments déguerpir des milliers de personnes. L’escadron de gendarmerie ne compte pas seulement que ces six personnes tout de même. Ensuite, ils n’iraient pas accomplir leur mission dans une zone aussi mal famée sans armes et en si petit nombre! On ne signale aucun blessé du côté des orpailleurs dû aux armes des gendarmes!!!
Je crois que le commandant Dago, connu pour sa probité, sa rigueur, son sens du devoir et son honnêteté gênait des intérêts ! N’oublions pas que ces clandestins travaillent pour les responsables de la rébellion aujourd’hui au pouvoir depuis septembre 2002. Beaucoup de pontes du régime ont fait fortune en vendant les produits de rentes et miniers! Le déguerpissement de ces orpailleurs illégaux a été sûrement exigé du pouvoir par ceux-là qui l’ont installé. Et il le fait à contre coeur! Affecté dans ce lieu, le chef de l’escadron, en bon enquêteur, s’est rendu compte de l’implication des pontes du pouvoir dans le trafic illicite de l’or.

Rappelons-nous qu’il y a à peine un mois qu’une dame, député de son état a été interceptée avec de l’or qu’elle voulait sortir clandestinement du pays! Elle a menacé tout le monde et a déclaré que rien ne peut lui arriver parce que membre du sérail politique du Rdr , parti au pouvoir ! D’ailleurs, on vient d’apprendre que les clandestins arrêtés ont été libérés par « un commando lourdement armé « , un euphémisme largement employé par les tenants du pouvoir pour ne pas dire qu’ils ont été purement et simplement libérés. Évidemment,  il faut atténuer la colère des citoyens!
On nous parlera d’enquête pour situer les responsabilités et puis plus rien! Il faut faire croire à l’extérieur qu’on est dans un pays de droit!!!

Aucun texte alternatif disponible.Gendarmes ivoiriens, il est temps que vous protégez votre vie! Exigez des armes et des munitions avant d’aller en mission ! Cessez d’être des animaux de sacrifice pour le régime! Songez d’abord à vos familles! Il n’est pas normal que des armes de dotation se retrouvent dans les mains de malfrats et qu’on vous envoient les mains nues au casse-pipe !

Repose en paix Commandant !
Dramane Traore

Conseils ouverts à mon petit-frère gendarme, après l’assassinat gratuit et impuni du capitaine Pierre Djah DAGO, par 3.000 supplétifs rebelles maliens, reconvertis en orpailleurs, à KASSERE.

Cher petit-frère,

Tu sais que ce courrier ouvert t’est personnellement destiné. Car, tu es le seul gendarme de notre famille. Tu es donc notre espoir. Aussi si j’ai opté pour ce mode de communication, est-ce dans le seul et unique but de permettre à tes autres frères d’armes d’en prendre aussi de la graine.

Cher petit-frère, si, depuis l’irruption de cet homme à la tête de notre pays, plusieurs centaines de tes frères d’armes ont simplement opté pour le départ précoce à la retraite, dont certains, anciens seulement de 2ans, tu en sais les raisons mieux que moi : votre corps d’élite est le souffre-douleur de celui qui dirige notre pays depuis le 11 avril 2011, après vous avoir fait massacrer par ses rebelles de la CEDEAO, appuyés par les forces aériennes françaises.

Depuis hier, c’est avec consternation que nous avons appris la mort atroce du frère capitaine Pierre Djah DAGO, en service à l’Escadron Mobile de Korhogo. Il est ressortissant du village de NIAZAROKO. Comme tu l’as appris via votre réseau interne, il a été massacré par 3.000 supplétifs rebelles maliens de Monsieur Dramane OUATTARA, reconvertis en orpailleurs. Ils l’ont lapidé, puis achevé en l’égorgeant purement et simplement. Pour rien.

Il nous revient, à peine, que les quelques suspects arrêtés, sur la multitude, pour distraire l’opinion, viennent d’être élargis. Pourtant, il y a quelques mois en arrière, lorsqu’un incident regrettable, impliquant les Wê, avait occasionné la mort d’un gendarme, qui ne se souvient-t-il pas encore du déluge de feu que votre chef, Dramane OUATTARA, avait fait pleuvoir sur ce peuple souffre-douleur, doublé de martyr, allant de l’arrestation de villages entiers Wê, à l’humiliation et arrestation de certains chefs Wê ?

Après avoir rappelé cela, cher petit-frère, je convoque ton intelligence parce que je t’ai toujours connu très intelligent.
Tu sais surtout qu’on dit aussi chez nous :
«Si on t’envoie, il faut savoir t’envoyer, toi-même ».

Cher petit-frère, quel est l’avantage, aujourd’hui, pour un militaire ivoirien, jadis loyal, de mourir pour quelqu’un comme Dramane OUATTARA, qui n’est devenu Président de la République de Côte d’Ivoire, que «grâce» aux massacres de nos vaillants militaires ?

«Si on t’envoie, il faut savoir s’envoyer »…. veut dire quoi, petit-frère ?

Mais, cela veut tout simplement dire que lorsqu’on t’engage dans une mission commandée, sans le moindre matériel approprié pour te défendre dans le cadre de la légitime défense, tu dois d’abord penser à ta famille, en tout cas à nous tous, pour savoir préserver ta vie.

«Préserver ta vie» renvoie à quoi ?Aucun texte alternatif disponible.

«Préserver ta vie» renvoie à te «chercher» aux premières manifestations d’une résistance mortifère, surtout lorsque tu constates que cette résistance provient des mêmes forces rebelles, jadis utilisées contre vous, par le même Dramane OUATTARA, depuis la nuit du 19 septembre 2002 au 11 avril 2011.

Petit-frère, on dit chez nous, à Abidjan : « Y a rien dans gros coeur ! Y a rien dans faux zèle ! ».

Voilà qu’hier, ton autre ainé de frère d’armes, le capitaine Pierre Djah DAGO, vient d’être gratuitement massacré par les mêmes enfoirés, cette horde de supplétifs de Dramane OUATTARA.

Que deviendra toute sa famille encore logée au Camp Commando de Koumassi ?

Désolation !

Chez eux, ça fait un présumé Pro-Gbagbo de moins.

Petit-frère, j’attache du prix à ces conseils publics, parce que, actuellement, Dramane Ouattara n’a pas conçu deux schémas pour quitter la Côte d’Ivoire.

En effet, il faut être aveugle pour ne pas percevoir la volonté de l’homme d’embraser le pays avant de prendre la fuite. Toute perspective qui suppose une prise de conscience de la part surtout de vous autres qui avez pour instruments de travail, les armes, armes sur lesquelles compte exclusivement Dramane OUATTARA. Car, ce malfaisant voit, chaque jour, les ivoiriens, dans leur écrasante majorité, se surpasser pour fédérer leurs énergies à l’effet de le mettre hors d’état de nuire à ce qui survit dans notre pays.

Petit-frère, au stade actuel de la situation visiblement explosive de notre pays, pense plutôt à ta carrière d’après Dramane OUATTARA, et non au présent ; car, c’en est fini pour cet homme et son système. Dès lors, utilise ta matière grise pour ne pas périr pour et avec Dramane OUATTARA.

Qu’on ait libéré les tueurs du frère capitaine DAGO ou pas, les présents conseils gardent leur valeur salvatrice.

Sur ce, reçois mes salutations fraternelles pour ta meilleure attention que ces conseils de ton ainé auront retenue.

Ton grand-frère, l’Activateur en titre Tchedjougou OUATTARA
Roger Dakouri Diaz