Béoumi, escalade dans l’affrontement entre Baoulés et Malinkés

DÉCLARATION DU FRONT POPULAIRE IVOIRIEN (FPI) RELATIVE AUX AFFRONTEMENTS INTERCOMMUNAUTAIRES SURVENUS A BÉOUMI

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1 – LES FAITS

Le Mercredi 15 Mai 2019, les populations autochtones baoulé et allogènes malinké se sont affrontés violemment dans la localité de Béoumi, chef lieu de département.
Selon les informations recueillies sur le terrain, tout est parti de l’agression à la machette d’un conducteur de taxi-moto d’origine baoulé par un chauffeur de taxi brousse d’origine malinké qui avait au paravent abimé l’engin du premier cité. Le Conducteur de taxi-moto agressé a succombé à ses blessures. Cette situation a provoqué la colère des jeunes baoulé qui ont décidé de venger leur frère. Il s’en est suivi la riposte des jeunes malinkés. Cela a occasionné des affrontements à l’arme blanche, au fusil de type calibre 12 et à l’arme de guerre de type kalachnikov. Le bilan provisoire fait état de neuf (09) morts, plus de quatre vingt quatre (84) personnes grièvement blessées, des déplacements massifs de populations et de nombreux dégâts matériels dont des véhicules et des édifices incendiés.

2- ANALYSE

Le FPI, parti politique qui a toujours œuvré à la coexistence pacifique des différentes communautés vivant en Côte d’Ivoire :

– Note que le régime Ouattara a échoué dans le processus de réconciliation nationale en Côte d’Ivoire;

– Relève que, du fait de cet échec, de nombreuses communautés se regardent aujourd’hui en chiens de faïence dans plusieurs localités de notre pays ;

– Observe et déplore que les terres et les biens mobiliers et immobiliers de nombreuses populations autochtones sont confisqués et exploités par de nouveaux seigneurs;

– Constate que le régime Ouattara, avec la complicité des forces onusiennes, a organisé un simulacre de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des membres des nombreuses milices qu’il a armés;

– Constate que de nombreuses personnes qui n’en ont pas le droit, dont les DOZO ou chasseur traditionnels, sont toujours en armes et écument toutes les régions du pays ;

– Relève que, sous le régime Ouattara, des populations civiles ivoiriennes, possèdent illégalement des armes de guerre qu’elles utilisent impunément contre d’autres ivoiriens;

– Note que cette politique de catégorisation des citoyens crée des frustrations au sein des populations et aggrave la fracture sociale dans notre pays;

– Constate que la Côte d’Ivoire vit sous le règne de l’insécurité avec des coupeurs de route sur la quasi-totalité des voies de l’intérieur du pays, des bandits de grands chemins mieux armés que les forces de sécurité et des bandes d’enfants délinquants appelés « microbes » qui foisonnent les communes d’Abidjan et certaines villes de l’intérieur ;

– Note, enfin, que le régime Ouattara qui excelle dans l’instrumentalisation des populations, les dresse les unes contre les autres et crée artificiellement des tentions entre les communautés.

3- POSITION

Au vu de ce qui précède, le FPI :

– S’incline respectueusement devant la mémoire des personnes décédées et présente ses sincères condoléances aux familles éplorées;

– Exprime sa compassion aux blessés civils et membres des forces de l’ordre;

– Forme des vœux de prompt rétablissement auxdits blessés et exprime son soutien total à leurs familles;

– Dénonce le silence coupable du Gouvernement et l’invite instamment à rétablir l’ordre dans le département de Béoumi et à prendre toutes les mesures pour y circonscrire ces événements.

– Dénonce l’échec total de l’opération de désarmement avec la complicité de l’ONU;

– Condamne les violences récurrentes intercommunautaires accentuées et entretenues depuis l’avènement du régime Ouattara;

– Tient le régime Ouattara pour responsable de la division entre les communautés vivant dans notre pays;

– Exige le désarmement effectif des milices du pouvoir Ouattara;

– Appelle toutes les parties au calme, à la retenue et à privilégier le dialogue constructif pour le règlement pacifique de ce conflit ;

– Invite les forces du progrès, les démocrates de tous bords à œuvrer à la réconciliation véritable des ivoiriens face à l’échec du pouvoir Ouattara à garantir une paix durable entre les communautés dans notre pays.

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Fait à Abidjan, le vendredi 17 Mai 2019

Pour le Front Populaire Ivoirien
La Secrétaire Générale par intérim
Odette Sauyet LIKIKOUET