Un pays de lois qui vit hors-la-loi
DEÇU!!!
En journalisme, le train qui arrive à l’heure ne fait pas le scoop mais celui qui arrive en retard dit-on. Il y a un conflit inter communautaire avec mort d’homme et de nombreux blessés, les journaux »bleu »en parlent à peine!Ils s’intéressent aux frasques de Soro,au voyage de Ouatra à Katiola et à la sécurité de l’ambassadeur de France ! En quoi ces informations sont importantes par rapport à la tragédie qui se déroule à Béoumi pour qu‘elles fasse les grands titres de ces journaux ? Nous avons tous des parents et amis à Béoumi et leur sort nous préoccupe!Alors messieurs les journalistes de la presse »bleu »soyez professionnels !Le conflit interethnique de Béoumi ne peut pas être occulté comme si c’était un tournoi de quartier pour ne même pas faire les grands titres!Je suis déçu de ce manque de professionnalisme !Dramane Traore
La gestion des conflits par le pouvoir
est une grave menace pour notre existence à tous.
Nul n’ignore tous les contours de ces conflits. Tous, nous savons les vecteurs directeurs de ces violences récurrentes qui ne n’épargnent désormais aucune partie du territoire nationale. Bouna, Adzopé, Duékoué, Danané, Divo, Bonoua, San-Pedro, Zouan-Hounien, pour les plus récents, etc. la liste est bien longue et donne à désespérer de notre avenir commun.
Dans certaines régions, pour se donner bonne conscience, l’on a mis en avant les problèmes fonciers, comme si cela suffisait à excuser des crimes. Une sorte de politique de l’autruche, pour ne pas punir les coupables, généralement assurés de la complaisance d’un pouvoir dont ils sont la résultante artificielle par chauffage à blanc en usant de dangereux arguments de conquête du pouvoir mêlant religion, ethnie et régionalisme. Ils semblent devenus, par la force des choses, des milices officieuses plus ou moins contrôlées, qui s’estiment au-dessus des lois. Heureusement, ils ne sont pas la majorité des populations dont ils sont issus.
Qu’adviendra-t-il demain, si les « zos » des « Kwi » et des « Glaé » de l’ouest montagneux, par une sorte de légitimité culturelle ancestrale reconnue, en faisaient autant.
Pourquoi dans un pays doté de lois et qui, en outre, réglemente sévèrement le port d’armes, un groupe de citoyens aurait-il le « droit » d’intimider et d’humilier d’autres citoyens avec des armes ? Qu’adviendra-t-il demain, si les « zos » des « Kwi » et des « Glaé » de l’ouest montagneux, par une sorte de légitimité culturelle ancestrale reconnue, en faisaient autant.
Le parti-pris flagrant de ce régime est une grave menace pour notre existence à tous. Sans exception. Personne, oui personne, n’est à l’abri. C’est une erreur, pour certains de croire que le rapport de force qui leur semble favorable ne pourra jamais se retourner contre eux. La preuve, Béoumi, c’est le fief du Pdci, pourtant silencieux et aval hier.
Il est impératif et urgent de revenir aux fondements de la République : le respect des lois.
Il est impératif et urgent que le gouvernement arrête ce dangereux jeu d’une déflagration en gestation sous les cendres. La rébellion assure avoir établi la démocratie, la liberté et la justice dans le pays. Que reste-t-il d’autre qui puisse justifier de tenir en joug le peuple ? Si des problèmes subsistent, nous devons nous asseoir pour y apporter des solutions consensuelles au lieu de compromettre notre avenir commun par ces conflits qui sont une honte pour l’idéal de construction d’une nation.
Il est impératif et urgent de revenir aux fondements de la République : le respect des lois.
Il est impératif et urgent de nous permettre de vivre en paix, les uns avec les autres. Nous avons besoin de fraterniser avec tous nos frères et sœurs, toutes ethnies et régions confondues. C’est pour cela que nous ne pouvons accepter qu’ils soient pris en otage par des politiciens. Nous n’avons que trop soif d’amitié, d’amour des uns et des autres. Une sincère soif à étancher et non cette litanie hypocrite de discours de paix au sourire malicieux d’allumage de braises.